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La musique , Les Fleurs du Mal

Publié le 03/01/2016

Extrait du document

Lecture analytique Baudelaire est un poète du XIXe siècle, derniers des classiques, premier des modernes, marqué par le romantisme. Il écrit le poème « La Musique », dans les Fleurs du Mal en hommage à Wagner à qui il a écrit une lettre pour le féliciter de sa musique, boudée lors de sa venue à Paris. Baudelaire communique à travers ce poème le rapport qu’il entretient à la musique, une sorte de cinquième élément, la quinte essentia, à travers des métaphores empruntées à la météorologie et la navigation. Ce poème fait apparaître une correspondance entre la musique et la mer. Il se distingue par un rythme particulier : ses deux quatrains et deux tercets le font ressembler au sonnet mais les vers ont un mètre différent (pentasyllabes et alexandrins). La rime du premier vers n’apparaît plus dans le poème, ce qui nous éloigne encore des règles traditionnelles du sonnet. Comment ce poème représente la présence du Spleen au sein de l’Idéal ?                 En raison du caractère évolutif du poème et des sentiments du poète, une étude linéaire s’impose : la mer est source d’une inspiration mais elle provoque également la mélancolie.           I-                    L’inspiration marine a)      Le départ Ici, c’est la mer qui semble attirer l’homme, on a un hypallage par rapport à l’expression habituelle selon laquelle c’est l’homme qui prend la mer : ici c’est la mer et la musique qui l’envoûtent. L’attirance du poète pour ces deux domaines apparaît par le groupe verbal « me prend », qui connote un abandon presque sensuel : le poète se sent comme pris par la mer, en position passive. Ce vers est marqué par une exclamation, qu’on ne retrouve qu’à la fin du poème, qui témoigne de l’enthousiasme de Baudelaire quant à l’emprise de la mer sur lui. La musique et la mer sont placées de par et d’autre du premier vers, lançant la correspondance, filée au cours du poème, faisant penser au personnage mythologique des sirènes qui attirent les marins par leur chant. On peut aussi voir un jeu sur l’homonymie, la mer au ...

« peut aussi voir un jeu sur l'homonymie, la mer au sens maternel, connotation moins sensuelle qu'affective.

Le deuxième vers est sous le signe de l'orientation, un enjambement qui met en valeur le complément circonstanciel de lieu « vers ma pâle étoile », où « mer » est repris par « vers » : cela laisse entendre un départ très tôt le matin, les marins s'orientent avec les étoiles, l'adjectif possessif renvoie aussi à son destin, à cet idéal personnel (la bonne étoile).

Il s'agit peut-être ici d'un idéal peu distinct, caché aux yeux du poète, très personnel et peut-être obscurci.

Mais cette étoile est « pâle », elle représente donc un idéal éloigné, la direction laisse entendre qu'il s'agit d'un voyage personnel et intime.

Dans l'édition précédente, il y avait « parfois » repris par « souvent ».

Sur cette orientation se suivent les compléments de lieux qui insistent sur l'immersion du personnage, renforcée par le parallélisme, ils nous font presque oublier le thème de la musique, le « plafond de brume » et « l'éther », renvoient à l'idée d'un idéal infini : on a donc la description d'une atmosphère, quel que soit le temps, il prend la mer.

On note le réseau lexical de la navigation avec une expression propre à la navigation « je mets à la voile » et l'adverbe « souvent » qui par jeu de paronomase fait penser au vent.

Tout ceci met en scène une action « je mets » où le poète est sujet, même si le poète semble se laisser emporter.

Il est emporté par la musique qui fait naitre en lui des images, comme la mer.

La musique crée donc le voyage. b)      La description et la métamorphose La voile est mise à l'honneur, elle crée une inspiration, il se gonfle les poumons d'air « la poitrine en avant » qui marque l'appareillage.

C'est presque l'image du voyageur, sur le pont du bateau qui inspire le vent du large, à travers la description d'une partie du corps « en avant » (la proue du bateau), « les poumons gonflés » (la voile) qui met en valeur l'attitude héroïque de celui qui prend la mer.

Il joue sur la polysémie [plusieurs sens], c'est bien le poète qui en même temps inspire de l'air et le bateau qui laisse ses voiles s'inspirer (correspondance avec « comme de la toile ») : le poète commence donc à être rapproché du navire.

Le bateau prend le vent, il est donc également rapproché d'un instrument de musique.

Ensuite, Baudelaire fait allusion au mouvement aussi bien vertical (« escalade le dos ») mais aussi horizontal par les « flots amoncelés », le poète semble épouser le mouvement de la mer, être dans un état de plénitude (actif et passif).

A travers le « j' » presque central dans le poème, on remarque une confusion entre le poète et le bateau (métaphore) qui semblent totalement confondus. Le « dos » semble assez étonnant, la mer est personnifiée comme un immense personnage, mais aussi. »

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