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La lecture de La Peau de Chagrin permet-elle une réflexion sur la puissance et l’impuissance de l’Homme ?

Publié le 30/10/2025

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« Dissertation La Peau de Chagrin En 1831, La Peau de Chagrin est publiée pour la première fois.

Cette date marque l’aboutissement de la prise de conscience de l’énergie vitale par Balzac.

Il développe son hypothèse dans un livre fantastique dont le héros est Raphael de Valentin.

Celui-ci est un jeune homme plein de doutes qui va découvrir la puissance de ses envies et les conséquences de celles-ci lorsque son destin se retrouve mêlé à celui d’une mystérieuse Peau.

Son avenir se retrouve étrangement dicté par une puissance inconnue, qui devient sa force et sa faiblesse.

On peut donc se demander en quoi la lecture de La Peau de Chagrin permet une réflexion sur la puissance et l’impuissance de l’Homme.

Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps la puissance du protagoniste et les ressources dont il dispose.

Dans une seconde partie, nous nous interrogerons sur les limites de cette puissance.

Pour finir, dans une approche diRérente, nous étudierons le projet de La Comédie humaine, l’« étude philosophique », avec une méditation sur la puissance et l’impuissance de l’Homme. Raphael de Valentin est eRectivement un homme puissant.

Tout au long de l’œuvre, on peut voir qu’il dispose de ressources capables de prouver son appartenance à la classe dominante, capables d’aRirmer sans aucunes remises en question possible sa puissance. Premièrement, le protagoniste du roman possède des dispositions naturelles indéniables qui attestent de sa puissance.

On sait que c’est un personnage intelligent qui travaille dur pour écrire un livre.

Il devient également le professeur de piano de Pauline, ce qui montre ses nombreux talents.

On comprend alors qu’il use à la perfection des facultés cérébrales dont il est doté.

De plus, c’est un jeune homme bien battis, d’une certaine beauté qui sait se comporter en société et avoir de l’esprit.

Il peut discuter de sujets sérieux avec une pointe d’humour, comme lors de la fête chez le banquier Taillefer.

Il est vif d’esprit et habile dans les situations compliquées, ce qui lui permet d’avoir l’idée de recourir à la science pour contrer la Peau.

Il est persévérant, Foedora a beau ne pas l’aimer et le lui faire comprendre, il continue de lui faire la cour, il arrive à mettre sa fierté de côté pour arriver à ses fins.

Finalement, le fait qu’il ose se sacrifier pour vivre son histoire d’amour avec Pauline pleinement est une démonstration de son courage, ce qui est une véritable preuve de la puissance dont il dispose grâce aux capacités innées qu’il détient.

Ce sont d’ailleurs ses dispositions naturelles qui font que Pauline ne l’a pas oublié et a cultivé son amour pour Raphael durant toutes ces années. Deuxièmement, Raphael de Valentin obtient la Peau de Chagrin, un Talisman mystérieux qui lui permet de voir ses moindres souhaits exhaussés.

Cette acquisition contribue à faire de lui un homme puissant.

En ayant ce pouvoir, il peut exercer une domination sur les Hommes mais aussi sur le destin.

En eRet, la Peau accorde une puissance presque divine à son maître.

Il va l’utiliser pour devenir riche, ce qui provoque sa nouvelle ascension sociale : « Un mot, dit par lui la veille à l’Opéra, était déjà devenu célèbre dans les salons de Paris ».

Au sommet, sa puissance est telle que même Foedora regrettera de l’avoir rejeté, tant celui-ci joue de sa nouvelle renommée : « Son amant dédaigné la foudroya par un intolérable coup d’œil de mépris ».

Grace à la Peau, il peut changer la vie des personnes qui l’entoure, comme c’est le cas avec le professeur Porriquet, dont il souhaite courtoisement la réussite.

La puissance accordée par la Peau est extraordinaire mais il va devoir en payer le prix, avoir une telle domination sur les Hommes ne sera pas sans conséquences pour lui.

Cela est l’ultime preuve de la puissance dont il dispose, elle est telle que son prix est la vie, ce qui démontre l’ampleur de son pouvoir. Certes, Raphael de Valentin est en possession d’une puissance inimaginable, mais il y a des limites à cette puissance, il va le découvrir.

Comme dit l’adage, « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités », le héros ne pourra pas supporter ces et ses responsabilités et il finira par s’écrouler sous leurs poids, tant les limites de sa puissance étaient démesurées.

Malgré le fait que ces limites soient nombreuses et diversifiées, elles le mèneront toutes à sa perte. Premièrement, les limites de la puissance de Raphael sont dues à son incapacité à prendre des décisions.

En eRet, c’est un homme extrêmement velléitaire, il est constamment hésitant et est incapable de faire des choix.

Ses conflits intérieurs créent des situations instables et rendent le personnage quelque peu agaçant pour le lecteur, car celui-ci suit un héros indécis.

Ses hésitations font qu’il ne va jamais au bout des choses, il ne termine pas l’écriture de son livre, il veut se suicider mais finit par changer d’avis, il aime Pauline mais préfère ne pas suivre la voix que lui dicte son cœur parce qu’elle ne lui permettrait pas d’accéder au statut social auquel il aspire.

De plus, son caractère se retrouve dans l’expression de ses sentiments.

Par exemple, il ne peut se résoudre à choisir entre Pauline et Feodora, c’est finalement la richesse de Pauline qui le fait se décider.

Les ambivalences du personnage font de lui un être faible et influençable.

Il suit Rastignac dans une vie de débauche sans réfléchir et plus tard, il prend la Peau de l’antiquaire avec une facilité déconcertante.

Il est simple pour les gens de lui faire faire des choses, tant Raphael est incertain.

Ironiquement, un de ses seuls choix se fait à la fin et il lui sera fatal.

Il choisit la mort pour un dernier geste charnel, sa décision est presque animale, sa raison est dictée par ses instincts. Deuxièmement, Raphael voit sa puissance limitée par ses diRicultés à contrôler le pouvoir de la Peau.

Une fois l’euphorie de la découverte de ses capacités passées, la paranoïa s’infiltre dans l’esprit du jeune homme en apprenant que sa vie est la contrepartie de la réalisation du moindre de ses souhaits.

En eRet, il prend conscience qu’à chaque vœu prononcé, sa durée de vie diminue.

Dès lors, il va essayer de se restreindre, de ne plus dire à voix haute les expressions telles que « je veux », « je souhaite », « j’aimerais »..... »

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