Devoir de Philosophie

La connaissance du dénouement par le lecteur

Publié le 04/12/2022

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« Devoir maison de littérature « Il suffit d’observer un lecteur de romans, ou de s’observer soi-meme, pour se rendre compte que l’attraction et la certitude d’une fin conditionnent sérieusement le fait de lire des romans. Qui n’a éprouvé qu’on est généralement moins enclin à lire un récit dont on connaît déjà le dénouement ou dont on sait qu’il ne se dénoue pas parce qu’il est inachevé ? » Guy Larroux, Le Mot de la fin.

La cloture romanesque en question, 1995 Introductions de parties et arguments : I La connaissance du dénouement par le lecteur, ou celle d’une absence de dénouement cause une distance entre le lecteur et le texte.

Celui ci ne peut s’abandonner à de sentiments qu’il sait n’être pas cohérents avec la fin du texte.

Mais le lecteur veut aussi comprendre ce qui amène le récit à cette fin, la fin du roman c’est la justification de la fin du récit.

L’attraction que sent le lecteur pour connaître la fin est celle du curieux qui détournerait son chemin s’il savait que malgré ses efforts il ne pourra rien voir : le lecteur veut connaître la fin, être récompensée de sa lecture par une connaissance, une leçon que lui apporte le livre. Le lecteur ne peut s’abandonner à l’émotion qu’insuffle le texte au lecteur s’il connaît la fin du récit et que celle ci contredit la vision qu’a le lecteur de la situation au moment de la lecture.

La connaissance de la fin cause une prise de distance de la part du lecteur qui ne peut être touché par le récit de la même manière que s’il en était à sa découverte des personnages et de la situation. Cependant cette fin intradiégétique peut être connue dés le départ comme c’est le cas dans nombre de romans policiers.

Ainsi on chercheras plutôt en tant que lecteur à comprendre la cohérence des événements, la fin roman que l’on recherche c’est alors la cohérence du récit .

Le texte apparaît comme un tout cohérent et c’est lui que l’on veut saisir. Le lecteur est donc mu par tout un jeu de ficelles narratives qui le poussent à continuer le roman pour découvrir ce à quoi veut l’amener le narrateur, la résonance que celui ci veut donner au récit qui vient d’être raconté.

La volonté d’édification portée par le texte qu’elle soit morale intellectuelle ou pratique ne peut fonctionner réellement que quand le texte arrive à son terme, que quand le texte forme enfin un tout cohérent interprétable par le lecteur. II Le dénouement du récit permet ainsi de lui donner un sens.

Cependant le lecteur ne cherche pas un sens dans le roman.

La fin fermée est plutôt pour lui un handicap, elle l’empêche de s’identifier totalement, de vivre réellement les sensations que procure le texte.

L’absence de fin permet donc au lecteur de répondre lui même aux questions posées par le texte en fonction de ce qu’il a ressenti durant la lecture et de faire vivre le texte par delà la fin qu’aurait pu donner le narrateur. Le lecteur trouve dans le texte, qu’il en connaisse la fin ou non, des sensations, un monde qui le poussent à lire ou relire le texte pour trouver.... »

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