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La poésie parnassienne

Publié le 22/02/2012

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Au déclin de la poésie romantique et sous l'influence du réalisme apparaît l'école parnassienne qui répudie expressément l'ostentation du Moi. Leconte de Lisle, l'auteur des Poèmes Antiques, est demeuré le maître de cette école. Les principes parnassiens imposent l'impersonnalité et le souci de l'art. Il semble que l'esprit positiviste devait être la négation de la poésie : il aboutit en tout cas à la suppression du lyrisme. Les Parnassiens, groupe de poètes du Second Empire, n'ont conservé de l'héritage romantique que le culte de la forme : s'attachant plus encore que Victor Hugo à l'éclat du style, à la richesse des rimes, ils ont redonné à l'alexandrin une allure classique, à la composition une grande sévérité (division du poème en strophes régulières ; emploi du sonnet). Pour les sujets, ils se sont inspirés non de leur propre cœur, mais de l'érudition.

« LA POÉSIE PARNASSIENNE A un moment où Baudelaire proclamait l'in­ compatibilité de la poésie avec 1 'esprit positif, des artistes allaient au contraire tenter une sem­ blable conciliation.

Le Parnasse fut une manière de « naturalisme poétique ».

Issu du romantisme par l'intermédiaire de Théophile Gautier, il conduit paradoxalement au symbolisme, puisque Mallarmé fut l'un des collaborateurs du Par­ nasse contemporain.

Mais il est, avant tout, l'accompagnement poétique du réalisme.

THÉOPHILE GAUTIER (1811-1872) ET L'ART POUR L'ART Théophile Gautier fut un romantique de la première heure et il se fit remarquer, avec s.on fameux gilet rouge, lors de la bataille d'Hernani.

Déjà, pourtant, il s'inscrit en marge du mouve­ ment par un tempérament satirique qui le pousse à railler les modes romantiques (Les Jeune­ France, 1833) auxquelles il lui arrive de sacrifier (Albertus, 1832; La comédie de la mort, 1838).

Devenu journaliste en 1836, grand voyageur, il semble se convertir au monde extérieur.

Sa poésie va se présenter comme une « étude » (1) du réel, transposant des scènes vues ou des paysages (Espaiia, 1845), des œuvres plastiques (« Le poème de la femme, marbre de Paros »).

Ses Émaux et camées (1852) devront avoir la solidité de l'airain Tout passe.

- L'art robuste Seul a l'éternité.

(« L'art ») Pour y parvenir, le poète recherche la pureté de la forme, cultivant la difficulté et instaurant la religion de « l'art pour l'art ».

Cette poésie de la plastique, qui apparaît comme un antidote au poison romantique, connaît un vif succès aux alentours de 1850.

La formule, pourtant, était étroite.

Le mérite de Leconte de Lisle est de l'avoir élargie.

LECONTE DE LISLE (1818-1894) Le désespéré Charles-Marie-René Leconte de Lisle est né à la Réunion, d'une famille bretonne.

Il n'a guère résidé dans 1 'ile, « parmi les tamarins et les manguiers épais », que de sa dixième à sa dix-huitième année, à un moment de l'existence où les impressions sont les plus fortes et les plus durables.

Il prétendra plus tard avoir été saisi, dès cette époque, et au contact d'une nature exubérante, par un sentiment d'épouvante devant 1.

.

Par exemple « Études de mains », dans Émaux er 1 camees.

la vie; mais on peut penser qu'il projetait alors sur son passé son « angoisse future ».

En effet, comme beaucoup de ses contempo­ rains, Leconte de Lisle a éprouvé une grande déception : l'effondrement de la République au moment du coup d'État en 1851, et avec lui l'effondrement du rêve socialiste.

Après avoir fait des études de droit à Rennes, il s'est ins­ tallé en 1845 à Paris et s'est enflammé pour la doctrine de Charles Fourier et son idéal du phalanstère, groupement humain pratiquant une communauté de vie presque totale.

Il collabore aux journaux fouriéristes, La Phalange et La Démocratie pacifique, où il publie des articles,. »

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