Le Cicéronien ou de la meilleure éloquence, Erasme
Publié le 08/11/2014
Extrait du document


«
déshonorent saint Augustin » (l.12), montrant de cette mani ère l’importance de cette pratique
qui atteint m
ême la religion.
A cela s’ajoute l’utilisation du pr ésent de v érit é général tout au
long de l’extrait : « il faut » (l.1), « tu soutiens » (l.4), « permettent » (l.24), donnant une valeur
didactique relative
à la conviction à son discours.
Mais ce dialogue comprend
également des éléments de persuasion que nous allons étudier.
Ainsi, Bulephore utilise une s érie de termes p éjoratifs tels que « singes » (l.5), « nuisent » (l.6), « obscurcissent » (l.6), la r épétition du mot « d éshonorent » aux lignes 8, 10 et 12, « font peut ê tre tort » (l.13), « tach ée » (l.14). Ces termes provoquent chez le lecteur le m épris de ceux qui se disent cic éroniens. Enfin, les questions rh étoriques et le nous de modestie à la fin du passage, « pourrionsnous » (l.38), « allonsnous » (l.4142), « devonsnous » (l.43), interpellent et implique à la fois Nosopon, l’auditeur mais aussi le lecteur. 21, 5 En conclusion, Erasme utilise le dialogue dans ce passage pour montrer tout d’abord une opposition nette entre les diff érents personnages, à travers la domination tr ès marqu ée de Bulephore et les positions particuli ères des personnages de Nosopon et d’Hypologue, mais cette forme a avant tout une fonction argumentative reposant à la fois sur la conviction mais aussi sur la persuasion. Au XVIII è me si ècle, dans M élanges, pamphlets et œuvres pol émiques , Voltaire utilise également la forme du dialogue entre la mar échale de Grancey et l’abb é de Ch âteauneuf, personnages poss édant des visions antagonistes de la condition de la femme, afin de d évelopper ses propos f éministes.. »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L’éloquence est elle un don ou le produit d’un apprentissage ?
- toute démonstration requiert-elle de l'éloquence ?
- Exposé Érasme: Erasme, Prince des humanistes ?
- ESSAI SUR LE LIBRE ARBITRE, Didier Erasme de Rotterdam
- TRAITÉ DE L’ÉLOQUENCE FRANÇAISE et des raisons pourquoi elle est demeurée si basse.