Le drame romantique et l'histoire dans les Fables de la Fontaine

« LE DRAME ROMANTIQUE drame romantique nous renseigne aussi sur la façon dont les hommes du XIXe siècle voyaient l'histoire: celle-ci a d'ailleurs été une science très dyna­ mique tout au long du siècle.

Ill Les rapports de force -Les rapports maître-valet.

Ce sont des rapports traditionnels du théâtre.

Comment dans Ruy Blas ce qui est une des caractéristiques de la comédie du xvne siècle (Molière) ou du XVIIIe siècle (Beaumarchais) se trouve-t-il réactualisé? -Les rapports entre puissants et faibles.

(Voir les deux face-à-face de l'exclu et des puissants dans Hernani, Acte I, se.

3 et Acte IV, se.

4).

-La noblesse et le peuple, les courtisans et les autres, ceux qui gouvernent et ceux qui subissent, entre un proscrit et tous ceux qui se trouvent insé­ rés dans une société ...

-Sur le plan scénique.

Ces rapports de force se donnent-ils à voir dans des scènes d'affrontement, dans des monologues? Quel est leur moteur (le pouvoir, l'amour, l'argent, la volonté de se faire un nom ...

) ? Ill L'actualité du drame romantique -Un inévitable «décalage».

Tout ce qui évoque de façon trop précise la situation du XIXe siècle romantique peut paraître daté.

Certains thèmes relèvent de l'histoire et non plus de notre actualité aujourd'hui, démo­ cratique et républicaine, par exemple ce qui concerne la cour (voir Le Roi s'amuse, Henri II et sa cour, Lorenzaccio); les changements de dynastie (voir Hernani), la vacance du pouvoir (voir Ruy Blas, Texte 3, p.

151), l'artiste maudit (voir Chatterton, Texte 7, p.

178, etc.) -Une vérité durable.

En revanche, les thèmes explorant la personnalité humaine (qui suis-je? que dois-je faire? voir Lorenzaccio; que m'est-il per­ mis d'espérer? qui oserai-je aimer? Voir Ruy Blas) sont toujours actuels.

En quoi sommes-nous héritiers du romantisme? La représentation des rapports de force, de la corruption (Voir Ruy Blas, Texte 3, p.

151), de l'acte gratuit (voir Lorenzaccio, Texte 5, p.

165) nous renvoient à des débats encore bien vivants concernant nos idéaux, notre système moral ou philosophique.

~ La_p_é!S_~i-~n Un bref regard sur les titres d 'œuvres suffit à nous convaincre de la supré­ matie masculine dans le drame romantique.

Les tourments romantiques sont toujours attribués à l'homme tandis que la femme est considérée comme second rôle ou faire-valoir.

Simultanément, et conformément à l'esprit de l'amour courtois que cultivent les romantiques, c'est pour conquérir l'amour d'une dame que le héros se bat avec acharnement.. »