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La critique politique et l'apologie du despotisme éclairé

Publié le 26/03/2015

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Conclusion : La pensée politique de Voltaire dans ses Contes demeure inté­ressante jusque dans ses illusions sur la sincérité des despotes éclairés. Le philosophe écrit « en homme du xvine siècle pour qui le passage d'une société féodale, fondée sur les privilèges des nobles et du clergé, à une société bourgeoise et entreprenante constitue le progrès à conquérir « (Anny Simounet). Mais son apostolat de la liberté demeure plus actuel que jamais.

« E X P 0 9 i S F C ff E S s'indigne contre toutes les atteintes au droit des individus -dont ses héros font l'expérience à commencer par Micromégas banni de sa planète pour avoir composé un livre d'une grande audace philosophique -et, dans L'ingénu, élève la liberté au rang de droit absolu, « le bien le plus précieux des hommes ».

Il fait condamner par Gordon l'intolérance des docteurs de Sorbonne qui censurent les ouvrages et inter­ disent toute liberté d'expression.

Cet amour de la liberté le conduit à faire pronon­ cer, dans Candide, par le nègre de Surinam, un réquisitoire contre l'esclavage qui met en cause presque toutes les institutions sociales.

La criti~~e-~e la monarchie Jugée sévèrement dès Micromégas, la monarchie paraît tournée en dérision dans Zadig, avec le roi Moabdar, timoré, versatile et impulsif, qui paraît une caricature de Louis XV: son règne voit triompher la corruption, la bêtise et l'envie.

L'ingénu présente Louis XIV comme coupé des réalités que lui occultent des dirigeants irres­ ponsables, qui sont eux-mêmes influencés par leur maîtresse (Louvois) ou leur valet de chambre (le père de La Chaise).

Les rois de Candide sont présentés comme des marionnettes responsables d'une guerre monstrueuse: leur seule initiative consiste à faire chanter des Te Deum après la bataille.

Enfin, dans La Princesse de Babylone, la plupart des souverains ne brillent pas par l'intelligence politique.

Ill -LE DESPOTISME ÉCLAIRÉ Cette forme de gouvernement, apparue au xvme siècle, allie l'autorité absolue d'un monarque à la raison qui inspire les philosophes des Lumières*.

Elle séduit Voltaire qui y voit le seul moyen de réaliser des réformes significatives.

Des rois éclairés Ce serait pourtant un contresens de voir en Voltaire un opposant au régime monarchique.

Dans les pays que le conteur présente comme des exemples, il impose la figure d'un roi proche de son peuple et sagement conseillé par des ministres désintéressés.

À la décadence de Babylone, il prescrit un seul remède, l'exercice de la raison grâce à l'action d'un ministre sage -Zadig Premier ministre met fin à toutes sortes d'abus - ou grâce au règne d'un souverain éclairé: Zadig, devenu roi, gouverne selon la justice, assure la paix à ses sujets et choisit les meilleurs pour constituer les élites de Babylone.

En Eldorado, Candide découvre une monarchie patriarcale dirigeant une société civile idéale.

Un rêve .= ..

!~~~~.()pe Jlhi!()~()ph_i9~~.~-e~-~umières Si les héros de La Princesse de Babylone se détournent de leur itinéraire pour rendre visite à Frédéric Il en Prusse, à Catherine II en Russie, à Poniatowski en Pologne, ou à Gustave III en Suède, c'est que ces rois sont «éclairés » et témoignent que« le temps de la raison est venu».

Gustave III ne vient-il par de signer un édit sur la liberté de la presse ? Conclusion : La pensée politique de Voltaire dans ses Contes demeure inté­ ressante jusque dans ses illusions sur la sincérité des despotes éclairés.

Le philosophe écrit « en homme du xvme siècle pour qui le passage d'une société féodale, fondée sur les privilèges des nobles et du clergé, à une société bourgeoise et entreprenante constitue le progrès à conquérir» (Anny Simounet).

Mais son apostolat de la liberté demeure plus actuel que jamais.. »

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