Devoir de Philosophie

Le Cicéronien ou de la meilleure éloquence, Erasme

Publié le 08/11/2014

Extrait du document

erasme
Erasme, grand érudit hollandais du XVIème siècle, surnommé le « prince des humanistes » connaît une certaine célébrité pendant la Renaissance grâce à ses livres, tels que l'Eloge de la Folie, Adages ou encore ses Colloques. Ainsi, en 1528, il publie Le Cicéronien ou de la meilleure éloquence, dialogue qui a pour thème la rhétorique latine. Dans cet extrait sont fermement dénoncés ceux qui suivent un modèle sans pour autant appliquer les principes que ce dernier prône.Nous nous demanderons donc pourquoi, dans cet extrait, Erasme a utilisé le dialogue pour développer ses propos.Par conséquent, nous démontrerons donc dans un premier temps l'avantage du dialogue pour montrer l'opposition des personnages, puis dans un second temps, sa fonction argumentative. 8 En effet, ce dialogue montre une différence d'opinions très nette qui est tout d'abord marquée par la domination du personnage de Bulephore.A travers son nom, qui signifie étymologiquement « celui qui porte conseil », le lecteur peut supposer que son point de vue est le plus sage. De plus, avec ses longues tirades, il comme...
erasme

« déshonorent saint Augustin   » (l.12), montrant de cette mani ère l’importance de cette pratique   qui   atteint   m ême   la   religion.

  A   cela   s’ajoute   l’utilisation   du  pr ésent   de   v érit é  général   tout   au   long de l’extrait   :   «   il faut   » (l.1), «   tu soutiens   » (l.4), «   permettent   » (l.24), donnant une valeur   didactique   relative   à   la   conviction   à   son   discours. Mais   ce   dialogue   comprend   également   des   éléments   de   persuasion   que   nous   allons   étudier.

  Ainsi, Bulephore utilise une s érie de termes p éjoratifs tels que «   singes   » (l.5), «   nuisent   » (l.6),   «   obscurcissent   » (l.6), la r épétition du mot «   d éshonorent   » aux lignes 8, 10 et 12, «   font peut­ ê tre tort   » (l.13), «   tach ée   » (l.14). Ces termes provoquent chez le lecteur le m épris de ceux qui   se disent cic éroniens. Enfin, les questions rh étoriques et le nous de modestie  à la fin du passage,   «   pourrions­nous   »   (l.38),   «   allons­nous   »   (l.41­42),   «   devons­nous   »   (l.43),   interpellent   et   implique  à la fois Nosopon, l’auditeur mais aussi le lecteur.  21, 5 En   conclusion,   Erasme   utilise   le   dialogue   dans   ce   passage   pour   montrer   tout   d’abord   une   opposition   nette   entre   les   diff érents   personnages,   à  travers   la   domination   tr ès   marqu ée   de   Bulephore et les positions particuli ères des personnages de Nosopon et d’Hypologue, mais cette   forme a avant tout une fonction argumentative reposant  à la fois sur la conviction mais aussi sur   la persuasion. Au XVIII è me   si ècle, dans   M élanges, pamphlets et œuvres pol émiques , Voltaire utilise  également la   forme   du   dialogue   entre   la   mar échale   de   Grancey   et   l’abb é  de   Ch âteauneuf,   personnages   poss édant des visions antagonistes de la condition de la femme, afin de d évelopper ses propos   f éministes.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles