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Le Guépard de Lampedusa est-il un roman de la mort ?

Publié le 30/09/2018

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ANALYSE DU SUJET

 

• La question posée implique une réponse nuancée : il faut démontrer, quel que soit l'ordre d'exposition, que Le Guépard est un roman de la mort, mais pas seulement. On doit aussi cerner l'expression « roman de la mort », qui ne se confond pas tout à fait avec « roman sur la mort ». La préposition « de » indique une omniprésence, une hantise obsessionnelle de la mort, à tous les niveaux de l'œuvre.

PROBLÉMATIQUE

 

• On peut organiser une progression en contredisant d'abord l'idée d'« un roman de la mort >> : on montre que Le Guépard est « un roman de la vie >>, par la trajectoire ascendante de la bourgeoisie, par la réussite d'Angélique et de Tancrède, par la sensualité très présente aussi, notamment lors de l'automne de la Saint Martin à Donnafugata. En un second temps, on peut répondre positivement à la question posée : Le Guépard est un roman hanté par la mort, en raison de la focalisation interne sur don Fabrice, et des fulgurances macabres qui surgissent à tout moment.

« Thèmes et poétique du roman Le plan détaillé est rapp elé entre crochets pour vous aider, mais il ne doit en aucun cas figu rer sur votre copie.

[In trod uction] Lorsque Lampedusa rédigeait son unique roman, Le Gué pard, il sentait ses fo rces diminuer.

En 1957, il a noté, dans son journal, cette sensation très présente, et croissante, du déclin physique : > (cit é par Pietro Ci tati dans Le Mo nde des livres, 11 mai 2007) .

Écrit par un auteur qui savait que ses jou rs étaient comptés, Le Gué pard serait-il >, l' expres­ sion systématique d'une hantise, et aussi d'une attirance pour la mort, perçue comme une délivrance ? À la lecture du roman , nous devons ap po rter une réponse contrastée à cette questio n.

Dans une premièr e partie, nous montrerons que Le Gué pard est, à bien des égards, >, par la sens ualité qui domine le récit, et le monde ouvert, dynamique, que facilite la rév olution de mai 1860.

Dans un second temps, nous verrons que le récit de Lampedusa est toutef ois, également, un« ro ma n de la mort >>, tant la sensation et le sentiment de la mort sont omniprésents chez le Prince, tant les motif s macab res, les images funèb res s'accumulent au fil de l'œuvre .

[1 - Un roman de la vie] [1 .

Un roman de« l'eros » (p.

145)] Le Gué pard accorde une grande place à la sensualité, loin d'être envahi par la mort.

Dès l'in cipit du roman, nous découvrons à quel point le moment de recueillement du rosaire est comme attaqué de tous côtés par une série de représentations sensuelles : le tableau d'une Sa inte Madeleine opulente, qui ne fait que prendre > (p.

9) ; des > tracées sur le carrelage ; une fresque où une fa it partie du cortège des dieux de l'Ol ymp e.

Les préoc cupa­ tions des Salina sont des plus profanes : Paul pense à son amie Fanny qui ne lui a pas écrit (« Po urquo i, alors, s'était incarné le Ré dempteur ? >>) ; dès la fin du rosaire, Maria- Stella a des pensées charnelles :. »

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