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la courbe de tes yeux

Publié le 23/06/2014

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Introduction : Le poème La Courbe De Tes Yeux écrit en 1926, tirée de « Capitale De La Douleur », est écrit par le poète surréaliste Paul Eluard. C’est un Blason moderne, rappelant les formes anciennes des Blasons, comme ceux de Baudelaire. Le poème comme tous les Blasons décrit une partie du corps de la femme, ici, les yeux de Gala. Mais Eluard va utiliser tous les ressources du surréalisme pour renouveler le genre. Dans ce poème, qui est formé de trois strophes de cinq vers (des quintils) légèrement irréguliers, discrètement rimés, mais nettement ponctués, Éluard peint un blason de la femme aimée (Gala), «blason» étant le nom qu’on donne à un poème qui décrit une personne. Il fait son éloge à partir de la description très concrète de ses yeux (forme, couleur, mouvements…, les images ne se succédant pas selon un strict arbitraire surréaliste, ayant toutes un point commun avec les yeux). Puis il passe à l’évocation du bonheur de leur couple, qui est dépassé par une ouverture sur le monde. On remarque que ce poème est une célébration de la femme aimée, qui se lit à trois niveaux : éloge des yeux, idéalisation de la femme, célébration de la femme-déesse. I Un blason lyrique des yeux Ils célèbrent les yeux de la femme aimée, comme métonymie de la personne toute entière. A.Structure imitative - Trois quintils reprenant la forme de l'oeil( pupille au centre de l'iris) - Circularité du thème: le poème est enfermé dans un cercle constitué de la première et de la dernière phrase : "la courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur et tout leur sang coule dans leur regard" - Le vers 15 revient au vers 1: chiasme entre ces 2 vers. B Description de l'oeil par association d'idées Apparemment, les images s'enchaînent sans suite mais on perçoit très vite dans une grande cohérence. Selon une technique, empruntée à Baudelaire par les Surréalistes, le vers initial sert de tremplin ; il sera développé sous forme d'associations d'idées : courb...

« dessinent de Gala une image rassurante, pure, qui entoure le poète comme un nid.

Des le vers 2, le thème de la mère à travers le « Berceau nocturne et sûr » : la plénitude et la protection - champ lexical de la maternité : (« berceau/rosée/sources/éclos/couvée/sur la paille »).

La circularite est lié à l'image maternelle protectrice la douceur et la grâce féminines (« courbe de tes yeux/cŀur/danse/douceur/ Enfin, pour parfaire le principe, l'association d'idées peut se combiner avec une association de sons : « Roseaux du vent » v.7. - association d'idées : roseaux/courbe et /bercement (sous l'effet du vent) - association de sons : roseaux berceau (v.3) rosée (v.6) Le thème de la lumière est le plus développé souvent lié au précédent : - « ailes couvrant le monde de lumière » v.8 ; - « ailes couvrant » idée reprise de la femme-mère (berceau), de la protection maternelle, la couvée évoquant la tiédeur, le bonheur (remarquez que « ailes » se prononce comme « elle » : la femme) ; - « le monde de lumière » reprend le thème du regard (« lumière/ciel/couleur ») ; - « bateaux chargés du ciel et de la mer », v.9. La lumière (ciel) et l'eau (mer) fusionnent pour préparer, par association d'idées, les deux derniers vers : « yeux purs...

coule dans leurs regards ». III)Cet hymne lui donne une dimension cosmique A) Elle crée un monde nouveau: -elle fait naître le monde : champ lexical de la naissance : « berceau », « éclos », « couvée » ; « aurore » comme le début de la journée elle est montrée comme Mère Nature v.6 et 7 (« feuilles », « mousse », « rosée », « roseaux », « vent », « monde », « ciel », « mer ») ; on peut voir la forme des yeux dans ces éléments de la nature (voir I.1, la description des yeux) métaphore des yeux « sources » v.10, donc au commencement de tout. elle contient le tout (« ciel » et « terre ») ; elle surplombe « le monde » v.8 elle unifie les quatre éléments, eau, terre, air, feu : « vent » et « ciel », « mer » et « rosée », « lumière », « monde » Répétition du verbe « dépend » v.13 et 14 , mettant en évidence l'importance des yeux sur le reste du monde. Hyperbole du « monde entier » v.14 qui n'existe qu'à travers le regard de la femme. -elle est l'harmonie : harmonie des sonorités à l'intérieur des vers : « courbe » > « tour » v.1, « danse » > « douceur » v.2, « rosées » > « roseaux » v.6 et 7 ; harmonie des sens : « parfumés » et « parfums », synesthésie « sourires parfumés » ; alliance des contraires : « berceau nocturne » v.2 et «feuille de jour » v.6 ; elle équilibre les vers : nombreux sont ceux qui sont coupés à la césure (v.1, 3, 4, 7,etc.) B)Elle est sacralisée -elle est purificatrice : références à l'eau (élément symboliquement purificateur) : « rosée », « mer », « sources », « coule » + nombreuses liquides : [l] (v.8 : « ailes », « le », « lumière ») , et surtout [r] (v.1 par exemple : « tour », « courbe », « coeur », mais ce son est récurrent tout au long du poème) ; elle porte la pureté et l'innocence v.13 et 14 ; elle est sacrée : lexique religieux qui associe la femme aimée à une déesse : « auréole » ; élevée au rang des « astres » v.12 ; elle est assimilée à un personnage sacré et pur (la Vierge) à travers la référence à l'éclosion et la. »

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