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Le jardinier et son seigneur

Publié le 03/02/2013

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Jean de La Fontaine, Fables, IV, 4 (1668) Le Jardinier et son Seigneur Introduction : Jean de la Fontaine est un poète français. Il publie les Fables en 1668. L'élégance et la variété de leur style, le réalisme des personnages travestis en animaux, leur moralité parfois cruelle valurent aux Fables un succès immédiat. Les derniers recueils parurent en 1694. On a ici une fable en vers hétérométriques = vers de longueurs différentes. Alternance en octosyllabe et alexandrins. La Fontaine jongle avec ces vers. On commencera par s'intéresser à la structure de la fable puis au rapport du récit et de la morale et pour finir on se penchera sur le plaisir de la fable. Hypothèse de lecture : Comment à travers un récit plein d'émotions, Jean de La Fontaine porte une réflexion sur la société ? I - La structure de la fable A) L'importance du récit par rapport à la morale - Vers 1 à 57 : récit fait par un narrateur = narration. Puis du vers 58 à 61 : commentaire moral = argumentation. La Fontaine veut démontrer que le pouvoir des forts est redoutable pour les faibles. Le récit à une visée morale = thèse que l'on veut démontrer. Il illustre par un récit vivant qui fait alliance de narration et de discours. Le narrateur donne la parole à d'autres. Il y a donc différents niveaux d'énonciation. Hypertrophie...

« Le jardinier a peu d’expérience de la vie.

Il demande de l’aide à un seigneur pour un lapin.

Il a une vie assez aisée, plus ou moins enrichi mais il n’est pas noble : c’est un roturier.

Le regard du narrateur permet de situer socialement les personnages.

Le seigneur est un noble et possède des privilèges.

Il a le droit de chasser sur ses terres et reçoit des doléances.

Il y a de la familiarités du seigneur envers le jardiner en totale opposition avec les « vous » du jardiner envers le seigneur.

Le seigneur s’imagine que tout est permis.

ON voit le jugement du narrateur sur le jardinier.

Il souligne le caractère propre du jardinier et la propreté du logis.

Il souligne également le caractère sans gène du seigneur ainsi que les dégâts commis dans le jardin.

On voit une disproportion : les chevaux galopent dans un jardin, le moyen utilisés pour une petite cause est le lapin.

Le récit attire sur le jardinier la sympathie du lecteur.

Le narrateur met ainsi en avant une sympathie pour le plus faible. II – Le rapport du récit et de la morale : A) Un récit moral = un effet de grossissement On a un effet de généralisation.

La morale souligne le caractère universel de la fable avec un degré de vérité supérieur.

La morale a un caractère intemporel.

Elle a une valeur de vérité générale.

On passe du cas particulier du récit au cas général de la morale. B) Lecture politique de la fable La fable met l’accent sur le comportement des rois.

Le roi est présenté comme un tyrans, injuste et hypocrite.

La lecture politique est présente aux vers 58 à 61 et fait référence aux histoires politiques de l’époque.

La lecture est transposée.

La chasse fait écho à la guerre et ainsi le jardinier et le seigneur au petit prince et au roi.

La fable souligne le caractère absolutiste du roi.

On a une ressemblance et des différences entre le récit et la morale.

Echos entre la moralité et le récit.

Cependant le récit ne répète pas la morale et vice versa.

La lecture de la morale est éclairée par le récit.

III- Le plaisir de la fable : A) Le projet de La Fontaine Quand La Fontaine écrit ses fables il a un double projet : « plaire ET instruire ».

LA Fontaine donne la priorité au plaisir car le récit est un divertissement.

On a une disproportion du récit : 57 vers et la morale : 4 vers.

« Le récit fait passer la morale avec lui » citation de La Fontaine.

B) Théâtralisation du récit La théâtralisation est caractérisée par le dialogue qui est un discours direct et qui est rare dans les poèmes.

Le fabuliste fait parler ses personnages.

On le voit grâce aux dialogues au vers 11 à 24 et vers 32 à 34.

On a une véritable scène avec par exemple la séduction de la jeune fille du logis par le seigneur.

On a une multiplication des vers d’actions notamment dans l’épisode de la chasse.

« On le quête, on le chasse » montre des variations des rythmes. C) La diversité des vers : hétérométrie On a un enchainement de vers de longueur différente.

Une alternance d’alexandrins et d’octosyllabes, ce qui accélère le récit et témoigne une certaine vivacité.

Hétérométrie est relativement rare surtout dans les fables.

Le choix du fabuliste est ainsi une hétérométrie anarchique. Conclusion :. »

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