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La légende du roi ARthur (résumé)

Publié le 12/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

païennes des Celtes, et des Bretons en particulier, pour devenir un roi très chrétien. Il inaugure une ère nouvelle, chrétienne, en succédant à un roi païen, Pendragon - à noter que, dans le nom Pendragon, il y a le mot dragon, bête monstrueuse, emblématique des croyances anciennes, qu'il faut terrasser pour que triomphe le christianisme (en référence évidente aux figures de saint Michel et de saint Georges terrassant le dragon).

 

• Dans un premier temps aidé et conseillé par Merlin l'Enchanteur, le druide qui connaît et célèbre les mystères de la nature divinisée, Arthur va donc s'en détacher progressivement pour se tourner vers un nouvel idéal : la quête du Graal (coupe sacrée dans laquelle a été recueilli le sang du Christ), autrement dit la quête de Dieu.

 

À sa suite, les chevaliers renoncent eux aussi à leurs croyances pour se dévouer corps et âme au Dieu chrétien. Ils n'y parviennent pas forcément : ainsi le preux Lancelot succombe-t-il à un amour interdit, celui qu'il éprouve pour la reine

Or, cette langue est appelée « roman » (aujourd'hui, on dit « ancien français »). Les livres écrits en langue romane prennent alors le non de romans - en particulier ceux de Chrétien de Troyes, désignés par l'expression « romans courtois » ou « romans de la Table ronde ».

 

Au xiii' siècle, la légende arthurienne continue d'inspirer de très nombreux auteurs. Robert de Boron écrit ainsi, en prose, le Roman de l'histoire du Graal. En Allemagne, Wolfram von Eschenbach compose pour sa part un Parzival (Perceval). On peut encore citer des œuvres anonymes : La Mort du roi Arthur, La Quête du Saint-Graal, ou encore, en Angleterre, Sir Percival

 

of Wales (« Perceval le Gallois ») et Sir Gawain and the Green Knight (« Gauvain et le Chevalier vert »).

 

Au xV siècle, en plein cœur de la guerre de Cent Ans, l'écrivain anglais Thomas Malory orchestre une vaste compilation de la légende arthurienne, qu'il publie sous le titre de La Morte Darthur.

 

Ensuite, l'idéal chevaleresque se perd, et Arthur tombe peu à peu dans l'oubli. Il faudra attendre le xixe siècle pour que les romantiques, fascinés par le Moyen Âge, redonnent au mythe d'Arthur toute sa vigueur, en littérature,

 

en peinture et en musique.

« Ainsi, à travers la lége nde arthu rienne, on se souvient des temps lointains, historiques (le V' siècle), où un général {Artorius, Artus, Arthur) , entouré de ses valeureux compagnons les cheva liers, chassa les envahisseurs saxons.

Et dans la légende subsistent des noms de lieux DE L'ORALITÉ authentiques qui fure nt le théâtre de batailles mémorables : Badon , Salisbury, Camlann ...

AU ROMAN COURTOIS Pour devenir littéraires, les formes simples, orales, doivent être écrites par un auteur et se « figer " ainsi dans la permanence de l'écriture et du livre .

La forme savante prend alors le relais de la forme simple.

• Vers 1135, Geoffroy de Monmouth (1100 -1154 ), un Gallois , écrit une Histoire des rois de Bretagne , dans laquelle est fait mention d'Arthur et d 'une assemblée de chevaliers .

Vingt ans plus tard, « maître » Wace, écrivain anglo-normand, est le premier à décrire , dans le Roman de Brut , l'asse mblée de la Table ronde.

• À partir de ces textes, le poète français Chrétien de Troyes (v.

1135-v .

1183) , dans la seconde moitié du X li' siècle, va composer une œuvre riche en invention et en créativité .

Il est en effet le véritable fondateur de la légende arthurienne , dès lors conçue comme un vaste cycle , c'est-à-dire comme un ensemble de récits mettant en scène, à tour de rôle, différents chevaliers et diverses péripéties .

S'il n 'en est pas le héros principal, toutes les aventures tournent autour de la personne d'Arthur et de son château de Camelot , d'où partent la plupart des histoires qui forment le cycle : Érec et Énide , Cfigè s ou la Fausse Morte , Perceval ou le Conte du Graal, Yvain ou le Chevalier au lion, Lancelot ou le Chevalier à la charrette ...

• Chrétien de Troyes ajoute le thème inéd it du fin'amor, ou amour parfait que le chevalier voue à sa dame .

