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LA STRUCTURE DE GERMINAL DE ZOLA

Publié le 20/11/2012

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germinal

La troisième partie opère un changement de rythme : il s'agit encore de retracer les difficultés et les joies coutumières des mineurs, mais la réalité, vécue par les personnages, subit une dilatation (neuf mois d'attente), corrélative d'une contraction du récit (une seule partie consacrée à neuf mois). C'est que ce changement de rythme correspond à la volonté de rendre compte du vécu des mineurs, non plus dans le cercle étroit d'une journée, mais bien dans une unité de temps différente (qui couvre plusieurs mois, et qui est, déjà, celle d'une année, de mars à novembre, c'est-à-dire de l'hiver finissant, jusqu'à la fin de l'automne). Apparemment, cette perspective offre un cadre répétitif au drame, les saisons succédant aux saisons, les années aux années. Mais la cinquième partie introduit un changement de rythme : le temps vécu par les personnages se contracte de nouveau (une journée de 17 h) et le récit se dilate en occupant toute une partie...

germinal

« 44 • Etude de Germinal des personnages), du grand spectacle fondé sur les opposi­ tions, les coups de théâtre, en d'autres termes, une exploitation savamment menée de la violence, par le biais d'affrontements inévitables et cataclysmiques, voilà le ressort dramatique de la fiction romanesque : «pousser au dernier degré possible de la violence.

Les ouvriers lâchés jusqu'au crime ...

» («Ebauche»).

De ce point de vue, il faut «faire exception­ nel>>, donner au public« sinon des cauchemars, du moins des livres excessifs qui restent dans sa mémoire>>(« Notes géné­ rales sur la nature de l'œuvre » ).

Tous ces ingrédients, Zola les trouvait au théâtre, comme il en fait la confidence dans Le Naturalisme au théâtre : «Je me souviens de ma jeunesse passée dans une peti­ te ville.

Le théâtre jouait trois fois par semaine, et j'en avais la passion.

Je ne dînais pas pour être le premier à la porte, avant l'ouverture des bureaux.

C'est là, dans cette salle étroite, que pendant cinq ou six ans, j'ai vu défiler tout le répertoire du Gymnase et de la Porte-Saint-Martin.

Education déplorable et dont je sens toujours en moi l'empreinte ineffaçable.

Maudite petite salle ! J'y ai appris comment un per­ sonnage doit entrer et sortir ; j'y ai appris la symé­ trie des coups de scène, la nécessité des rôles sym­ pathiques et moraux, tous les escamotages de la vérité, grâce à un geste, à une tirade ;j'y ai appris ce code compliqué de la convention, cet arsenal des fi­ celles qui a fini par constituer chez nous ce que la critique appelle de ce mot absolu« le théâtre».

Germinal est structuré suivant le schéma d'un drame en cinq actes, comportant : • une exposition constituée par les 2 premières parties ; • un développement: la crise se déclenche (3e partie), s'aggrave (4e partie), éclate, deux sommets ponctuant cette explosion (l'émasculation de Maigrat, faisant suite à la pous­ sée désordonnée des mineurs à travers les fosses, puis la fu­ sillade) et cet éclatement correspond aux se et 6e parties ; • un dénouement et un épilogue (7e partie).. »

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