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LA FONTAINE: LE LION ET LE MOUCHERON (II, fable IX)

Publié le 15/02/2011

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   I. Comme source, une fable d'Esope ; brève, assez dénuée de détails pittoresques, où le Moucheron, sans nul motif, provoque le lion, le harcèle et s'en va méditer étrangement sur les vicissitudes de la guerre, cependant qu'une araignée le dévore en sa toile...    Sur cette donnée assez sommaire, La Fontaine a construit un véritable drame, celui de l'orgueil qui a 'couché le chêne sous la tempête et qui, ici, aura tour à tour raison du Lion et du Moucheron.

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« Le lion et le moucheron Les Fables de La Fontaine ont été publiées de 1668 à 1693, en deux recueils.

Le premier recueil contient les six premiers livres ; c’est dans celui-ci que l’on trouve les textes les plus connus du fabuliste.

L’inspiration a encore une fois été apportée à La Fontaine par Esope (« Le Cousin et le Lion »).

Cette œuvre est la 9ème fable du Livre II.

Cette fable met en scène deux personnages, le Lion, symbole du pouvoir et de la force et le Moucheron, qui apparaît dans les fables comme un petit être fanfaron.

L'intérêt de cette fable est de montrer que la force n'est pas nécessairement du côté du plus puissant.

Ce recueil est adressé à Monseigneur le Dauphin dont La Fontaine est le précepteur. 1.Des personnages opposés et fortement individualisés : Le Moucheron : Le lion souligne sa petitesse : « Chétif » adjectif antéposé (avant le nom) péjoratif mis en valeur par la majuscule. Cette première impression est appuyée par le narrateur : « invisible ennemi », « Avorton de Mouche ».

Cependant il est très énergique, ce qui le rend presque omniprésent v.11 à v.13 Il n’a peur de rien, il est orgueilleux v.5 à v.8 : « Un bœuf est plus puissant que toi, Je le mène à ma fantaisie » Il est très agressif : v.10 c’est lui qui décide du combat : v.4.

Il y a aussi une agressivité dans les paroles associée à une méchanceté v.23 et v.30 à v.32.

Il dégage du sadisme, il est vaniteux.

Cependant, il montre de la sottise, il ne voit pas l’embuscade de l’araignée : L’orgueil et la vanité le rendent aveugle et le tue. Le lion : V.7 : Comparaison avec le bœuf, physiquement il est très imposant.

Aussi, v.15 : « quadrupède », « échine », « museau »… Le lion est très décrit par les parties du corps qui lui permettent de vaincre, mais aussi par les parties fragiles, vulnérables. Au début de la fable le lion est passif, la petitesse du moucheron ne l’intimide pas : « excrément de la Terre » = mépris du lion qui se croit presque imbattable.

Champs lexical de l’agressivité, la rage v.16, 22, 24, 28 «Irrité» vient du mot ire = colère des dieux chez les grecs Le vers au service de la peinture des 2 caractères : v.1 Alexandrin : c’est le lion qui parle (vers noble) v.5 Alexandrin : Le moucheron parle, cela montre qu’il veut défier le lion => Mise en parallèle Le rythme montre l’énergie du moucheron, il est créé par l’association des octosyllabes et des enjambements (= Une phrase d’un vers se poursuit sur un autre vers).

Un des effets produit par ces enjambements est d’accélérer le rythme et de donner de la fluidité au récit. « Tantôt pique l’échine, et tantôt le museau.

Tantôt entre au fond du naseau.

» = anaphore : répétition d’un mot ou d’un groupe de mots en début de phase, de vers ou de proposition.

C’est une figure d’insistance. 2.

Des personnages qui se mesurent au cours d’un combat Un combat animé et théâtralisé : Le moucheron enclenche le combat : v.4 et v.10, il déclare la « guerre » clairement et menace d’attaquer, puis il. »

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