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La grève dans Germinal de ZOLA

Publié le 17/01/2022

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germinal

Et Zola était trop scrupuleux et avisé — en tant que journaliste et romancier — pour ne pas prendre en considération les changements majeurs d'une société en évolution, dont il avait été, de surcroît, vingt ans auparavant, le témoin. Répondant à Francis Magnard, directeur du Figaro, au sujet d'un article paru sur les mineurs, dans lequel l'auteur dénonçait des erreurs de documentation de Zola, celui-ci déclare qu'il s'est informé sur le travail des enfants et des femmes dans les mines à l'époque de Germinal, de même que sur la législation en vigueur à ce sujet, ce qui est strictement vrai.

Après plus d'un mois de grève, la Compagnie n'a pas cédé aux demandes des mineurs, elle menace même de licencier les ouvriers compromis et le bruit court que quelques-unes des fosses vont reprendre le travail. Maheu décide alors, avec l'approbation du vieux Bonnemort, son père, d'organiser une réunion clandestine des mineurs dans la forêt de Vandame. C'est que la grève a atteint un point critique : la misère est extrême. Tout fait défaut : nourriture, houille pour se chauffer, pétrole des lampes (chapitre V).  Comme prévu, trois mille mineurs, hommes et femmes, se rassemblent, ce jeudi soir de la fin janvier 1867. Au début de janvier, la réunion chez la veuve Désir avait été interdite ; pourtant, l'arrivée des gendarmes n'avait pas empêché l'adhésion — expéditive — des délégués à l'Internationale. Ce qui a changé, c'est que, pour la première fois, le pacifisme des grévistes n'est plus de mise. Etienne en appelle à la violence. En principe, la réunion a pour finalité de savoir s'il convient de poursuivre la grève. Cependant, Etienne se rend compte de la détermination des mineurs à triompher de la Compagnie.

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