Avec lui, les chevaliers de la Table ronde sont des héros aux manières nobles et raffinées .

Ainsi la légende arthurienne passe-t-e lle à la littérature courtoise (adjectif dérivé du mot « cour »), dans laquelle la force brutale et les instincts ~~~~guerriers n'ont '- plus de place .

Si le chevalier combat au tourno i, subit des épreuves , part en guerre , c'est pour défendre les couleurs de sa dame aimée ou pour la délivrer.

Et si, comme Lancelot , il hésite -ne serait-ce qu'un instant- à monter dans une charrette d'ordinaire réservée aux criminels déshonorés que l'on conduit au supplice, sa dame lui en tient rigueur- longtemps ; car, dans le cœur du chevalier, l'orgueil ne doit jamais prendre le dessus sur l'amour qu'il éprouve pour elle, a fortiori sur la soumission totale qu'illui doit.

• Autre particularité , en ce X li ' siècle : on commence à rédiger les livres dans la langue parlée, et non plus en latin , qui jusque-là était la langue de l'écrit.

O r, cette langue est appelée « roman » (aujourd'h ui, o n dit« ancien français»).

Les livres écrits en langue romane pren nent alors le non de romans -en particulier ceu x de Chré tien de Troyes, désig nés par l'expression« romans courtois " ou « romans de la Table ronde ».

·Au X lii ' siècle, la légende arthurienne continue d'inspirer de très nombreux auteurs.

Robert de Boron écrit ainsi, en prose, le Roman de l'histoire du Graa l.

En Allemagne, Wolfram von Eschenbach compose pour sa part un Parzival (Perceval) .

On peut encore citer des œuvres anonymes : Lo Mort du roi Arthur , La Quête du Saint-Graal , ou encore, en Angleterre , Sir Perdval of Wales (« Percevalle Gallois ") et Sir Gawain and the Green Knight (« Couvain et le Chevalier vert ") .

• Au XV' siècle , en plein cœur de la guerre de Cent Ans, l'écriva in anglais Thomas Malory orchestre une vaste compilation de la légende arthurienne , qu'il publie sous le titre de La Morte Darthur .

• Ensuite , l'idéal chevaleresque se perd, et Arthur tombe peu à peu dan s l'oubli .

Il faudra attendre le X IX' siècle pour que les romantiques, fascinés par le Moyen Âge, redonnent au mythe d'Arthur toute sa vigueur , en littérature, en peinture et en musique .

Dans la grande lignée des texte s fondateurs , le cycle arthurien mêle quête, amours, trah isons et exploits .

• Le roi Vortigern règne sur le royaume de Logres .

Après avoir assassiné l'ancie n souverain , il exerce sa terrible tyrannie.

_ _.

....

-- ._ Mais le fils du ~~~mG~ roi mort, uther [~ Pendrago n , a réussi à s'enfuir.

Devenu homme, il entreprend d'assiéger le r~~ ~~~~ château de L; Carduel et renverse Vortigern.

La paix est revenue .

• Au cours d'un festin , Uther rencontre Ygraine , la femme de son vassal, le duc de Tintagel.

Il en tombe éperdument amoureux .

Avec l'aide de Merlin , son conseiller , il s'introduit une nuit dans le lit de la belle, sous l'apparence du duc.

De cette union naît Arthur .

À la mort du duc, Uther épouse Y graine , et Merlin s'occupe d'élever Arthur à son gré.

Arthur apprend la chevalerie et les armes sous l'autorité d'Auctor , le père de Keu.

• Quand Uther Pendragon meurt assassiné, le royaume est menacé par une invasion saxonne .

Au même moment , à Logres , sur la place de l'église , une épée fichée dans une enclume fait son apparition.

Elle a pour nom Excalibur.

Chaque seigneur s'emploie à la retirer de son fourreau de pierre , sans jamais y parvenir .

C'est l'adolescent Arthur qui réussit l'exploit de l'en déloger .

Proclamé roi, Arthur s'évertue à ramener paix et harmonie dans le royaume .

• C'est en prêtant main -forte à son allié, le roi Léodagan , qu'Arthur tombe sous le charme de l a fille de ce dernier, la belle Guenièvre .

À Camelot , Arthur et son épouse Guenièvre règnent entourés de preux chevaliers : Keu, Gauvain , Tristan ...

Tous se retrouvent a utour d'une table ronde, dont Merlin a eu l'idée du temps d'Uther Pendragon .

