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LATIN (la littérature latine dans le domaine français)

Publié le 10/01/2019

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LATIN (la littérature latine dans le domaine français) [xvie-xviie siècle]. Dans l’ère historique que circonscrivent les termes de Renaissance, d’humanisme et de classicisme, il serait simpliste d’opposer le néo-latin, langue savante, au français, langue vernaculaire, et une littérature d’imitation à une littérature d’inspiration moderne. De l’une à l'autre, en effet, les passages sont si aisés, la symbiose si étroite que l'ensemble néo-latin, bien qu’encore incomplètement connu, peut à juste titre être appelé « une branche de la littérature française » (R. Zuber).

 

Indépendamment toutefois des poussées, décalages ou retards propres à chaque pays (précocité de la floraison néo-latine italienne, impulsion donnée à la langue vulgaire, en terres réformées, par la diffusion de la Bible, vigoureuse fierté de la Pléiade en France), un regard restreint aux seules frontières nationales méconnaîtrait la dimension européenne de cette respublica litteraria que cimente, autour d’un réseau serré de correspondances et d’échanges, l’usage commun du latin.

 

Le latin, langue morte ou langue vivante?

 

L'adjectif néo-latin, qui sert encore parfois à qualifier les diverses langues modernes dérivées du latin, s’applique aujourd'hui plus spécifiquement — par imitation, peut-être, de ce qui était l’usage anglais depuis plus d'un siècle — à la langue et à la littérature issues de l’humanisme renaissant, et le préfixe connote moins une modernisation qu’un retour aux sources, par-delà l’évolution qui avait conduit au moyen français et également par-delà le latin médiéval, plus composite, plus ouvert aux contaminations et aux néologismes.

 

Le néo-latin est donc à la fois une langue parlée — ce n’est qu’en 1539 qu'une ordonnance impose aux tribunaux l’usage du français — et une langue de communication internationale jusqu’à ce que le français le supplante dans cette vocation au xvme siècle. C’est un idiome artificiellement préservé des évolutions phonétiques, grammaticales, syntaxiques ou lexicales propres à toute lan

« prennent sens que confrontés à leurs antécédents latins, refaçonnés en de parfois subtils glissements par la prati­ que néo-latine : abondance (copia, ubertas), bienséance (aptwn), caractère et style (genera dicendi), clarté (pers­ picuitas), génie (ingenium), goût (judicium).

Mais cette latinité nouvelle est aussi devenue. »

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