La calligraphie islamique
Publié le 09/01/2015
Extrait du document
«
tes, les portes et les fenêtres.
Le texte demeure toutefois
inscrit dans un cadre délimité
par une ligne de un ou deux
centimètres d'épaisseur, en
relief ou en creux, en forme
de cartouche, de cercle ou de
carré.
Il s'agit de citations du
Coran, mais aussi de prescrip
tions
religieuses, de senten
ces mystiques, de prières, de
glorifications
d'un souverain
ou de poèmes.
L'art calligraphique
atteint son apogée
dans l'Égypte
mamelouke
T
rès amoureux de l'art isla
mique, les Mamelouks fu
rent des grands mécènes de
la calligraphie et de l'enlumi
nure coraniques.
Un grand
nombre de Corans mame
louks sont parvenus jusqu'à
nous, qui sont considérés au
jourd'hui comme autant de
chefs-d'œuvre
inégalés.
A
cette époque,
l'art des cal li-
graphes s'exprima également
dans de merveilleuses réalisa
tions sur métal, verre, ivoire,
bois, pierre ou tissu.
C'est en Égypte
et en Syrie,
pendant
le premier siècle de
domination mamelouke, que
la calligraphie atteignit son
apogée.
En 1397, sous le rè
gne du
sultan Barquq, fut réa
lisé un Coran très richement
enluminé mesurant deux mè
tres
lorsqu'il était ouvert: son
auteur, al-Sayigh, l'écrivit en
soixante jours en
utilisant un
seul calame.
Lorsque les Ottomans succé
dèrent aux Mamelouks, ils fi
rent également montre d'un
très grand intérêt pour la cal
ligraphie.
Hommes de science
et de religion, les calli- graphes
étaient de
grands
personnages de
la cour.
Ils di
rigeaient
les écoles nakkash
hane,
où les enfants com
mençaient très
tôt l'appren
tissage de la calligraphie en
mémorisant
et en copiant les
œuvres des grands maîtres.
Au
xv · siècle, le sultan Baya
zid
Il allait jusqu'à ten i r l'en
crier de Shaykh Hamdullah -
le plus grand maître de la pé
riode ottomane - pendant
qu'il écrivait.
La calligraphie ottomane don
na naissance à des styles spé
cifiques souvent très orne
mentaux.
Le diwani, apparu
au
xv • siècle, est l'écriture ca
ractéristique de la ch ancelle
rie.
La tughra, la signature
royale, qui surplombe majes
tueusement
le texte des édits
(firman) des sultans, est une
composition singulière, extrê
mement élaborée, dans la
quelle
les trois traits verticaux
rappellent les hautes lances
auxquelles étaient attachées
des queues de cheval, emblè
me des guerriers de la civilisa-.
»
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