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Le conte, sous son apparence fantaisiste, énonce des vérités importantes.

Publié le 29/08/2014

Extrait du document

conte

Analyse du sujet

Les mots clés sont :

·  conte - c'est une forme particulière d'apologue* ; pensez à distinguer les contes de fée que vous avez lus dans votre enfance, des contes philosophiques, dont les philosophes des Lumières sont friands;

·  apparence fantaisiste - le conte doit charmer le lecteur, par l'emploi de regis­tres variés dont le registre fantastique, par un cadre spatio-temporel et des per­sonnages merveilleux ;

·  vérités importantes - cette expression fait allusion à ta dimension morale du conte, qui peut être explicitée dans une moralité en vers, isolée à la fin du texte.

Type de sujet. Il s'agit d'apprécier la pertinence d'une thèse (type 3).

Reformulation de la thèse. Le conte n'a pas seulement pour but de plaire, il doit aussi instruire.

Formulation de la problématique. Le conte a-t-il seulement pour but de plaire en plongeant le lecteur dans un monde merveilleux, ou doit-il aussi l'instruire ?

 

Type de plan. Le plan retenu est donc un plan critique.

conte

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0 u un temps qui n'a jamais existé, qui n'a jamais été souillé par le massacre de la Saint-Barthélemy, l'Holocauste, les ravages de la peste ou de la famine, un temps qu'il ne connaît que par les contes.

Cette traditionnelle formule d'ouverture est une porte vers un ailleurs merveilleux.

L.:intrigue se déroule dans un lieu extra­ ordinaire.

Ainsi, les énumérations de termes au pluriel et les hyperboles* s'accu­ mulent pour décrire le luxe dans lequel vit la femme de la Barbe Bleue («les chambres, les cabinets, les garde-robes toutes plus belles et plus riches les unes que les autres», «le nombre et la beauté des tapisseries, des lits, des sophas, des cabinets, des guéridons, des tables, des miroirs»].

Candide, héros d'un conte philosophique de Voltaire, au cours d'un long périple, se rend en Eldorado, ville dont la beauté est incomparable.

Tous les sens en effet sont séduits :la vue («les édifices publics élevés jusqu'aux nues»].

le goût («les fontaines d'eau rose, celles de liqueurs de canne à sucre»].

l'odorat(« une odeur semblable à celle du girofle et de la cannelle»].

le toucher(« sopha matelassé de plumes de colibri»], l'ouïe («mille musiciens»].

Comment résister au charme de ces palais qui ne sont faits que de pierres précieuses, de ces châteaux où règne l'abondance? Les personnages qui évoluent dans ce cadre sont également exceptionnels et contribuent au caractère fantaisiste des contes.

Ce n'est pas en effet la profondeur psychologique qui les caractérise mais l'accumulation de qualités physiques ou morales pour les héros, de défauts pour leurs opposants.

Ainsi, la Barbe bleue est à la fois « laid et terrible», cruel et violent : « Elle aurait attendri un rocher, belle et affligée comme elle était; mais la Barbe bleue avait le cœur plus dur qu'un rocher».

De même, les deux sœurs de Cendrillon sont à la fois« hautaine[s}» et « fière[s}», perfides, lorsqu'elles aiguisent l'envie de Cendrillon qui voudrait aussi aller au bal:(« Cendrillon, serais-tu bien aise d'aller au bal?- Hélas, Mesdemoi­ selles, vous vous moquez de moi »1.

et grosses, puisqu'il leur faut jeûner plusieurs jours avant le bal, affublées de grands pieds(« firent tout leur possible pour faire entrer leur pied dans la pantoufle »l.

Cendrillon, au contraire, allie la beauté phy­ sique [«cent fois plus belle que ses sœurs», «fort belle»] à la beauté morale [«d'une douceur et d'une bonté sans exemple»,« bonnes qualités»].

À ces per­ sonnages aux qualités exceptionnelles, qui défient tout réalisme et plonge le conte dans une atmosphère de fantaisie, s'associent des personnages merveil­ leux, comme la fée de la Barbe Bleue, qui apparaît sous la forme d'une clé qu'on ne peut nettoyer, l'ogre du Petit Poucet, la fée assoiffée des« Fées», etc.

Ainsi, les personnages des contes sont bien nés de la fantaisie du conteur.

Les intrigues enfin reposent sur un schématisme qui renvoie à une concep­ tion fantaisiste du monde.

Rares sont les contes en effet où le héros ne parvient pas à surmonter les épreuves auxquelles il est confronté.

Le Petit chaperon rouge, mangé par le loup en raison de son imprudence, apparaît bien comme un cas d'espèce.

L.:épouse de la Barbe Bleue est sauvée par ses frères de la fureur de son mari, Aurore est protégée par une bonne fée et réveillée d'un sommeil de cent ans par un prince ...

Dans les contes philosophiques, le héros secondé par ses adjuvants, parvient également à se sauver de situations difficiles :ainsi, Candide,. »

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