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La « Satire Ménippée », Les auteurs.

Publié le 26/05/2011

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La Satire Ménippée (1594) est le manifeste de ces Politiques, c'est-à-dire des sages et des modérés, qui n'entendirent pas que la France cherchât un roi à l'étranger et surent amener l'abjuration de Henri IV. Elle est l'oeuvre de plusieurs auteurs : de là son charme de variété. Au plus fort de la Ligue, Jacques Gillot, curé doyen de Langres et conseiller clerc au Parlement, réunissait quelques amis lettrés dans sa maison du quai des Orfèvres. C'étaient Pierre Leroy, chanoine de Rouen, celui qui, d'après une tradition, aurait conçu l'idée première et tracé le plan de l'oeuvre commune ; Nicolas Rapin, tour à tour avocat, soldat, grand prévôt de la connétablie de Paris, poète distingué, à qui Régnier adressa une de ses plus importantes satires...

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)La «Satire Ménippée» Une charge percutante En janvier 1593 se réunissent au Louvre les états généraux qui représentent assez exactement la partie ligueuse et catho­ lique de la nation.

L'assemblée prétend donner un roi à la France en la personne du duc de Mayenne, lieutenant général et chef de la Ligue.

Philippe II espère obtenir la reconnais­ sance des droits de l'infante; son armée est rassemblée à Arras.

Quant au pape Clément VIII, il recommande l'union de tous les catholiques contre le tyran héré­ tique.

En dehors de Paris, Henri de Navarre, c'est-à-dire Henri IV, a commencé la «conquête» de son royaume.

Le tiers parti des politiques, qui souhaite la paix sous le roi légitime, lui offre une aide efficace.

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Depuis mars-avril 1593, un écrit cir.cule dans Paris sous le titre: «Abrégé de l'âme des états convoqués à Paris en l'an 1593, le 10 février» ou «La vertu du catholicon d'Espagne, avec un abrégé de la tenue des états».

Il paraît en 1594, en attendant son titre définitif: «Satire Ménippée, de la vertu du catholicon d'Espagne et de la tenue des états».

L'auteur est le chanoine Jacques Gillot, avec lequel ont collaboré le chanoine de Rouen Pierre Le Roy, l'avocat Nicolas Rapin, le médecin Florent Chrestien, le poète Jean Passerat et le juriste Pierre Pithou.

Œuvre de circonstance, la «Satire Mé­ nippée» reprend et résume les thèmes essentiels de la pensée politique du tiers parti.

Elle critique, entre autres, l'illégiti­ mité des états et leur composition, les 1594 intrigues· espagnoles et celles du légat du pape, l'a:ttitude des chefs de la Ligue, notamment celle de Mayenne, enfin les propagandistes du parti ultra-catholique avec leurs processions et leurs discours.

L'expression est juste et le croquis acé­ ré; l'œuvre défend les idées d'ordre et de discipline face à l'anarchie et aux ambitions personnelles, le droit monar­ chique immuable face au droit théocra­ tique et aux menées espagnoles, l'idée de patrie plutôt que celle d'Eglise.

En fait, la partie est déjà gagnée: Henri IV a abjuré le protestantisme le 25 juil­ let à Saint-Denis, en présence d'un peuple immense.

Mayenne signe à La Villette une trêve de trois mois; les états de la Ligue se prorogent le 8 août jus­ qu'en octobre.

Parmi les pamphlets de tous ordres suscités par les troubles reli­ gieux, la «Satire Ménippée», dans un style excellent, démontre la portée de l'ironie comme arme politique.

L'HISTOIRE VIVANTE Voir Une Procession dans Paris des moines ligueurs, au cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale (Paris).. »

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