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« L’assommoir » devant la critique et la défense de Zola

Publié le 22/01/2020

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zola

A gauche, deux griefs émis avec plus ou moins de nuances : l’image que le romancier donne de la classe ouvrière est faussée; la question sociale n’est pas abordée.

Arthur Ranc, journaliste républicain :

« Oui, M. Zola est un bourgeois, plus bourgeois qu’il ne le croit lui-même, bourgeois dans le mauvais sens du mot. Il a pour le peuple un mépris de bourgeois, doublé d’un mépris d’artiste faisant de l’art pour l’art, d’un mépris néronien. Jamais il ne présente le travail autrement que répugnant » (M. Émile Zola et L’assommoir, 1877).

Victor Hugo (dans une conversation que le poète aurait eue avec Alfred Barbou, qui la rapporte), 1880 :

« Je trouve les œuvres réalistes malsaines et mauvaises... Ce livre est mauvais. Il montre, comme à plaisir, les hideuses plaies de la misère et de l’abjection à laquelle le pauvre se trouve réduit. Les classes ennemies du peuple se sont repues de ce tableau. Voilà comme ils sont tous, disent-elles, et c’est par elles que s’est fait le succès du livre (...) II est de ces tableaux qu’on ne doit pas faire. Que l’on ne m’objecte pas que tout cela est vrai, que cela se passe ainsi. Je le sais, je suis descendu dans toutes ces misères, mais je ne veux pas qu’on les donne en spectacle. Vous n’avez pas le droit de nudité sur la misère et sur le malheur » (Alfred Barbou, Victor Hugo, sa vie et ses œuvres).

A. Kedros, dans la revue Europe, 1952 :

« ... A quoi cela sert-il d’affirmer dans votre lettre que vous vouliez plaider non seulement contre les cabarets, mais aussi pour les écoles, pour l’assainissement des faubourgs et l’augmentation des salaires, contre le travail écrasant; pourquoi affirmer que vous aviez voulu rendre responsable la société de la misère et de la déchéance du peuple, si tout cela ne ressort pas d’une manière claire et convaincante de votre roman même ?

zola

« A gauche, deux griefs émis avec plus ou moins de nuances : l'image que le romancier donne de la classe ouvrière est faussée; la question sociale n'est pas abordée.

ARTHUR RANC, journaliste républicain : « Oui, M.

Zola est un bourgeois, plus bourgeois qu'il ne le croit lui-même, bourgeois dans le mauvais sens du .mot.

Il a pour le peuple un mépris de bourgeois, doublé d'un mépris d'artiste faisant de l'art pour l'art, d'un mépris néronien.

Jamais il ne présente le travail autrement que répugnant " (M.

Émile Zola et L'assommoir, 1877).

VICTOR HUGO (dans une conversation que le poète aurait eue avec Alfred Barbou, qui la rapporte), 1880: " Je trouve les œuvres réalistes malsaines et mauvaises ...

Ce livre est mauvais.

Il montre, comme à plaisir, les hideuses plaies de la misère et de l'abjection à laquelle le pauvre se trouve réduit.

Les classes ennemies du peuple se sont repues de ce tableau.

Voilà comme ils sont tous, disent-elles, et c'est par elles que s'est fait le succès du livre ( ...

) Il est de ces tableaux qu'on ne doit pas faire.

Que l'on ne m'objecte pas que rout cela est vrai, que cela se passe ainsi.

Je le sais, je suis descendu dans toutes ces misères, mais je ne veux pas qu'on les donne en spectacle.

Vous n'avez pas le droit de nudité sur la misère et sur le malheur " (AlfreJ Barbou, Victor Hugo, sa vie et ses œuvres).

A.

K.EDROS, dans la revue Europe, 1952 : " ...

A quoi cela sert-il d'affirmer dans votre lettre que vous vouliez plaider non seulement contre les cabarets, mais aussi pour les écoles, pour l'assainissement des faubourgs et l'augmentation des salaires, contre le travail écrasant; pourquoi affirmer que vous aviez voulu rendre responsable la sociét;é de la misère et de la déchéance du peuple, si tout cela ne ressort pas d'une manière claire et convaincante de votre roman même? ( ...

) Et si aujourd'hui, après un siècle de combats orga­ nisés, la classe ouvrière ne ressemble plus au prolétariat misérable de L'assommoir, votre roman n'y est pour rien, je dirai même que cette évolution s'est faite malgré lui" (Europe, numéro spécial, décembre 1952, p.

66-67).

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