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La Fontaine, chantre et défenseur de la nature

Publié le 12/09/2019

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fontaine

Fontaine raconte l'histoire de Philémon et Baucis {Xli, 25). Punissant un village pour ses fautes, Jupiter épargne le couple, dont l'amour et la piété l'émeuvent. Pour leur assurer une plus grande longévité, Jupiter métamorphose Baucis, la femme, en \" tilleul >> et Philémon, le mari, en » Chêne \"• Branches enlacées, les deux arbres protègent désonmais tous les époux qui viennent se reposer sous leur ombrage.

 

L'animation de la nature crée de la sorte un univers presque féerique. C'est l'un des éléments de la poésie des Fables.

 

Une signification symbolique

 

Un symbole consiste à exprimer une idée par une image appropriée, grâce à l'analogie que l'on peut établir entre cette idée et cette image. Chez La Fontaine, la nature remplit souvent un tel rôle. La \" Rivière >> représente à sa façon les gens paisibles, mais dont il convient pourtant de se méfier, parce qu'on ignore ce dont ils sont capables. Le \" Torrent » évoque les gens bruyants, mais souvent pacifiques (Le Torrent et la Rivière, VIII, 23). Semblable à l'eau qui dort, le Vivier suggère la fausse sécurité (Les Poissons et le Cormoran, X, 3). Un animal dans la Lune (VIl, 17) développe une amusante anecdote, toutefois lourde de sens. Contemplant la Lune à travers sa lunette astronomique, un savant aperçoit \" un animal nouveau \"• On débat, on échafaude des hypothèses. On découvre enfin que \" c'était une souris cachée entre les verres >> de l'appareil. La Souris illustre ici la difficulté d'établir une vérité scientifique.

fontaine

« limpidi té.

Soit qu'elle s'écoule, comme dans Le Loup et l'Agneau (1, 10): Un Agneau se désaltérait Dans le courant d'une eau pure 1 ; Soit qu'elle reste captive : Un vivier vous attend, plus clair que fin cristal.

(Les Poiss ons et le Berger qui joue de la flûte, X, 10.) La transparence de l'eau renvoie tantôt à la vue, tantôt à l'ouïe.

Un jeu de sonorités et de sourdines exprime par exemple le contraste entre une rivière et un torrent.

La première donne une Image d'un sommeil doux,paisible et tranquille le second tombe des montagnes Av ec grand bruit et grand fracas.

(Le Torren t et la Rivière, VJII, 23.) Par cette sollicitation des sens, l'évocation de l'eau devient plus sugge stive et se fait poésie.

Les arbres et la forêt Se souvenant sans doute de ses longue s promenades dans la forêt champenoise, La Fontaine voue aux arbres une véritable véné­ ration.

Ils incarnent la puissance et la beauté ; ils donnent leurs fruits et ils procurent une ombr e apaisante.

Dans L.:Homme et la Couleuv re (X, 1), l'arbre est le témoin et la victime de l'ingr atitude humaine.

La compassion du poète tourne à l'ind ignation quand il voit l'« inno­ cente ..

Forêt massacrée par un " misérable ...

Certes le " monde ..

conna ît des méfaits et des malheurs plus graves ; [ ...

] mais que doux ombrages Soient exposés à ces outrages, Qyi ne se plaindrait là-dessus ! (La Forêt et le Bûchero n, XII, 16.) 1.

Voir aussi pour d'autres exemples Il, 12 ; VI , 9; VIl, 4.. »

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