LA LITTÉRATURE DE LA RÉGENCE A LA RÉVOLUTION
Publié le 31/03/2012
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Le XVIIIe siècle français des historiens. toujours soucieux de chronologie precise, n'a duré que 74 années. En 1715, la mort de Louis XIV marque autant le terme d'une époque que celui d'un règne. En 1789, la Révoiution commençante fait basculer la France dans le monde moderne. Elle marque donc le terme de ce que les contemporains, dans un but politique, puis les historiens après eux par fidélité. ont appelé l'ancien régime. Cependant. la rigueur, pourtant nécessaire, des définitions chronologiques, corrompt la réalité même de l'histoire ; car tout n'est pas uniforme dans la France du XVIIIe siècle. tout ne commence pas en 1715, tout ne s'efface pas brutalement en 1789. C'est le mouvement qu'il faut saisir...
«
générale : c'est aussi avec Watteau le triomphe rapide
de
la peinture de chevalet.
et non plus avec Lebrun
les grandes entreprises
d'art collectif au service du
Dieu-Roi.
Tout cela était en germe, mais la Régence
le
fit éclore.
Avec la fin d'un règne austère et conqué
rant.
grandiose et oppressif.
mais depuis 1690 de
moins en moins convaincant.
il s'agit en quelque sorte
de
sortir d'un long Carême.
Une vraie détente.
Pourtant, dans les
profondeurs du pays, rien ne
bouge encore
:tout n'y est que diversité de statuts.
de
coutumes.
de privilèges malgré les tentatives de remise
en ordre des commis de la monarchie.
Tout semble
figé pour les quelque dix-neuf millions de Français
qui
ont survécu aux deux dernières guerres.
ruineuses
et
meurtrières - celle dite de la « Ligue d 'Augs
bourg» (1689-1697), celle de la «Succession
d'Espagne» (1701-1714) -.
aux crises effarantes
de sous-alimentation de 1694 et de 1709, aux mau
vaises récoltes.
aux
maladies.
Résistera-t-on aux
assauts extérieurs qui menacent le
commerce atlan
tique, colonial mais surtout hispano-ibérique ? Pourra
t-on
surmonter les difficultés et les scléroses qui
naissent du
mercantilisme tâtillon de Colbert et de
ses émules
? La stagnation persistante des profits et
des rentes.
la rareté des monnaies ne sont-elles pas
une gêne
insurmontable à 1 'accroissement des riches
ses
? A la campagne, toujours le seigneur et plus que
jamais le
«fermier» des taxes et des rentes.
le
«gabelou».
le collecteur des tailles et des nouveaux
impôts : capitation.
dixième, le fermier des dîmes.
Les coutumes ? une faible protection et le plus souvent
défavorable aux pauvres.
La communauté de paroisse ?
même lorsqu'elle protège, elle ne cesse pas d'être
aux mains des agents des seigneurs et des «grands
fermiers».
A la ville.
le corset des réglementations et
des privilèges impose à tous : maîtres.
compagnons.
non-corporés.
des avantages
contradictoires et surtout.
»
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