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« Jugement », (Chant VII) Les Tragiques (commentaire)

Publié le 13/05/2012

Extrait du document

Séquence : La poésie de combat (CONTRE LES GUERRES DE RELIGIONS)

Auteur : Agrippa d'Aubigné (XVIIème siècle) mouvement : baroque

Introduction : Poète protestant, Agrippa d'Aubigné a combattu pendant les guerres de religion et fait parti du mouvement baroque. Ce poème est extrait de Les Tragiques un ouvrage faisant référence aux guerres de religion, publié en 1616. Les Tragiques est une œuvre violente qui dénonce les horreurs des guerres de Religion en France du côté protestant. Dans le septième et dernier chant « Jugement «, le poète rappelle le jugement dernier évoqué dans la Bible et l'impossibilité pour tous les criminels, d'échapper au châtiment.

Comment le poète parvient-il à nous rendre sensible à son engagement religieux ?

« (=proposit° principale) « Vous ne fuirez de Dieu ni le doigt ni la vue » qui indique l'omniprésence de Dieu et la présence d u châtiment → menace adressée directement par la poète.

« Dieu » placé à la fin du 1er hémistiche en souligne le caractère inévitable.

- La nature demande des comptes : L'expression « se lève contre eux » v13 indique que les criminels se heurteront parto ut à une nature exigeant des explications.

b.

L'horreur des actes commis Suggérée dès le début par le choix du nom « Caïns » v2 qui connote l'action fratricide.

Coupables désignés par des animaux sauvages « lions, ours, loups » v9 - 10, termes repris indirec tement par les mots « rage, venin, ordure » v12 → Insistance cruauté et violence.

Chaque intervention des éléments de la nature est caractérisée par la mise en relief d'une utilisation de ces éléments à des fins criminelles et barbares.

Utilisation constante des pluriels pour des mots eux -mêmes très suggestifs de la violence : « bourreaux », « valets » v16, « tyrans », « furieuses bêtes » v19, « meurtris, précipices, gibets v21,24,26.

Le poète met en scène des allégories.

Après avoir donné la parole à différents locuteurs, qui sont des composantes de la nature le poète revient à celle- ci au v27 « Nature blanche, vive et belle de soi -même » pour donner d'elle une image négative.

Les plaintes de « la terre » v35 qui terminent le passage, permettent de souligne r l'horreur des massacres et la destruction de ce qui devait constituer les moissons et les productions à venir.

--- Le message délivré par le texte de registre épique, rappelle avec force qu'aucun bourreau, aucun fratricide ne pourra échapper au jugement dernier pcq il trouvera tjrs face à lui la nature qui exige des comptes car elle est devenue le cadre de la destruction de ses semblables.

Dieu est également omniprésent.

Les criminels ne pourront trouver refuge.

III) Rapport entre le titre du recueil et d u poème Le texte évoque des scènes d'horreur, de massacre dans un cadre religieux.

Le seul crime est d'avoir d'autres croyances.

Cette violence exercée est donc tragique et renvoie au titre de l’œuvre.

Le terme « jugement » évoque le moment de rendre des comptes, en présentant ce qui a été accompli de bien et de mauvais.

Dieu n'est pas le seul juge, la nature l'est également.

Ceux qui se sont mal conduits devront s'expliquer et ils ne pourront échapper au châtiment divin.

Conclusion : La poésie lyrique es t en deuil dans ce poème, elle est remplacée par la poésie épique qui met en scène de façon spectaculaire l'horreur des guerres de religion et le jugement des acteurs fratricides et traîtres.

Poésie sauvage dont se souviendra V.

HUGO (XIXè siècle) dans Les Châtiments , écrits après le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte en 1852.

LM. »

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