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La comédie

Publié le 07/02/2013

Extrait du document

Au début du siècle, le cinéma naissant se débat

pour se démarquer du théâtre. Cependant, de

nombreux réalisateurs, et non des moindres,

comme Charlie Chaplin ou Buster Keaton, prennent

pour tremplin les traditions du théâtre, du

music-hall ou du cirque. Le personnage de

Charlot. clochard au visage blanchi revêtu de

l'habit, en lambeaux, du gentleman anglais,

renoue avec les personnages de la farce et de la

commedia dell'arte comme Arlequin ou

Pantalon. Quant aux Marx Brothers, en venant

jouer les trouble-fête dans le monde huilé de la

riche bourgeoisie américaine, renouvellent aussi

la tradition populaire de la farce. Le cinéma

comique va trouver son propre langage dans le

burlesque, en jouant habilement des trucages,

mais il ne séparera jamais tout à fait du théâtre.

« La comédie populaire Les premiers textes comiques de la littérature française apparaissent au Moyen Âge.

lis provoquent le rire par la fantaisie impertinente du discours et l'agilité des comédiens.

Le monologue qui parodie et la sotie qui raille les politiciens ne dureront qu'un temps, tandis que la farce, revigorée au XV11• siècle par la mode de la commedia dell'arte, vivra de beaux jours jusqu'au XVIII• siècle.

Elle repose sur une intrigue simple, le plus souvent celle du trompeur trompé comme dans La Farce de Maître Pathelin (xve siècle), d'auteur inconnu, considérée comme la première comédie de notre répertoire.

Avocat sans causes, Pathelin, pour satisfaire sa femme, dupe un marchand de drap, avant d'être à son tour berné par un berger qui joue le niais au moment de le payer ! Plutôt orientée vers la bouffonnerie, la farce montre sans pudeur et sans complaisance des individus menés par leurs instincts.

Tentatives littéraires Un autre style plus fin, dont l'esprit dérive des oeuvres de Térence, se développe au XVI° siècle en France et en Italie.

Ce nouveau genre vise bien sûr à distraire, mais aussi à éduquer.

Il délaisse les bouffonneries et se réfère à la vie réelle.

Les personnages, choisis dans les classes moyennes, et les situations respectent la décence : on cherche plus à faire sourire qu'à faire rire.

Mais ces critères de bon goût ne séduisent un public aristocratique qu'au xvn• siècle.

A cette époque, la demande grandit, auteurs et salles de spectacles se multiplient.

Thomas He/Ier en Arlequin, gravure du XIX' siècle.

~ ~ e COM~DIE CLASSIQUE Comédie qui respecte les «trois unités» du théâtre classique, instituées dès le wi siècle : une seule action se déroulant en un même lieu, durant une courte durée.

Au XVII" siècle, Rotrou, Scarron ou Corneille ( 1606-1684) appliquent cette règle dans leurs comédies littéraires.

Molière, le novateur C'est Molière (1622-1673) qui donne à la comédie tout son prestige.

Des années durant, il parcourt les provinces françaises avec L'Iiiustre-Théâtre .

Acteur et metteur en scène, il étudie les réactions du public, en même temps qu'il engrange des foules d'observations ses personnages, il crée des types, tout en leur donnant une personnalité riche et complexe : le dévot, le séducteur, le pédant.

..

Il bouscule les règles, mais la vérité de son observation plaît : il devient le modèle de la comédie LE THiATRE Partout naissent des formes originales de théâtre populaire, à la fin du 'IN" siècle et au xv1• siècle.

En Italie, dans la commedia dell'arte qui s'appa­ rente à la farce, les acteurs improvisent répliques et jeux de scène à partir d'un canevas.

En Espagne, la comedia, romanesque et héroïque, est assez proche de la tragédie .

En Angleterre se développe le théâtre élisabéthain, dont Shakespeare (1564-1616) est le plus brillant représentant.

Musiciens et comédiens grotesques, Italie, xv11r siècle.. »

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