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LA VISION DE L'HOMME ET DE LA SOCIETE CHEZ FRANCOIS VILLON

Publié le 16/08/2012

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François Villon a innové la conception de la littérature, surtout dans la poésie au milieu du XVème siècle. Sa poésie est inspirée par sa vie, il est un poète de son temps, le XVème siècle étant un siècle de mutations importants, tant au niveau social que politique. Dans ses Poésies Complètes, François Villon dresse un portrait de sa vision de l'homme et de la société de son temps. Il nous offre une description de la société d'ordres dans laquelle il vit, cette société divisée en trois ordres que sont la noblesse, le clergé et la Tiers-Etat. La noblesse est le symbole de l'autorité contre laquelle François Villon s'est lui même battu étant étudiant, cette autorité qu'il bafoue en étant un brigand. Le clergé quand à lui est moqué mais est très présent car il est un élément essentiel de la société du XVème siècle. L'homme, en tant qu'être humain, est quant à lui montrer dans toute sa complexité : il évoque sa condition mortel vu à travers son regret de la jeunesse lorsque la vieillesse se manifeste, mais aussi son côté pécheur à travers ses vices et défauts. On peut alors se demander si « je « de FV

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« a) l'homme aux deux âges : vieillesse et jeunesse p105, XXII, LT → regret de la jeunesse (« je plains le temps de ma jeunesse / - Ouquel j'ay plus qu'autre gallé / jusqu'es)' à l'entrée de viellesse - »p125, XLIII, LT → la vieillesse : drame du mépris des autres puis isolement.

Réputation jeunesse : bon compagnon mais fou et méprisable si quand vieux faitgaudrioles (« Ce confort prent povre viellart / lequel d'estre plaisant raillard / ot le bruyt, lors que jeune estoit, / c'on tiendroit à fol et paillart / se, viel, à raillier semestoit »)p131, LIV, LT → portrait de la Vieillesse par Guillaume de Lorris, Le Roman de la Rose, vers 509-516 (« le front ridé, les cheveux griz, / les sourciz cheux, lesyeulx estains [...] »)p79, XXIX, LL → « et tous les jours plain pot de Seine » → la vieillesse amène problèmes de santé, donc régime de l'eau, moins de vin et plus d'eau la jeunesse représente la force, l'époque où on peut faire ce qu'on veut, c'est l'âge où on se marie, où on a toutes ses capacités.

A contrario, la vieillesse est l'âge de lafaiblesse, de l'assistanat, on a déjà sa vie devant soi, on s'approche de la mort b) les vices et défauts sur lesquels l'homme peut céder « je suis pecheur, je le sçay bien...

», p99, XIV , LT → tous les hommes portent le péché en eux-mêmes, c'est leur nature pécamineuse sur les prisonniers : p79, XXIX, LL → « Aux piegeons qui sont en l'essoyne / enserrez soubz bel et ydoine...

/ et la grace de la geolliere ! ».

Les prisonniers sontcomparés à des pigeons en cage, qui sont privés de leur liberté, et l'expression « en l'essoyne » signifie en mauvaise posture.

Mais les prisonniers vivant dans la crasseessaient tout de même de s'attirer les faveurs de la geôlière en se faisant beaux grâce à un miroir (« ydoine). → quand on commet un péché ou un délit, on subit les conséquences, si celles-ci en sont pas d'ordre spirituel, elles sont liées à la justice.

La prison est donc le lieuoù sont amenés les brigands et autres malfrats.

FV fut souvent emprisonnés pour divers délits, allant du vol au meurtre.

Il raconte donc la vie et ce qu'on ressent ausein de ses établissements. p137, LVIII + LIX, LT → les « filles de joie » → « car ce sont femmes diffamées » + « mais en femmes d'onneur et nom »p267, IV, PD → les « faulx coing », faux-monnayeurs, aristocratie du crime par rapport aux simples voleursp275, VI, PD → problèmes sexuels, homme impuissant et femme menaçantp293, IX, PD → filles peu farouche « amans »p293, IX, PD → les marginaux, antiphrase « nobles hommes » car ils sont exempts d'impôts + pauvres et SDF + ne dépendent que de Dieu c) un « je » autobiographique ET général de la part de François Villon ? caractère autobiographique fort et revendiqué mais attention à la véracité de ses propos ! Il a certes vécu de très près certain thèmes qu'il décrit comme les problèmesavec la justice, les péchés, l'éducation...ce caractère autobiographique est renforcé par les nombreuses références aux personnages qu'il a connu, auxquelles il rend hommage (comme à Charles d'Orléans)ou qu'il critique / dénonce (Thomas d'Assigny)dimension autobiographique, reconstruction vie par le texte mais attention, comme dans le poème XI du Testament (« et escript l'an soixante et ung »), une date neveut rien dire ne poésie le « je » atténué, narrateur éclipsant l'auteur le plus souvent au MA« je » puissant et concret → FV assume ses propospeut-on prendre FV comme exemple ? Comme l'exemple d'un homme du MA, un pécheurmise en scène du moi qui traduit sa vision du monde par un jeu lyrique.Il ne décrit pas la condition humaine mais SA vision de l'être humain ! on peut parler de « je » général car il raconte, il décrit sa vie, donc la société de son époque, certes certaines parties de sa vie sont inventées, il a enjolivé certainsaspects, noircis d'autres.

Il ne faut pas oublier qu'il a lui-même crée la « légende Villon » III- Des éléments de la société influençant la vie des hommes a) la justice de l'époque et la mort Le Testament est une sorte de parodie juridique, FV fait cela pour montrer l'injustice de l'époque problème avec un évêque, Thibault d'Aucigny : p91, I, LT → le magistrat malhonnête « soubz la main Thibault d'Aucigny...

/ s'esvesque il est, signant les rues, /qu'il soit le mien, je le regny ! » + p91, II, LT → « mon seigneur n'est ne mon evesque.

»la loi la plus juste et naturelle : celle de Dieu p259, I, Poésies Diversesp277, VII, PD → évocation tenue présidents de la cours judiciairesp293, IX, PD → indication sur les conditions de détention FV a eu de nombreux problèmes avec la justice au cours de sa vie (a tué un prêtre, a volé, fuit...), ce qui explique sa volonté de montrer l'injustice de son époque et dese moquer de la justice Ballade des Pendus : poème de lamentation sur des condamnés à la pendaison → justice rend condamnations dont la mort or quand on est un pécheur et pire unhors-la-loi comme FV et ses amis → peur de la mort → peur d'être arrêtésp117, XLI, LT → peur mort, « la mort le fait frémir, palir » b) l'aspect économique → différences de niveau de vie entre riche et pauvre p87, XL, LL → « Fait au temps de ladite datte / par le bon renommé Villon, / qui ne mengue figue ne datte, » → fruits exotiques, hors de prix donc FV ne peut passe les payer.

Cela montre les privations qu'il doit subir car il est pauvrep77, XXVII, LL → évocation de « quatre blancs », monnaie de l'époque, vaut 10 sous, soit 1/2 livre.

Monnaie de peu de valeur, monnaie des pauvres.p105, XXIII, LT → référence au cens, système seigneurial (« qui n'ay ne cens, rente n'avoir ». »

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