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La tragédie selon Aristote

Publié le 01/12/2012

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aristote

L'imitation - mimèsis Platon éloigné du vrai au 3e degré au moins : image d'une image il y a chaque fois une distance en plus entre l'écrit, le jeu d'acteur et l'interprétation du public ou entre le ressenti qu'a voulu donner le poète, le ressenti exprimé par les mots, puis par quel ressenti le public interprète ces mots les imitateurs sont des charlatans il emploie la restriction pour parler de l'imitation il sépare la poésie en deux parties : tragédie (mimèsis = imitation) : condamnée car elle est prise en charge par un acteur, ce que met une distance en plus et renforce l'illusion et la tromperie épopée (diégésis = récit, narration) : acceptée Aristote l'épopée et la tragédie sont toutes deux des imitations [mimèsis], seul le mode d'imitation change : tragédie : acteur épopée : narrateur c'est une image dégradée, éloignée de la réalité c'est une création artistique, la tragédie est une idéalisation et vise une généralisation Définition de la tragédie selon Aristote Au XVIIème siècle, certains théoriciens n'ont même pas lu Aristote, contrairement à Racine qui dans ses préfaces prévient les critiques en se référant à Aristote. Corneille, quant à lui, va écrire un livre pour défendre ses oeuvres. « imitation d'hommes nobles dans un récit versifié « C'est l'imitation [mimèsis] d'une action (et non d'hommes, les caractères et les noms viennent après l'action), noble par le langage employé et le comportement des personnages. En effet, les personnages de la tragédie sont des rois et des reines (? comédie où se sont des bourgeois). Il n'y a pas de héros tragique et donc pas de mort du héros à la fin. C'est seulement à la Renaissance qu'il y a un véritable héros. L'action est conduite jusqu'à sa fin. Elle est cohérente et unifiée, il y a une idée générale de la pièce. Il y a une certaine étendue divisée en parties elle est menée par des acteurs il y a deux moyens : la pitié : le personnage engendrant de la pitié n'est ni tout à fait bon, ni tout à fait mauvais la crainte (par ex : un interdit enfreint) l'effet : ? purgation ? catharsis : cela permet de se libérer de mauvaises pulsions (haineuses ou amoureuse), sentiments ou émotions Structure Il y a six parties : histoire noeud péripéties (retournement de l'action en sens contraire) 9144001270000 = EQ O(?;sup2(!)) * MERGEFORMAT recours modéré aux épisodes reconnaissances (retournement : passage de l'ignorance à la connaissance, de l'amour à la haine) résolution pathos (crainte et pitié) traité de façon ambiguë de sorte qu'il ne suscite pas du malaise mais du plaisir caractères  Ils se dévoilent à travers les actions des personnages. Ce sont les actions qui sont mises en avant dans la situation dramatique. Le poète porte une réflexion sur les événements produisant le plus d'effet pathétique En général plutôt rattachés à la comédie ethos pensée spectacle chant Déroulement Acte I Prologue ? scène d'exposition Acte II, III, IV Episode Acte VExode ? dénouement Règles pour écrire une tragédie associée à la crainte Idée générale de la pièce (travail du poète) Argument = phrase résumant le sujet de la pièce = problématique Structure à portée universelle Développement avec recours modéré aux épisodes (=histoires secondaires) Cohérence interne de l'oeuvre assurée par son unité Action unique qui est le fruit de la mimèsis Un ensemble d'actes accomplis forme l'action unifiée Agencement, par le poète, de cet ensemble qui forme l'histoire C'est autour de cette histoire que tout doit tourner Importance accordée à deux parties pour Aristote Péripéties Reconnaissance Nécessaire et vraisemblable Le dramaturge doit toujours avoir pour pierre de touche le nécessaire ou le vraisemblable à cause de la mimèsis = le rapport au possible entraine la conviction L'irrationnel est banni de la tragédie car il brise l'adhésion du public Plaisir procuré par la crainte et la pitié Crainte ? fait trembler pour soi Pitié ? fait trembler pour autrui d'où le plaisir paradoxal de la catharsis les émotions résultant d'un changement de fortune doivent être ressenties par le public effet de surprise = meilleur moyen de susciter ces émotions la punition du méchant ou la reconnaissance sont ainsi rendues nécessaire et vraisemblables

aristote

« f r 64 • Catharsis I 323 mélodie et chant».

Par « espèces utilisées séparé­ ment», il veut indiquer que certaines parties sont seule­ ment déclamées en vers alors que d'autres bénéficient de l'aide du chant.

Nous utilisons la traduction de Michel Magnien qui propose en Livré de poche une nouvelle traduction de la Poétique en l'accompagnant d'un très riche appareil documentaire.

Avant d'évoquer les différentes interprétations de la notion de« catharsis», il est indispensable de complé­ ter la citation extraite de la Poétique par les développe~ ments sur la même notion contenue dans la Politique.

Ce texte vient au moment où Aristote, parlant de l'édu­ cation, évoque le rôle de la musiqu_e : « Puisque nous admettons la classification des mélo­ dies telle que la font certains philosophes, qui distin­ guent des.

chants éthiques (moralisants), dynamiques (pratiques), exaltants (enthousiastes) et attribuent à chacune de ces classes le type particulier d'harmonie qui lui correspond, et que, d'autre part, nous disons qu'on-doit étudier la musique, non pas en .vue d'un avantage unique, mais de plusieurs (en vue de l'éduca­ tion et de la "purgation" - ce que nous entendons par «purgation», terme employé ici en général, nous en reparlerons plus clairement dans le traité sur la Poéti­ que - et, en troisième lieu en vue du divertissement, de la détente et du_ délassement après la tension de l'effort), il est évident qu'on doit employer tous les modes musicaux, mais non pas tous de la même manière: pour l'éducation, on utilise les modes les plus ''éthiques"; et, pour l'audition d'œuvres exécu­ tées par d'autres, on se sert aussi des modes "dynami­ ques" et« exaltants».

4.

Les émotions que ressentent avec force certaines âmes se retrouvent en toutes avec plus ou moins d'intensité -ainsi la pitié et la crainte, ou encore I' «enthousiasme»-, car certâins individus ont une réceptivité particulière pour cette sorte d'émo- tion, et nous voyons ces gens-là, sous l'effet des chants. »

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