Néanmoins , à cette table , il y a un siège vacant pour celui qui sera le meilleur d'e n tre tous, c'est-à-di re celui q u i retrouvera le Saint-Graal, la coupe qui a recueilli le sang du Christ .

C'est alors que parait à Camelot Lancelot du Lac, le C h evalier blanc.

Guenièvre et lui tombent amoureux l'un de l'autre.

• Trahi par son épouse et son meilleur ami, abandonné par l'enchanteur Merlin qui demeure prisonnier de Viviane à Brocéliande , sa cour dépeuplée des chevaliers de la Table ronde partis en quête du Graal , Arthur se voit contraint d 'affronter à nouveau les Saxons, qui ont fait alliance avec le traître Mord red, le fils né d'un accoup lement contre nature avec sa dem i-sœur Morgane.

Arthur tue Mordred en duel , mais il est mortellement blessé .

Il demande alors à son fidèle écuyer de jeter Exca/ibur dans les eau x du lac, afin qu'elle ne tombe pas dans des mains ennemies.

Une main jaillit des eaux, s'empare de l'épée, puis l'entraîne dans les profondeurs .

Enfin, les Dames d'Avalon emportent Arthur sur une barque à destination de leur ile enchantée .

PERSONNAGES DU CYCLE ARTHURIEN Les personnages du cycle arthurien ont.

outre leur fonction narrative , une dimension symbolique.

·Arthu r : fils d'Uther Pendragon et de son amante Ygraine ; époux de Guenièvre .

Arthur est une figure quelque peu théorique, déterminée par l'extérieur , notamment les hommages qui lui sont rendus selon un code chevaleresque .

En cela , on peut le rapprocher de Charlemagne .

Mais Arthur symbolise surtout le passage du monde féerique et sauvage , avec son conseiller Merlin , au monde chrétien, avec la quête du Graal.

• Gauvain : fils du roi Lot d 'Orcanie (royaume des iles Orcades ) et neveu d'Arthur .

Contées par différents romanciers, ses aventures composeraient un « roman de Gauvain ».

Il est l'ami fidèle , le compagnon de tous les dangers.

Il accompagne Lancelot dans Lancelot le Chevalier à la charrette et Yvain dans Yvain , le Chevalier au lion.

• Guenièvre : fille de Léodagan , roi de Carmélide ; épouse d 'Arthur et amante de Lancelot.

Elle introduit un type nouveau dans la littérature du Moyen Âge : la femme adultère qui, tout en étant consciente de sa faute et en luttant contre elle, y trouve une sorte d'intensification de l'amour.

Elle diffère d 'Iseult la Blonde , qui est le jouet de la fatalité .

• Keu :fils d'Auctor , qui éleva Arthur en même temps que son propre fils.

Premier compagnon d'Arthur , Keu deviendra sénéchal de la Cour.

Dans les romans de Chrétien de Troyes , il représente la médisance et la fatuité .

MERLIN Merllrlest une figure majeure du cyde arthurien .

En effet, il fait le lien entre la saga , qui est païe nne, et la légende , qui est chrétienne .

M erlin est sans conteste la figure la plus touchante du roman .

Le premier à avoir fixé le personna g e de Merlin est le Gallois Geoffroy de Monmouth (11Q0-1154 ), avec une Vie de Merlin et l'Histoir e des rois de Bretag ne.

Au xm• siècle, le poète normand Robert de Boron rédige Merlin , poème en prose s 'intégrant à l'œuvre collective de l 'Histoire du Graal .

À note r aussi, à cette mêm e époqu e, des œuvres anonymes , dont Les Proph é ti es de Merlin et Merlin d e Calédoni e.

Selo n la légende , Merlin est le fils d ' un démon et d 'une vierge nommée Candida .

Tout d'abo rd conse iller d'Uther Pendra gon, il devient ensuite celu i de son fils Arthur .

Merli n est partag é entre la Cour , où il demeure six mois par an, et Brocéliande , où il séjourne le reste du t emps .

Mais, peu à peu, Arth ur se d étach e de Merlin , qui finir a ses jours à Broc éliande , où Viviane , son amante , le retient pour l'éternit é grâce à u n sorti lè ge que lui-même lui a ensei g né .

M erli n est fascinan t par son ambi g un é, oscillant entr e bien et mal, entre esprit et matière.

Son ambivalence se manifeste dans ses rapports a vec les hommes .

Fils du démon , il les effraie ; mais il sait a ussi les charmer .

