La dénonciation de l'esclavage au siècle des Lumières

« affirmer leur liberté.

Il explique également la souffrance et lesconséquences des attitudes des hommes sur les nègres. Les arguments des auteurs du corpus sont donc soit exprimés de manièreimplicite, à travers des arguments absurdes qui tendent à décrédibiliser lesesclavagistes, aussi bien sur les plans politiques, religieux, physiques ouéthiques, soit de manière explicite afin d'exprimer les principes de libertéainsi que les souffrances imputées aux esclaves. Dissertation: Les écrivains et philosophes des Lumières se sont engagés contre lesinstitutions et les politiques mises place, ce qui nous amène notamment àpenser que les œuvres littéraires ne sont pas uniquement rédigées par des"éternels rêveurs".

En effet, elles peuvent constituer une arme dans un cadrepolitique ou encore social.

Pensez-vous que la littérature soit une bonnearme pour dénoncer des inégalités, défendre une cause ? Quels sont ses atoutsface à un engagement de la part de l'auteur ? Cette arme est-elle suffisantedans la dénonciation d'une inégalité ? Si la littérature peut constituer unearme particulièrement puissante pour dénoncer des inégalités, elle n'estnéanmoins pas suffisante pour s'y opposer. Tout d'abord, la littérature peut être une arme extrêmement redoutable lorsde l'engagement d'un auteur.

En effet, elle lui permet de s'exprimer demanière réfléchie, en développant chacun de ses arguments, organisés selon unraisonnement judicieusement choisi.

Ceci permet au lecteur de lire et relireun passage, en analysant chacun des arguments, sans que ceux-ci soientcontredits par une personne ou un groupe d'opposition quelconque.

Il s'agiten quelques sortes d'une tribune libre.

Le genre argumentatif de l'essai est,dans cette optique, un genre privilégié pour la conviction.

Aussi pouvons-nous citer Voltaire, qui s'engage dans son Traité sur la tolérance en faveur du protestant Calas, condamné à mort à tort car on l'accusait d'avoirassassiné son fils qui voulait se convertir au catholicisme.

Voltaire, dansce traité de forme libre, y exprime sa réflexion personnelle et les raisonsqui le conduisent à défendre Calas.

Les lettres ouvertes, comme celle d'EmileZola, J'Accuse , constituent également une arme de conviction.

Dreyfus, un capitaine français, est accusé à tort d'avoir collaboré avec l'Allemagne.Zola présente explicitement les personnes qu'il accuse en les accompagnantd'une explication précise.

Ainsi, la littérature permet d'approfondir lesthèses et les arguments et profite de sa diffusion en grand nombre aussi biensous forme de livre que dans les journaux.

Elle peut néanmoins défendre unecause par le rire au théâtre. Le théâtre constitue en effet un moyen intéressant pour s'engager.

C'estnotamment le cas de Molière, dans Dom Juan .

Au cours de la pièce, le lecteur est amené à rire, Molière emploie un comique de situation, de mots, de gesteset même de mœurs.

Le rôle du rire dans les pièces de Molière est de tournerles vices en ridicule car, comme il l'a affirmé: « On veut bien être méchant,mais on ne veut point être ridicule.

» Cette pièce remet en cause l'épineuxsujet du libertinage, elle est totalement satirique.

Dom Juan est l'allégoriedu libertinage, il change constamment de femmes, qu'il considère comme desobjets.

L'hypocrisie est également l'un des caractères de ce personnage.

Lerire chez Molière n'est donc pas "gratuit", c'est ce qu'il nomme castigat ridendo mores , corriger les mœurs par le rire.

Outre par le rire, la littérature peut décider de défendre des causes en rendant les thèses plusaccessibles, comme le propose l'apologue. En effet, la visée argumentative dans la littérature peut se présenter sousforme de récit qui facilite la compréhension du lecteur.

Dans le cas du contephilosophique, le texte est un récit rapide et plaisant au service d'une. »