Devoir de Philosophie

La Peste de Camus : analyse du personnage de Rieux

Publié le 30/12/2013

Extrait du document

camus
Le personnage « Bernard Rieux » dans le roman « La Peste » de Camus. Albert Camus, écrivain du XXe siècle, a publié La Peste en 1947, juste après la 2e Guerre Mondiale. S'inscrivant dans une trilogie composée d'une pièce de théâtre (Les Justes), d'un essai (L'homme révolté), et de ce roman. Influencé par la philosophie de l'absurde qui n'accorde aucun sens à la vie, et par le contexte d'après guerre, il s'interroge dans La Peste sur le sens véritable de l'existence. La peste se présente sous forme d'une chronique, qui montre l'évolution de l'épidémie dans la ville d'Oran, parallèlement à celle des perssonages prisonniers de la ville pestiférée. Rieux, de par sa condition de médecin, semble appelé à jouer un rôle important dans le récit. Nous allons donc étudier le personnage de de Bernard Rieux Le personnage Bernard Rieux : son identité et ses caractéristiques Nous ne possédons pas beaucoup d'informations sur le physique de Bernard Rieux. Étant donné qu'il s'agit du narrateur-chroniqueur du roman, Camus a choisi de ne pas le décrire dans un souci de ressemblance au réel : un chroniqueur ne se décrit pas lui-même, probablement pour ne pas paraître prétentieux. Toutefois, Camus nous a fourni un élément nous permettant de mieux imaginer le physique du docteur Rieux : un description contenue dans les carnets de Tarrou sous forme d'un portrait : « Paraît trente-cinq ans. Taille moyenne, les épaules fortes. Visage presque rectangulaire. Les yeux sombres et droits, mais les mâchoires saillantes... Il a un peu l'air d'un paysan sicilien avec sa peau cuite, son poil noir et ses vêtements de teintes toujours foncées, mais qui lui vont bien ». Les carnets de Tarrou sont présents dans le roman par extraits et correspondent à des notes prises par ce personnage lors des faits qui sont relatés. En revanche, les caractéristiques morales de Rieux permettent de mieux comprendre ce personnage. Dès le début du récit, on devine la complexité de ce personnage. Il est présenté comme quelqu'un d'aimant, soucieux de sa femme, mais dans le même temps, nous apprenons que quelque chose s'est mal passé avec cette phrase : « nous recommencerons ». Un premier indice n...
camus

« personnelle, mais aussi sa pitié : lorsqu'elle devient dangereuse, elle n'a pas lieu d'être.

Il se fait ainsi escorter par la troupe pour pénétrer dans les maisons dont on lui ferme la porte, alors que des malades sont présents à l'intérieur. Bien qu'il sacrifie sa vie personnelle et refuse d'écouter ses sentiments en temps normal, il se rend compte de son erreur dès le début du roman lorsque sa femme part se faire soigner loin de lui.

Pour autant il continue de faire passer les autres avant lui et ne cherche à se faire des amis.

Mais dans la quatrième partie de l’œuvre, lors d'une baignade nocturne avec Tarrou il découvre l'importance de l'amitié.

Lorsque Tarrou meurt à la fin de l'épidémie, Rieux écoute enfin ses sentiments et le pleure longuement.

Ce sont dans ces rares exceptions que nous pouvons y accéder : cette souffrance n'est exprimée qu'à quelques reprises, comme lorsque l'enfant du juge Othon meurt, ou encore lorsqu'il apprend la mort de sa femme.

Bien qu'il ne se préoccupe que peu de ses sentiments et fasse passer les autres avant lui, il apparaît tout de même comme un homme sensible : il aime sa femme et sa mère, et se sent proche de Tarrou Du point de vue sociologique, Rieux apparaît donc comme un homme assez seul pendant une grande partie du récit : il est séparé de sa femme, il ne semble pas beaucoup voir sa mère, et son seul véritable ami, Tarrou, meurt à la fin du récit.

Il lui reste Grand, avec qui il ne partageait pas les mêmes sentiments qu'avec Tarrou.

Il semble venir d'un milieu assez pauvre.

Nous le voyons clairement lorsque sa femme, voyant le wagon-lit dans lequel elle est installée demande à son mari « c'est trop cher pour nous, n'est-ce pas » ? Son métier de médecin lui permet de vivre, mais ne semble pas lui rapporter suffisamment d'argent pour avoir une vie aisée, Probablement car il passe beaucoup de temps à soigner des personnes pauvres qui sont dans l'incapacité de le soigner. Ce dévouement pour les pauvres constitue une de ses convictions : il est profondément dévoué et fait l'abnégation de sa personne pour aider les gens dans le besoin.

On retrouve cette idée de faire passer le bonheur collectif avant le bonheur individuel. Parallèlement à ce dévouement , on trouve aussi l'idée du refus d'abandonner, même lorsqu'il sait que ses tentatives sont vouées à l'échec : lorsque ses malades sont condamnés, il lutte jusqu'au bout. Cette obstination, reliée à son dévouement pour la société, peut s'expliquer par son athéisme : il reuse de confier le sort de ses malades, le sort de la société dans les mains d'une divinité.

Il est d'ailleurs le seul personnage présenté à être athée.

Il s'oppose au personnage du père Paneloux, qui lui considère que la peste est un châtiment divin (conformément à ce qui est décrit dans les évangile, la peste serait le « fléau de Dieu »). C'est également un personnage qui prône l'honnêteté.

Il dit la vérité à ses malades, et quand il voit qu'ils sont condamnés, il ne se ment pas à lui-même en pensant pouvoir faire quelque chose, mais continue à les soigner par idéologie. De façon générale, on se représente donc Rieux par ses idées, son physique n'étant pas assez détaillé.

Sa manière de s'exprimer n'est pas assez originale pour constituer une facette importante de sa personnalité : Il est le narrateur du récit et s'exprime donc lorsqu'il se met en scène d'une façon qui paraît normale puisqu'elle est. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles