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L'aveu final (v. 1617-1654) - Commentaire composé Phèdre de Racine

Publié le 30/10/2011

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Marqué dès son enfance par le jansénisme, Jean Racine est d'abord destinée à une vie ecclésiastique, puis il se lance dans l'écriture théâtrale. L'amour déclenche tous les conflits de ses nombreuses tragédies comme dans « Phèdre «, écrit en 1677 dans sa période de production intense. Cette pièce de théâtre met en scène deux intrigues, d'abord l'amour de Phèdre pour son beau-fils, Hippolyte qui, lui, croit qu'elle le hait. Ensuite, la volonté de fuite d'Hippolyte, aimant Aricie, fille d'une famille ennemie de son père, Thésée, cru mort. Dans cet extrait, après le retour du roi et la mort d'Hippolyte, Phèdre va éclaircir son mari quant à l'implication de son fils dans l'histoire.

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« victime est confortée par l'hyperbole, au vers 1629, « abusant de ma faiblesseextrême ».

L'aversion envers Oenone est exprimée par «un supplice trop doux », v.1632.

Phèdre aurait voulu une punition plus sévère pour Oenone que le suicide.

Afind'expliquer les fautes d'Oenone, Phèdre utilise le récit introduit par « : » au vers1625,puis elle utilise le passé composé : « a conduit », v.

1626, « a craint », v.

1627, « s'esthâtée », v.

1630 et « s'en est punie », v.1631.

L'utilisation de ce temps nous montreque ces actions sont terminées et qu'un retour en arrière est impossible tout commepour son suicide.Phèdre avoue finalement que sa mort est proche, elle utilise donc le lexique de la mortpar le suicide.

Elle a décidé de « descendre chez les morts », v.

1636 en utilisant « unpoison », v.

1638 et parle encore de « venin », v.

1639.

Aux vers 1635-37, elle utiliseune accumulation de verbes d'action : « j'ai voulu », « j'ai pris », « j'ai fait ».

Phèdremarque son empressement dans cette chronologie d'action, un retour en arrière estalors impossible.

La cause de sa mort est évoquée aux vers 1635-36 par les rimesparallèles de « morts » et « remords ».

Phèdre est bien consciente qu'elle a mal agit etse punit en se donnant la mort.

La métonymie du vers 1640, « Dans ce cœur expirant »ainsi que l'hyperbole du vers 1637, « brûlantes veines » insistent sur le fait qu'elle meurtà cause de l'amour qu'elle portait pour Hippolyte et justifie son suicide.

Aux portes de lamort, elle oppose la « mort », v.1643 à la « clarté », v.

1643 et à la « pureté », v.1644.

Phèdre estime alors que son suicide va pouvoir arranger la situation, elle pensedonc bien agir ce qui n'est pas le cas de Thésée exprimant tous ses regrets en réponseau suicide de sa femme.

Thésée réagit tout de suite à cet aveu en se lamentant sur son sort.

Les exclamationsdes vers 1646-47-48 expriment la vive émotion que ressent Thésée après tous lesévènements qui se sont enchaînés rapidement.

De nombreuses hyperboles marquent letrouble du roi par « si noire », v.

1645, « trop éclaircis », v.

1647 et « trop mérités »,v.

1651.

Les rimes parallèles des vers 1645-46 « noire » et « mémoire » marquent unedépréciation du suicide de Phèdre, car elle lui laissera un sombre souvenir.

Thésée laisseensuite apparaître la tristesse de la perte de son fils par la métaphore du vers 1648,« Mêler nos pleurs au sang de mon malheureux fils ».

Dans ce sentiment de tristesseThésée désire rendre un dernier hommage à son fils et va tenter de réparer son erreur.Le roi s'impose l'expiation de sa faute par des impératifs, « Allons », v.

1649 et« Rendons-lui », v.

1651.

Cette obligation que se donne Thésée montre bien qu'il tient àson fils.

D'autant plus qu'il réalise un effort difficile afin d'expier son erreur.

Il adopteAricie, fille d'une famille ennemie du roi.

L'obstacle surmonté par Thésée est marqué parla périphrase de l'« injuste famille », v.

1653, qu'il fait rimer avec « fille », v.

1654,dernier mot de la pièce.

Cette adoption laisse une ouverture à cette fin tragique.

L'aveu final de Phèdre nous plonge rapidement dans une atmosphère tragiquecomprenant la mort, la fatalité divine ainsi que de vives émotions.

Les nombreusesfigures d'exagérations présentes dans le passage mettent en évidence la tonalitétragique.

Dans sa révélation, Phèdre avoue l'innocence d'Hippolyte pour mieux accablerOenone de ses erreurs et finalement descendre aux enfers après s'être empoisonnée.

Lastructure du texte sépare parfaitement les sujets évoqués par Phèdre tout en opposantl'innocence à la culpabilité.

Thésée réalise enfin à quel point il tient à son fils et, enréaction au suicide de Phèdre il décide d'adopter Aricie afin d'expier ses fautes.

Lesexclamations témoignent de la tristesse ressentie et les impératifs prouvent que Théséeveut à tout prix rendre hommage à Hippolyte.Dans ce dénouement, Racine réussit à dévoiler complètement les enjeux de la pièce.Thésée trouve toutes les réponses à ses questions et Phèdre, face au dilemme entre lasouffrance ou la mort, décide de s'empoissonner.

Cependant Racine nous laisse unecertaine ouverture par l'adoption de la fille des Pallantides sous l'aile de Thésée, unelueur d'espoir persiste quant au futur de Trézène.

Il réussit encore à crée un certainsentiment de compassion envers Phèdre, ce monstre, qui finalement pense bien agir etrésoudre tous les problèmes en se suicidant.

Le lecteur s'imaginant dans une tellesituation pense ne pas commettre les mêmes erreurs que Phèdre ait commises sur unesi courte période, mais sous l'effet de l'amour tout peut changer.

Jusqu'où l'Homme ira-t-il par amour ?. »

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