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Le Cid acte IV scène 3

Publié le 05/05/2013

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Lecture analytique : Acte IV, scène 3, le Cid , Pierre Corneille Introduction Rodrigue vient de se couvrir de gloire : envoyé par son père au combat, il a arrêté les Maures qui menaçaient la ville. Il a été nommé « Cid « et il est reçu en triomphe à la cour. Auprès du roi, il fait le récit de la bataille. Problématique : En quel registre ce texte est-il écrit ? Annonce du plan : Cet extrait de la longue tirade de Rodrigue où le héros raconte ses exploits comporte les caractéristiques du texte épique. Nous analyserons tout d'abord la narration qui fait de ce récit une scène vivante, une hypotypose, puis la manière dont la manière dont ce récit fait de Rodrique un héros épique. I/ l'hypotypose Le récit de Rodrigue doit permettre de se représenter les actions héroïques et leur cadre de la manière la plus suggestive possible. A/ le cadre il est introduit avec splendeur, écrin naturel des exploits guerriers, par l'oxymore « l'obscure clarté qui tombe des étoiles «, nuit étoilée donc où s'opposent ombre et lumière dans une ville fantôme « Point de soldats au port, point aux murs de la ville « v. 1278. Les lieux sont évoqués, correspondant aux positions des ennemis : la terre pour les Espagnols, l'eau pour les Mores, placé pour l'un à la césure, pour l'autre à la rime : « Nous les pr...

« C/ Un tableau vivant - les verbes d’action sont extrêmement nombreux et le présent de narration donnent encore plus de vie au récit: • Énumération du vers 1280 : « ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent » • Succession des actions entre le vers 1283 et 1285 : « nous nous levons », « poussons », répondent » • Répétition au vers 1290 : « nous les pressons sur l’eau, nous les pressons sur terre » - les moments du combat sont explicitement donnés : l’arrivée des assaillants : « enfin » v.

1274 ; l’attaque des Espagnols: « alors », « en même temps » v.

1283, et la déroute des Mores : « avant que de combattre » v.

1288, « avant qu’aucun résiste » v.

1292 ; le sursaut des Mores : « Mais bientôt » v.

1290.

➜ L’hypotypose permet de visualiser la scène à laquelle le spectateur n’a pu assister et dans laquelle Rodrigue se conduit en héros épique.

II/ Un récit épique A/ Une action collective Le récit met en scène des actions guerrières opposant deux camps : on ne distingue pas d’individualités, mais l’expression du grand nombre revient fréquemment par : - les pronoms qui opposent le « nous » des Espagnols conduits par Rodrigue tandis que les Mores sont désignés par « ils » - les termes collectifs et les pluriels désignent les uns et les autres : « Les Mores » v.

1276 et 1286, « leur sang » v.

1291, « leurs princes » v.

1293, « leurs terreurs » v.

1294, « leurs alfanges » v.

1297 … ou « aux mains qui les attendent » v.

1283, « mille cris éclatants » v.

1284.

B/ le registre épique il est dominant par différents procédés - les hyperboles « mille cris éclatants » v.

1284, « des ruisseaux de leur sang » v.

1291, « l‘horribles mélanges » v.

1298, « champs de carnage » v.

1300 - les répétitions : « Point de soldats au port, point aux murs de la ville » v.

1278 ; « Nous les pressons sur l’eau, nous les pressons sur terre » v.

1290 - les énumérations : « ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent, / Et courent » v.

1281-1282 ; « Et le terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port » v.

1299 - les parallélismes : « Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre » v.

1289, « Leur courage renaît, et leurs terreurs s’oublient » v.

1294 - l’amplification du rythme : enjambements des vers 1281-1283 ou 1299-1300 « Et la ter/re, et le fleu/ve et la flot/te et le port (3/3/3/3) / Sont des champs de carnage /où triomphe la mort »(6/6) C/ Rodrigue, héros épique. »

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