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La mort dans La Bête Humaine

Publié le 17/01/2022

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Dans LA BETE HUMAINE, 17e roman de la série des Rougon Macquart ,Emile Zola (1840-1902) , écrivain naturaliste livre, à travers l’ enquête judiciaire sur le meurtre de GRANDMORIN et la relation plus physique que sentimentale entre Jacques et Séverine ,un récit sans concession sur la bestialité humaine , qui se manifeste a travers de brusques percées de sentiments, et finit par exploser en semant la mort tout autour d’elle. La mort qui tient une place prépondérante dans le roman, omniprésente, survenant de manière violente, ménageant souvent des attentes dramatiques comme dans la scène du déraillement, n’économisant aucun détail horrible, quitte à choquer les lecteurs et le « bon goût « : meurtre de Grandmorin, assassinat de Séverine, suicide de Flore. Le crime passionnel est un élément charnière tout au long du roman, justifiant la présence de champs lexicaux de la violence et du sang, la dramatisation des scènes de crime et d’accident, où se multiplient hémorragies et plaies. Toutes ces morts sont liées par un même point de départ et de répercutent entre elles de manière destructrice.
  

« 12) , métaphore des soldats qui partent en guerre. 2) CONSEQUENCES SUR LES RELATIONS INTER PERSONNAGES ET SUR L'INTRIGUE La mort de Louisette met en lumière les pratiques de GRANDMORIN et donne a Cabuche un mobile pour assassiner leprésident, ce qui le dessert lors du procès où il est le principal suspect.

Ce premier épisode laisse entrevoirégalement les défauts de la justice, qui préfère envoyer les innocents en prison (Cabuche ) et laisser libres lescoupables ( roubaud au début puis jacques ) , pour éviter de tacher la réputation d'un haut représentant de lasociété. L'assassinat de grandmorin, qui aurait pu rapprocher roubaud et séverine, ne fait que les éloigner et rend lacohabitation de plus en plus difficile ( au début , roubaud bat séverine : l'hyperbole « il la massacrait « (chap 1 )décrit la bete enragée puis le sous chef pioche dans l'argent volé au cadavre quand il perd au jeu, dans lequel ilsombre lentement) mais permet a séverine et jacques de se rencontrer, lors du témoignage auprès du commissaireCauche , quand le mécanicien se tait, malgré la scène qu'il a entrevue, devant le regard suppliant de la jeunefemme. Le lent empoisonnement de Phasie ,dès le chapitre 2 , et auquel jacques ne croit pas en jugeant misard seulementsur son apparence souffreteuse, décrit de manière horrible mais réaliste le calvaire qu'un être humain est capable defaire subir à son semblable, pour satisfaire sa cupidité.

Libérée de son supplice par la mort au chapitre 10 , Phasiehante Misard qui , malgré un calme apparent , éprouve angoisse et remords.

Dans sa folie , il croit entendre la voixde la défunte : « Il l'entendait bien , elle lui disait :cherche , cherche ! » (chap 10) , dans ce que l'on peutconsidérer comme une intrusion du fantastique morbide , infernal : Phasie , morte, parle encore.

Il s'agit aussi d'uneexplication au désordre psychologique des personnages et, dans ce cas précis, de la folie de Misard. La mort de la Lison au chapitre 10 laisse deviner celle de Jacques : leurs morts sont causées par les jalousies desautres( Flore et Pecqueux, qui apprend que Philomene couche avec Jacques).

De plus, la blessure de Jacques lorsdu déraillement illustre parfaitement le fait qu'avec la perte de la Lison , il perd également une partie de son âme : «Alors, Jacques, ayant compris que le lison n'était plus , referma les yeux avec le désir de mourir lui aussi » (chap10). Peu après , l'assassinat de séverine par Jacques se concrétise , violent , sauvage ,bestial.

En tendant uneembuscade a roubaud , le piege se referme sur séverine , qui hurle , plus étonnée que terrifiée : « Pourquoi ? monDieu ! pourquoi ? » (chap 11) et meurt dans le vacarme provoqué par le passage d'un train.

Jacques ressent des lafin du meurtre « une jouissance énorme » , qui résume sa conception de l'amour : il ne peut posséder entièrement 1femme sans la tuer.

Peut-être cela est-il due à une peur du sexe féminin, qu'il tente de faire disparaitre, en mêmetemps que ses compagnes, peur sans doute elle-même due à sa crainte de ne pouvoir maitriser pleinement lasituation en présence d'une femme.

La responsabilité de Ce meurtre tombe sur cabuche et roubaud , découverts surles lieux du crime. Plusieurs mois plus tard, Jacques est devenu l'amant de philomene , maitresse de pecqueux, qui découvre leurliaison.

Lors de leur dernier trajet ,les 2 amis se disputent violemment et, en passant devant la croix de maufras,tombent sous les roues du train qui les déchiquète.

La locomotive accélère jusqu'à atteindre une vitesseimpressionnante : son destin normal est l'explosion, cet instrument de la civilisation et du progrès sera finalement unvéhicule de mort , promis lui-même a la mort.

Il s'agit d'une « bête domptée dont il faut se méfier toujours (chap 5).Cette scène finale représente toute la dimension épique propre au naturalisme, avec nombre d'amplifications etd'hyperboles : « on traversa maromme , en coup de foudre »(chap 12) , « le roulement du monstre échappés'entendait » , « une force prodigieuse et irrésistible que rien ne pouvait plus arreter » , ainsi que la comparaisonsans ambiguité avec un « sanglier » fige le train dans son image de bete indomptable. 3) SYMBOLISME DE LA MORT A TRAVERS LE TRAIN , LA VOIE FERREE ,les objetsAinsi les symboles sont très nombreux dans la bête humaine : le train , l'ensemble de la voie ferrée Paris – le Havre,les lieux et également certains objets.Le train , symbole de progrès et d'avancée technologique , reste malgré tout une « une bête sauvage » (d'aprèsPhasie) : il est porteur de mort car GRANDMORIN est égorgé dans un train, la lison que conduit jacques passecontinuellement devant la fenêtre de phasie , dans une métaphore du lent empoisonnement qu'elle subit ; endéraillant ,il provoque la mort affreuse de nombreux voyageurs et ,ensuite, broie Flore qui se jette sous ses roues.Enfin , la Croix de maufras est secouée par le violent passage d'un train au moment même ou séverine est égorgéepar jacques ; c'est également un train qui fait office de bourreau mécanique entre jacques et pecqueux , lacérant. »

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