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L' impressionnisme chez Maupassant et Renoir dans Une partie de Campagne (Maupassant et Renoir)

Publié le 05/12/2019

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maupassant

Pierre-Auguste Renoir, notamment dans sa première période, est d'une sensualité lumineuse. « Mon souci a toujours été de peindre des êtres tels de beaux fruits », disait-il. Son univers reflète avant tout le bonheur, la gaieté, la jouissance, et ce, en dépit des préj ugés qu'il sait tenaces : « Je sais bien qu'il est difficile de faire admettre qu'une peinture puisse être à la fois de la très grande peinture en restant joyeuse. » Sensualité d'une nature en fête, sensualité des parures féminines, joie de vivre, douceur de vivre, rayonnement de la lumière et chatoiement des couleurs, sont autant d'éléments qui dominent la peinture de Pierre-Auguste Renoir.

 

L'écrivain Maupassant

 

Qu'en est-il, à cet égard, de la nouvelle de Maupassant ? Certes, la sensualité parcourt le texte, l'éveil des sens faisant écho à celui de la nature. Le chant du rossignol, expression sonore de la vitalité et de l'amour, a, dans le texte, une présence irradiante. Elle ne suffit pourtant pas à effacer tout ce qui contribue à donner à la nouvelle une tonalité sombre. Par ce trajet peu engageant à travers un paysage laid et nauséabond, d'un côté, et de l'autre, par un retour brutal aux tristes réalités de la vie, l'encadrement de la partie de campagne semble faire de ce moment de fête un moment d'exception voué à la fugacité. La fête elle-même se voit ternie par la vulgarité et la laideur de certains personnages, qui déclenchent l'ironie, voire les sarcasmes du narrateur.

Un des principes fondamentaux de l'impressionnisme à ses débuts, et notamment du jeune Pierre-Auguste Renoir, réside dans la restitution la plus fidèle possible du << modèle ».

 

Mais les toiles de ses prédécesseurs, le plus souvent peintes en atelier, à la lumière artificielle, ne rendaient pas compte toutefois de cette lumière qu'on ne trouve qu'à l'extérieur. C'est pourquoi Renoir et son ami Claude Monet, -choisissant le contact direct avec le motif pictural, s'installent en plein air pour exercer leur art. Il suit en cela la leçon des peintres paysagistes des années 1850.

maupassant

« Les thèmes privi légiés des peintres impres sio nnis tes Fas ciné s par une natur e qui se métamorp hose sous l' effet de la lum ière chan geante, ils sont d'ab ord attir és par to us les élémen ts ondoya nts, chatoya nts, mobi les, mani ­ festat ions de l'éphém ère et de l'ins table.

Car, dans la pen ­ sée scienti fique 1 co mme dans l'art, le XIX 8 siècle fin issa nt su bst itue aux concepts de fixité et de solidi té ceux de mouvement et de fugacité.

D'où la prédilec tion des impr ession nistes pour l'eau et ses refle ts, pour les fe uil lages et leur incessant miroitement, pour le ciel et ses mét amor phoses ; po ur tout ce qui favorise les jeux d'om­ bres et de lumière, de reflets, de lignes ondulan tes.

Om brelle s, toilettes vapor euses, promenades sur l'eau ou au Jardin, déjeu ners sur l'her be dev ienn ent des thèmes pic­ turaux privilégiés.

Le prem ier chef-d 'œuvr e de Pierre­ Augus te Renoir s'intitule Lise ou La femme à l'ombr elle.

Mone t peint La prom enade, Femme à l'om brelle.

Canots, périss oires, yoles envahissent les toiles impressi onnistes (L es cano tiers, En canot sur l'Ep te, En norvégi enne, de Mone t ; Périssoires sur l'Yerres, de Caill ebotte ; Ca notiers à Cha tou, La Seine à Asni ères, de Renoir).

L'esca rpolette devient un motif fort exp loité (La Balanç oire, de Renoir).

Les arbres et les fleur s sont par tout (Déje uner sur l'her be, Fe mme s au jardin, de Mone t ; La famille Monet au jardin, d' Édouar d Mane t ; La Promenad e, de Renoir ).

Co ïncid ences thém atiques dans la nouv elle de Maup assant Maup assant vit à cette même époque, qui voit les bords de Seine se remplir de bour geois endimanc hés, les rivièr es accueillir les canotiers et leur s comp agnes.

Lui-même.

fer­ vent du cano tage, y consacr e ses loisir s ava nt d'y con sa­ crer des nouvelles ...

Coïncidence thématique (bords de 1.

À la fin du XIX8 siècle, la pensée scientifique découvre que la ma tièr e se décom pose en d'inn ombrables atomes, eux-m êmes constitués d'infinitésimales particu les animées d'un mouvement inc essa nt.

Matièr e et énergie deviennen t ind issocia bles.

La matièr e, privée de sa stabili té tradit ionnelle, devient mouvement.

Chaleur, électricité, lumière sont des formes de cette énergie.

12 9. »

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