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LA FONTAINE ET LA POÉSIE A LA FIN DU XVIIe SIÈCLE

Publié le 11/12/2011

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Les Fables. - Pour les connaître tous deux, il suffit de lire ses Fables; tous ses autres ouvrages peuvent être négligés. Rappelons d'abord la définition qu'il a donnée de l'apologue : « Il est, dit-il, composé de deux parties dont on peut appeler l'une le corps, l'autre l'âme. Le corps est la fable (la fiction); l'âme, la moralité«. Or, avant La Fontaine, ou )e corps est sacrifié, comme dans les récits secs d'Esope et de Phèdre, ou l'âme est étouffée sous l'abondance des détails, comme dans les contes orientaux ou les fables du moyen âge. L'originalité de notre fabulist~ a consisté à rétablir l'équilibre entre le corps et l'âme de l'apologue, c'est-à-dire à ordonner le récit d'après la leçon qu'il en veut faire sortir.

Le décor et les personnages. - La « comédie « de La Fontaine a pour théâtre et pour décor la nature. Il est, avec Mme de Sévigné, presque le seul de nos grands écrivains du xviie siècle qui ait regardé la nature extérieure. Non pas qu'il la décrive pour la décrire; il ne note, dans un paysage, que les traits essenciels, laissant à l'imagination du lecteur le soin d'achever le tableau.

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« au groupe immortel de l'écoie de 1660; il y repré­ sente les mêmes tendances littéraires appliquées à un genre qu'il a transformé par son génie et dans lequel il s'est montré peut-être plus absolument poète et, en tout cas, moins détaché de la tradition nationale que ses illustres amis.

Vie et caractère de La Fontaine (1621-1695).

-Jean de La Fontaine naquit à Château-Thierry, en juillet 1621; son père était « maître particulier des eaux et forêts » .

Après avoir étudié dans sa ville natale et peut-être au collège de Reims, il crut qu'il avait la vocation ecclésiastique et il entra, chez les Oratoriens de Paris, au séminaire de Saint-Magloire; au bout de deux ans, on lui fit comprendre qu'il s'était trompé de voie et il quitta la théologie pour le droit .

Devenu avocat, il rentra à Château- Thierry, se laissa marier avec Marie Héricart, fille d'un « conseiller du roi, lieutenant civil et criminel à La Ferté-Milon » (1647), et il prit la charge de son père; mais il n'était fait ni pour exercer cette charge ni pour remplir les obligations de la vie conjugale; il se dégagea peu à peu de toute contrainte et, oubliant sa femme et son fils, né en 1653, il vint en 1655 chercher fortune à Paris, où il était déjà connu pour avoir fait représenter, en 1654, une comédie tirée de l'Eunuque de Térence.

Présenté par son oncle Jannart au surintendant Fouquet, il dédia à ce riche Mécène son Adonis (1658), et écrivit, la même année, le Songe de Vaux: dans ces deux poèmes, La Fontaine n'est encore qu'un écrivain précieux.

Il l'est aussi dans les poésies légères, madrigaux, quatrains, ballades, sonnets et épîtres, avec quoi il donne quittance de la pension qu'il reçoit en qualité de poète à gages du surinten­ dant.

Quand la subite disgrâce de Fouquet eut mis fin (septembre 1661) à la douce existence que La Fon­ taine menait au château de Vaux, le poète s'honora en gardant à Fouquet un souvenir reconnaissant, et il se trouve que c'est ce sentime,nt qui lui dicta ses premiers bons vers, ceux de l'Elégù1 où il pleure la disgrâce de son protecteur (1661).

Il emportait aussi. »

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