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La notion de génération

Publié le 01/05/2013

Extrait du document

La notion de génération Le mot « génération « est utilisé pour caractériser des groupes d'individus différents. La définition générale que l'on peut donner est celle d'un groupe de personnes nées à la même époque et, à peu près du même âge. Effectivement, chaque individu pense bien appartenir à un groupe, mais ce seul point commun ne suffit pas pour expliquer l'existence d'une génération. Celle-ci peut s'illustrer par un événement majeur marquant les esprits et dont le souvenir se perpétue mais elle peut aussi résulter de phénomènes sociologiques. Les documents proposés permettent de comprendre la complexité que pose le substantif « Génération «. Frédéric Gaussen, tente de donner des critères pour établir une définition. Son approche analytique, repose sur l'événement, ses effets et sur des mouvements sociologiques de masse. Ce dernier point s'applique particulièrement bien à la « génération 68 «, évoquée par Jean-François Sirinelli et illustrée par la photographie des hippies, nés à la même époque. Pourtant, Gabriel Matzneff invite le lecteur à se méfier des généralisations trop simples, en s'appuyant sur la notion d'individualité et des particularismes qu'elle peut comporter. C'est pourquoi les facteurs permettant de désigner un groupe d'individus comme appartenant à une génération suscitent toujours ces questions : Quels sont-ils et quels sont leurs effets ? La génération et « l'effet génération « sont sous-entendus dans cette double interrogation. Dans un premier temps, nous tenterons de cerner la notion de génération, puis nous essaierons de mesurer ses effets sur les individus dans leur vie personnelle et sociale sur le long terme. Pour qu'un groupe d'individus puisse prétendre à ce titre, Frédéric Gaussen souligne d'emblée la nécessi...

« sociales et culturelles, ont amené la révolte.

Cette homogénéité caractéristique d’une génération se retrouve aussi dans la façon de s’habiller, de se comporter, comme c’est le cas pour les hippies.

Gabriel Matzneff, sans nier cette étendue des tendances, voit d’un œil autrement négatif cette homogénéisation en écrivant que seuls les médiocres se rassemblent.

Les personnes suscitant le plus d’intérêt sont celles qui marquent leur différence quitte à en payer le prix, celui de la solitude. Une génération est donc constituée de jeunes d’une classe d’âge qui trouvent une forme de cohésion autour d’événements fondateurs.

Lorsque ces différents ingrédients sont réunis, le souvenir est entretenu et l’événement magnifié.

Mais que peut-on tirer d’une jeunesse aussi riche pour sa vie d’adulte ? Comment chaque individu, peut-il tirer parti de la construction de lui-même s’étant édifiée dans sa jeunesse ? Le vécu d’expériences identiques entre individus du même âge, la consommation de mêmes biens matériels ou encore le partage d’une même culture même culture marque une génération.

Frédéric Gaussen souligne l’importance de tous ces liens tissés au sein d’un même groupe d’individus.

Ils seront gravés dans les mémoires, ils entretiendront le souvenir.

Et même, cette nostalgie sera d’autant plus forte qu’elle sera largement entretenue par les médias.

La musique, à cet égard, a son importance.

Jean-François Sirinelli le remarque lui aussi, pour l’époque de la seconde moitié des années 60 qui, à travers les frontières, voit se développer de nouvelles sonorités.

La présence, sur la photographie, d’une guitare sèche, instrument emblématique des hippies, le montre bien.

On y perçoit également l’importance des vêtements, véritables signes de reconnaissance du groupe.

Tout cela est le symbole d’une époque, donc d’une génération. Une nouvelle fois, Gabriel Matzneff se distingue et nous invite également à y reconnaitre le poids du mercantilisme, exercé non par cette jeunesse mais par ses aînés et le manque d’originalité du plus grand nombre, toujours prêt à suivre le « troupeau », pour reprendre son image.

Mais au-delà de la nostalgie, les générations construites autour de révoltes ou de combats, comme c’est le cas de Mai 68, se plaisent à ériger plus tard cette jeunesse perdue en nouvel âge d’or.

Ainsi, comme l’explique Frédéric.

Gaussen, ces événements fondateurs deviennent de nouveaux mythes.

Ils sont bien souvent le fruit de la construction après coup des médias et ils peuvent devenir des références symboliques comme le mouvement de mai 1968.

De la même façon, la photographie renvoie à un âge d’or du pacifisme ou encore au « Flower Power » des années 1960.

A chaque fois, il y a un mouvement de mythification de la période en question.

Gabriel Matzneff ramène cela à des phénomènes de modes, montés par les médias.

Encore une fois, tout cela se résume à un pouvoir économique conditionnant la jeunesse et ce, à travers plusieurs générations. Pourtant, il n’en demeure pas moins que, pour se construire, une génération doit forcément s’imposer par rapport à la précédente.

Dans la volonté d’exister, l’opposition est inévitable.

Mai 68, est une révolte de la jeunesse, selon Jean-François Sirinelli.

Ces événements ont ébranlé le régime, ainsi qu’il nous le rappelle.

Cette opposition entre les générations est aussi visible sur la photographie : on voit bien au second plan des passants, vêtus de tenues classiques et étonnés par l’accoutrement et l’attitude des hippies assis à même le sol.

Frédéric Gaussen nous rappelle qu’une génération se définit aussi par une position relative dans la famille, les enfants s’opposant aux parents.

Pourtant, s’il y a bien contestation et opposition.

Gabriel Matzneff remarque que les générations ne diffèrent pas fondamentalement entre elles, elles sont plutôt le fruit d’une obsession journalistique.

Finalement, l’exaltation d’une génération permet surtout de mettre en avant ses héros et d’asseoir un pouvoir, de définir une hiérarchie dans la nouvelle unité ainsi présente. 2. »

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