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LA JEUNESSE DU COEUR

Publié le 14/08/2014

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Commentaire de la copie

La qualité essentielle de cette copie est qu'elle traite exactement le sujet. Bien que n'obéissant pas strictement aux exigences de la tradition (ni la citation ni l'auteur ne sont évoqués), l'introduc­tion pose le problème avec netteté ; par la suite le candidat s'en tient au problème posé : il explique et défend en même temps l'attitude préconisée par Guéhenno ; il le fait avec clarté et conviction.

On remarquera aussi que l'introduction ne pose pas brutale­ment le problème, mais qu'elle l'« amène « habilement.

Notons, sans que cela doive être vraiment pris comme un reproche, l'absence de références à la littérature.

 

Donc une copie très intéressante qui laisse transparaître à la fois une certaine fraîcheur d'âme et une certaine fermeté de jugement.

Sujet :

Expliquez, et s'il y a lieu discutez, cette pensée de Jean Guéhenno : « On ne juge jamais mieux qu'à vingt ans l'univers : on l'aime tel qu'il devrait être. Toute la sagesse, après, est à maintenir vivant en soi un tel amour. «

(Journal d'un homme de quarante ans.)

« d'eux.

Aussi, quand ils peuvent en attraper un au piège, ils se dépêchent de l'éduquer et de le façonner à leur image.

Ils ne i; l'ont mis au monde que pour en faire leur semblable; puisqu'ils sont robots, il deviendra robot.

Et il ne faut surtout pas penser au changement puisque c'est ainsi depuis le début des temps.

Mais le mécanisme peut connaître une panne, et il peut ne pas accepter la vie qu'ils veulent lui faire subir; il deviendra 10 différent et il luttera pour le changement.

Il restera à jamais dans les rangs des contestataires et il aura toujours un cœur de vingt ans.

La Jeunesse n'est que pureté.

Si elle trouve que le monde est horrible, c'est qu'elle le juge avec son cœur; quand elle voit la 35 misère, la pauvreté des hommes qui l'entourent, elle ne peut faire autrement que d'appeler au secours.

Elle ne veut pas devenir comme ses aînés, des éléments au service d'une société.

Elle veut vivre pour être heureuse, sans contraintes et sans intérêt.

Elle veut ressembler à l'oiseau libre et 40 heureux et ne veut croire qu'à l'amour.

Car c'est bien cela que les hommes ont oublié : l'amour de leur prochain.

Les adultes, les hommes sages ne connaissent plus ce que partager veut dire.

Ils savent, pour en avoir été victimes, que la générosité n'apporte rien, et qu'il est beaucoup plus profitable d'être · égoïste et de ne penser qu'à soi.

Et ils vivent pour cela, pour connaître le bien-être matériel, ayant répudié le bien-être moral.

Le crime n'a pas grande importance puisque les remords n'ont pas cours, et puisque la révolte est le privilège de la jeunesse ...

La lutte opposant la passion à l'expérience n'est pas un so phénomène nouveau ; toutes les époques ont connu cet affrontement.

Et pourtant jamais il ne s'est apaisé.

Un dicton affirme : «Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait,., mais il serait préférable de dire : si la jeunesse avait le même pouvoir oue les adultes et si les adultes savaient comme les jeunes aspirent à un ss monde nouveau, meilleur, généreux, juste, alors l'univers serait tel qu'il doit être.

Mais les hommes ne sont pas généreux, à part quelques rares exceptions qui gardent au fond de leur cœur le printemps et en font l'unique saison.

Quand ils deviennent adultes, les jeunes suivent le chemin de leurs aînés, le sentier 60 tout tracé pour aboutir à ce qu'on appelle "sagesse•.

Peut-être le font-ils par lassitude, par dégoût du combat, mais surtout pa.

facilité, car il est plus facile d'accepter que de combattre.

fü acceptent la défaite et se rangent en dépit de leurs anciennes. »

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