la princesse de clève,s scène du bal
Publié le 31/03/2014
Extrait du document
«
la première fois sans avoir un grand étonnement ».
On retrouve des tournures
symétriques avec l’emploi répété de l’expression « il était difficile ».
De plus, l’adjectif
« grand » vient ici amplifier le terme « étonnement » déjà riche de sens.
Enfin, on pourra ajouter que cet univers qui est dépeint s’apparente à celui des
contes de fées : « le prince » ; « le bal » ; « la danse »… on est proche du monde de
Charles Perrault.
3.
Des êtres prédestinés l’un à l’autre
Madame de Clèves et monsieur de Nemours semblent être miroirs l’un de l’autre ; on
a pu le remarquer dans les nombreux parallélismes de construction.
Ils subissent
une sorte d’attraction réciproque à laquelle ils ne peuvent résister.
Il faut souligner
l’emploi des formules négatives « il était difficile » « il ne put s’empêcher » qui
illustrent l’impossibilité de refreiner cette attirance.
C’est presque une fatalité, leurs
destins semblent s’écrire ainsi.
Rappelons qu’ils ne se connaissent pas, ce que vient dire le discours ind : « Le Roi
et les reines se souvinrent qu’ils ne s’étaient jamais vus » ; « les voir danser
ensemble sans se connaître ».
Cette idée est ici accentuée à deux reprises dans une
même phrase.
Cette rencontre se déroule alors avec une évidence quasi magique.
L’évolution des termes désignant monsieur de Nemours est d’ailleurs tout à fait
significative : on passe de « quelqu’un » à « celui » puis « un homme » et enfin « M.
de Nemours ».
Il y a une sorte de progression vers une reconnaissance naturelle.
« Ils les appelèrent quand ils eurent fini » : c’est l’intervention du roi et des reines qui
va leur permettre d’être réunis.
Ils sont ici en position d’objet et se laissent guider par
l’action.
Cadre magnifique, intervention du hasard, transgression du protocole, tout se
conjugue pour faire de cette rencontre « une aventure qui avait quelque chose de
galant et d’extraordinaire ».
ce dernier qualificatif distingue vraiment ce duo comme
hors du commun.
II Le récit du coup de foudre
4.
L’arrivée du conte et l’effet de surprise
Comme lors de sa présentation à la Cour, l’entrée de la princesse de Clèves au bal
suscite l’admiration de tous : « on admira sa beauté et sa parure » ; elle ne voit pas
arriver le duc mais elle le perçoit « un assez grand bruit vers la porte de la salle,
comme de quelqu’un qui entrait » ; la symétrie entre les deux entrées est soulignée :
comme pour Mme de Clèves, tout le monde s’écarte devant le duc « à qui on faisait
place ».
Cette rencontre est mise en scène de manière très soignée : la trajectoire du
duc de Nemours est particulière.
Il se déplace depuis la périphérie vers le centre :
« vers la porte » ; « qui entrait » ; « qui arrivait » ; « lorsqu’il fut proche d’elle ».
Les
précisions apportées permettent au lecteur de visualiser cette entrée.
Pour mieux
ménager le suspens, il est intéressant de remarquer que le duc n’est pas nommé
immédiatement mais par des périphrases assez générales.
Cette rencontre va être marquée par l’effet de surprise.
« C’est alors que leurs yeux
se rencontrèrent » pour reprendre la célèbre formule de Flaubert.
Mais ils ne vont
pas être amenés à s’observer patiemment, pas de longs regards échangés : ils se
découvrent brutalement.
« Elle se tourna et vit » : l’emploi du passé simple suggère
la rapidité de l’action.
Plusieurs expressions viennent insister sur ce thème de la
première fois : « quand on ne l’avait jamais vu » ; « ils ne s’étaient jamais vus ».
On.
»
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