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LA COQUETTERIE chez Marivaux

Publié le 25/08/2015

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De plus, l'homme est de mauvaise foi : il affirme l'honneur de la vertu quand il n'est sensible qu'à ce qui ne l'est pas : la coquetterie. Ainsi Mari­vaux, dans Le Cabinet du Philosophe (feuille 5), montre malicieusement comment dans la société, on parlait toujours des coquettes à la troisième personne, comme s'il n'existait des coquettes que dans l'ailleurs, dans le monde de l'analyse car, dans le monde du vécu, la coquette devient aimable et c'est ce qu'elle est effectivement puiqu'elle ne cherche qu'à plaire : « On ne trouve point coquette une femme qui plaît, on ne la trouve qu'aimable. « Le paradoxe de l'homme consiste à tenir un discours sévère sur la coquetterie, mais à la méconnaître quand il est sous son charme ; de plus il en fera l'éloge en renversant les valeurs par une substitution de mots : du péjoratif « coquette «, on passe au laudatif « aimable «.

 

Dans le même temps, la femme ver­tueuse est délaissée, elle « glace «, selon un mot qu'on retrouve souvent sous la plume de l'écrivain à propos de l'amour platonique. On la félicite dans le discours qu'on tient sur elle, mais quand on est en sa présence, « elle n'a plus de sexe «. Nous assistons donc au même renversement de valeurs : la coquetterie des femmes est légitimée par l'attitude des hommes.

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