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« Le déséquilibre de la période transitoire : (...) décalage entre le progrès technique et l'absence du progrès moral ».

Publié le 05/11/2016

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technique

Pas de gros problème de choix : la longueur et l’unité du texte vous suggèrent d’opter pour le résumé : vous serez attentifs au fait que la pensée de Fourastié pro cède essentiellement par juxtaposition d’idées plus que par enchaînement logique. Inutile donc d’avoir recours à des termes de liaison.

Pensez un moment à ce qu'était la vie d’un homme antérieurement à notre ère de progrès technique. Le milieu dans lequel vivait l'homme mûr, le milieu dans lequel il mourait, était identique à celui dans lequel

Introduction : on a souvent fait remarquer que l'humanité suivait une progression faite de brusques sursauts (techniques, politiques, économiques) entrecoupés de longues phases de stagnation relative. C’est la raison pour laquelle l’histoire procède par grandes tranches que symbolisent des figures dominantes : le siècle de Périclès, le monde au temps de Charlemagne, le siècle de Louis XIV, l’ère napoléonienne, etc. Or chacun de ces « grands hommes » fut autant conquérant que législateur et n’oublions pas que la France vit encore sur le

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« il avait évolué dans sa jeu nesse.

Un père po uvait donner à son fils des règles générales de vie.

On savait qu'il y avait des méthodes qui, depuis des centaines d'an nées étaient, sans conteste, les meilleur es, pour faire tel trav ail, pour aboutir à tel résu ltat prati que, par con sé quen t aussi pour ar river à tels résultats intellec tuels.

Il y avait une trad ition.

En période tr ansitoire 1, la trad ition cons erve évidemm ent une place dans la vie sociale.

Mais cette tradition est à tous moments sapée, ruinée, par le changement même des condi tions de vie, de sor te qu e, très vite, l'homme en vient à dou ter de la valeu r des méthodes tradi tionnelle s ; il décou vre qu'il existe d'a utres méthodes, révélées par la science, ignorées de la traditi on; et il en vient à ne plus savoir où la tradition conserve sa valeur et où il est bon de lui substi tuer de nouveaux principes.

Ainsi l'homme de 1950 ne peut dis tinguer avec pr écision ce qui était bon jadis et reste encor e utile, de ce qui était bon jadis mais se trouve mai ntenant périmé.

L'humani té se tr ouve en quelque sorte dans la situa tion d'un obser vate ur qui verrait passer successivemen t le long d'une rivière des bateaux très différents, à des vitesses très diverses et qui voudr ait essayer de tirer de ses observa tions des règles génér ales.

A tout mom ent la valeu r de ces règles serait battue en brèche par les obs er va tions nouvelles qu'il ferait.

Il en résu lterait pour lui une impression de désarro i, d'inq uiétu de.

Nous voyons appar aître une nouvelle civ ilis ation, mais nous ne voyo ns pas encor e ce qui est réellemen t bon pour l'homme dans cette civilisati on, et donc sera conser vé; et ce qui, au contrair e, est nuisi ble, et que nos su ccesseurs seront ame nés à mod ifier , à abandon ner, à répudier .

Nous n'avo ns pas, pour tout dire, de règle de vie; nous faisons de l'empirisme 2, et nous ne pouvons guère faire autr ement parce que, à tous moments, les facte urs qui condi tionnent notre vie de tous les jour s sont modifiés dans des propor tions sensi bles.

En d'autr es termes, le déséquili bre de la période transit oire est caractérisé essentiellement par un décalage permanent entre une év olu tion économi que trop rapide et l'évolution morale et intel lec tuelle de l'hum anité.

Les condi tions générales de la vie se mod ifian t à tout instant, l'homme voit les inconvén ients de la philosophie ancie nne, ses insuffisances, très souvent même ses erreu rs.

Mais l'ins tabili té est telle qu'elle n'a pas encor e permis le lent travail de mû rissement d'une· nouvelle mentalité ; nous n'avo ns plus les croya nces anciennes, qui donnaient à la vie sociale de l'ho mme un équilibr e rela tivement stable, et nous ne sommes pas encor e en me sur e de rempl acer ces traditi ons, de remp lacer ces règles morales, ces règles politiques et ces règles sociales traditionnelles, par des 1.

C'est l'époque du monde dans laquelle nous vivons.

2.

Empirisme : méthode ou système qui s'app uie exclusivement sur l'expé­ rience de l1ob serva tion, et non sur une théorie.

51. »

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