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LA VIE DE BALZAC

Publié le 04/04/2011

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La famille paternelle de Balzac est issue des confins méridionaux de l'Auvergne, du Rouergue ; son nom véritable est Baissa, ce qui, dans le dialecte de langue d'oc du pays, signifie : « haut rocher «.    Son père, fils de cultivateur, alla chercher fortune hors de son village et fut employé au Conseil du Roi sous Louis XVI. Il n'eut pas à pâtir du changement de régime. A l'âge de cinquante et un ans, il épousa la fille d'un commerçant parisien et, envoyé à Tours comme Directeur des contributions, c'est le hasard, propre aux changements de résidence des fonctionnaires, qui fit naître dans cette ville son fils aîné, Honoré, le 20 mai 1799 ( 1er prairial an VII).    C'était un homme d'une puissante santé et d'une    grande vigueur, très soucieux d'assurer sa longévité, sanguin, remuant, toujours plein d'idées et de projets. Son aspect physique et certains traits de son caractère, son altruisme exubérant et son désir de concourir au bonheur de l'humanité, se retrouvent dans un des personnages les plus sympathiques de Balzac, le Docteur Benassis (Le Médecin de campagne).

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« précision ce que furent ces années d'apprentissage intellectuel : La règle interdisait les vacances externes.

Une fois entrés, les élèves ne sortaient du collège qu'à la fin de leursétudes...

Tout avait été calculé pour donner à cette maison les avantages de la discipline conventuelle.

De montemps le correcteur était encore un vivant souvenir, et la classique férule de cuir y jouait avec honneur son terriblerôle. (Balzac est censé recevoir des leçons d'un répétiteur, lequel est bibliothécaire et lui laisse emporter tous les livresqu'il veut.) ...

En vertu d'un pacte tacitement convenu entre nous deux, je ne me plaignais point de ne rien apprendre, et lui setaisait sur mes emprunts de livres...

Je négligeais mes études pour composer des poèmes... Je devins l'écolier le moins agissant, le plus paresseux, le plus contemplatif de la division des petits, et partant leplus souvent puni. Comme on le voit, les études proprement dites de Balzac, études principalement classiques, comme il était de règlealors, surtout dans les collèges religieux, furent assez négligées.

« Grande insouciance, taciturnité, pas deméchanceté, originalité complète » tel était le jugement que portait sur ce mauvais élève le directeur du collège.Lorsque Honoré eut quatorze ans, il tomba malade, dit sa sœur : « d'une espèce de coma », inexplicable pour sesmaîtres et sa famille, dû au surmenage intellectuel : « Devenu maigre et chétif, Honoré ressemblait à cessomnambules qui dorment les yeux ouverts.

» Son héros Louis Lambert, qui est une représentation très précise de lui-même à cette époque, devait mourir fou... Mais ce qu'il attribue à Louis Lambert : une Théorie de la Volonté, conçue au seuil de l'adolescence, ce balbutiementdu génie est son bien propre, son premier essai dans le domaine pur de la pensée. Balzac fut mis comme externe au lycée de Tours, Paris' puis, son père ayant été désigné pour occuper un haut poste dans l'administration de la Ville de Paris, une nouvelle aventure intellectuelle commença. Il entra, pour finir ses études, à l'institution Lepître où le directeur, M.

Lepître, pressentit le génie de son élève etexerça sur lui une influence heureuse.

Ses récits de la Terreur et sa fidélité catholique et monarchique devaientinspirer bien des pages de la Comédie Humaine. Balzac étudiant.

Sa famille le destinait au Droit.

Après avoir tant bien que mal achevé ses études, il devient clercd'avoué et étudiant.

A la Sorbonne, il assiste aux cours éblouissants de Victor Cousin, Villemain, Guizot; il fréquentelibrairies et bibliothèques.

Cet apprentissage, banal pour tout autre, fut extraordinaire pour lui ; voyant, devinant,enregistrant toutes choses, il engrangea rapidement une immense moisson. Mais il est un étudiant pauvre, le type même de l'étudiant pauvre, il ne recevait aucun argent de sa famille.

Il a faitrevivre ces années, à la fois cruelles et magnifiques, par son héros de la Peau de Chagrin, Raphaël de Valentin : Quoique parent de personnes très influentes et prodigues de leur protection pour des étrangers, je n'avais niparents ni protecteurs.

Sans cesse arrêtée dans ses expansions, mon âme s'était repliée sur elle-même.

Plein defranchise et de naturel, je devais paraître froid, dissimulé; le despotisme de ma mère m'avait ôté toute confiance enmoi ; j'étais timide et gauche, je ne croyais pas que ma voix pût exercer le moindre empire, je me déplaisais, je metrouvais laid, j'avais honte de mon regard.

Malgré la voix intérieure qui doit soutenir les hommes de talent dans leursluttes, et qui me criait : Courage ! marche ! malgré les révélations soudaines de ma puissance dans la solitude,malgré l'espoir dont j'étais animé en comparant les ouvrages nouveaux admirés du public à ceux qui voltigeaientdans ma pensée, je doutais de moi comme un enfant.

J'étais la proie d'une excessive ambition, je me croyais destinéà de grandes choses, et je me sentais dans le néant.

Je devais me frayer une route dans le monde, et j'y restaisseul, moins craintif que honteux.

J'avais besoin des hommes et je me trouvais sans amis. En 1819, il a vingt ans, sa famille, sa mère surtout, veulent faire de lui un notaire.

Il se regimbe et déclare que,contre vents et marées, il sera poète.

Tempêtes à la maison.

Cependant son père, mû par une obscure etbienfaisante intuition, le soutient contre sa mère.

On lui accorde deux ans pour faire ses preuves.

Sa vie dépend decet instant unique, dont on retrouve dans toute son œuvre le souvenir ineffaçable. Le voici donc seul rue Lesdiguières, près de la Bastille, dans une mansarde, sans argent, avec des rêves, du génie,un cœur neuf, en plein romantisme qui fait retentir à tous les échos les gloires de Chateaubriand, Lamartine, Mme deStaël, Byron.

Quelle ivresse pour ce jeune homme et quelle misère aussi ! Aidé et conseillé par un amateur delittérature, latiniste et collectionneur, le quincaillier Dabin, qui restera toute sa vie son ami, il écrit des drames envers, des romans, une foule de livres absurdes comme le voulait la mode du temps, et où il apprenait peu à peu sonmétier. Il travaille dans les bibliothèques, il flâne, il s'habille en ouvrier pour aller dans les faubourgs.

Il a maintes fois utilisé. »

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