Lui-mêm e détien t le pouvo ir absolu, comm e conse iller d'Arthur ou d'Uther , mais appréc ie la solitude des forêts.

Enfin, il se laisse capture r plus o u m oin s volonta ireme nt par VIViane, sans e n être vraiment dupe .

Ce dern ier trait d e caractère, victim e d ' un amour absolu, achève de fa ir e de M erlin un personnage voué aux vicissit udes de la condition humain e.

• Uthe r Pe nd r agon : roi d e Logres ; ama nt puis époux d'Ygerne, père d'Arthur .

• Ygraine : amante Onvolontaire) d'Uther Pendrago n, q ui l 'a abusée alors qu'elle était l'épouse du duc de Tintagel ; mère d'Arthur .

• Yvain : fils d 'Urien, roi du pays de Reghed .

Les Gallois le nommaient Owein .

LIEUX DU CYCLE ARTHURIEN Tout comme les personnages , les lieux ont une fonction qui dépasse celle du cadre du roman.

Si la plupart peuvent être situés géographiquement comme historiquement, la légende leur confère une aura magique et symbolique qui, aujourd 'hui encore , n'a rien perdu de son charme .

• Avalon : lieu élu de la féerie .

l'identification géographique de cette i le a donné lieu, tant en Grande-Bretagne qu'en Armorique, à d 'innombrables recherches.

Une tradition rapporte que le chef breton Arthur fut transporté en ce lieu après la bataille de Cam lann , pour y être soigné par des magiciennes.

Une autre version assure que cette ile abrite le tombeau d'Arthur.

• Badon (mont) : ce mont vit la bataille victorieuse livrée, vers 510, par l'Arthur historique aux envahisseurs saxons.

Elle est mentionnée en 540 dans les écrits de Gildas .

Il semb le qu'il s 'agisse des environs de l'actuelle Salisbury et, plus précisément du lieu appelé aujourd'hui Badbury Rings , dans le comté de Dorset.

• Brocél iande : c'est dans le Roman de Brut, de Wace, qu'il est fait mention 1------------ -i pour la première fois de la« forêt de Bréchéliant ,, et de sa fontaine de Barenton.

Cette immense forêt, • Lancelot : fils du roi Ban de Bénoïc et de la reine H élè ne ; enlev é par Viviane , il reçoit d 'elle son éducation dans le royaume du Lac.

Lancelot est un personnage pour le moins ambigu, à la fois fidèle et infidèle à Arthur , tantôt comme chevalier et tantôt comme amant de la reine .

Dans Lance lot le Chevalier à la charrette , il fait passer son amour avant l'honneur, n'hésitant pas pour cela à monter dans la charrette de l'ignominie .

Il est le père de Galaad , enfant naturel qu'il a eu avec la fille du Roi-Pêcheur, et qui, lui, incarne le chevalier pur par excellence, seul digne de retrouver le Graal.

• Méléagant : fils du roi Baudemagus ; ravisseur de la reine Guenièvre.

Dans le cycle arthurien , Méléagant symbol ise l e fourbe et le félon .

•Morgane : magicienne ; une des trois filles d'Ygraine , épouse d'Uther Pendragon en secondes noces .

Elle abuse son demi-frère Arthur , dont elle aura un fils, le vil Mordred .

qui recouvrait une bonn e part de la Bretagne intérieure , était le royaume des fées et des enchantements.

Ce que les hommes ont épargné constitue aujourd'hui la forêt de Paimpont {Ille-et-Vi laine).

On peut y retrouver la fontai n e de Barenton , la fontaine de jouvence , le tombeau de Merlin.

On peut aussi y visiter l'église celtique de Tréhorenteuc et s'y perdre dans le Val-sans-Retour.

• Camlann (bataille de) : lieu de la bataille victorieuse où fut mortellement blessé l'Arthur historique- et bientôt légendaire.

• Carduel : capitale du pays des Silures, en pays de Galles méridional (aujourd'hui comté de Monmouth) .

Le roi Arthur aimait, dit-on, à y tenir sa cour.

• Logres : royaume d'Uther Pendragon , père d u roi Arthur ; parfois identifié avec l'Angleterre .

Le nom français (dont une étymologie très fantaisiste assure qu'il s'agirait d u « pays des ogres») est en fait une transposition du gallois Lloegr .

• Tintagel : célèbre château planté sur la côte nord de la Cornouaille insulaire .

Lieu de naissance du roi Arthur .. »

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