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La poésie lyrique

Publié le 05/09/2013

Extrait du document

 

À l'origine. accompagnée de lyre. de tlüte. ou de tout autre

gracieux instrument de musique. la poésie lyrique se veut l'expression

de sentiments intimes, propres à susciter l'émotion du lecteur.

« Au x1x· sièclè.

le romantisme consacre la poes1e lyrique':'.

présentée quasiment comme l'essence de la poésie.

de la littérature.

et parfois même.

de l'art.

Autour du poète, dès lors.

se crée une mystique.

que Victor Hugo, parmi d'autres, saura entretenir, valorisant l'inspiration divine et la fonction médiatrice du poète voyant, prophète, et -pourquoi non '? -messie.

En 1820, les Méditations poétiques de Lamartine engagent le lyrisme nouveau dans la voie de l'intimisme et de la grandeur à la fois.

Les continuateurs sont nombreux et divers, plus sombres.

comme Vigny.

plus ironiques, comme Musset, plus tristes, comme Marceline Desbordes-Valmore, plus indépendants, comme Gautier, ou plus rêveurs comme Nerval.

Dans la seconde moitié du siècle, la poésie lyrique* paraît plus tourmentée et plus désenchantée.

Baudelaire sombre dans le spleen, Verlaine, dans le remords, Rimbaud, dans les enfers.

La poésie du Parnasse* va même jusqu'à refuser le lyrisme, qui subsiste cependant, mais de manière discrète ou contrainte, dans les vers de Banville, Leconte de Lisle, Sully Prudhomme et Heredia.

Toutefois, dans les courants symbolistes ou décadents, le lyrisme retrouve quelque peu sa nécessaire vocation affective et spirituelle, notamment chez Laforgue et Mallarmé.

Le lyrisme est une grande tendance de la poésie du XX' siècle ; les voies sont extrêmement diverses : lyrisme néo-romantique d' Anna de Noailles et de Paul Fort, lyrisme chrétien de Charles Péguy et Paul Claudel, lyrisme fantaisiste de Paul-Jean Toulet et Guillaume Apollinaire, lyrisme quasi baroque* de Max Jacob et Blaise Cendrars, lyrisme unanimiste de Jules Romains et Émile Verhaeren, lyrisme surréaliste de Paul Éluard et André Breton, lyrisme nègre de Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire.

Mais fréquemment, le lyrisme pratiqué se refuse manifestement à l'épanchement du moi, comme chez René Char, Paul Valéry, Yves Bonnefoy, Philippe Jaccottet et André du Bouchet.

Même, se développe un courant anti-lyrique* qui triomphe avec Francis Ponge, Jean Tardieu, et les adeptes logiciens de !'OULIPO que sont Queneau, Isou ou Roubaud.

Aujourd'hui, reste à savoir si la crise du lyrisme sonne le glas de la poésie contemporaine, dont la mort est régulièrement annoncée tous les dix ans par des prophètes de toutes sortes, ou si au contraire elle est le prélude à un renouveau dont les premiers signes apparaissent déjà nettement aux plus lucides.. »

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