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Le jardinier et son seigneur

Publié le 20/11/2013

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Le Jardinier et son Seigneur (page 340) I- Un paysan qui cherche à s'élever Les huit premier vers de cette fables forment une exposition pleine de lyrisme. Le narrateur y décrit avec précision les éléments du bonheur rustique de son jardinier. Le statut social du personnage est indiqué au vers 1 et 2 : il s'agit d'un paysan en voie d'échapper à sa classe sociale car il possède son propre bien. Les charmes de ce bien, qui fait tout le bonheur du jardinier, sont ensuite évoqués. Le narrateur énumère donc longuement les plantes du jardin, qui joignent l'utile à l'agréable : si les fleurs sont en petit nombre (« peu de jasmin d'Espagne »), on y trouve en revanche « l'oseille et la laitue ». Le jardin ainsi évoqué, de manière précise et imagée, forme le cadre pittoresque de l'action. Le fabuliste s'emploie ensuite à développer longuement les principales pé...

« III- La Satire Ce récit témoigne des méfaits des seigneurs de village, et de l’abus de leur autorité : le narrateur rend ici sensible son jugement de différentes manières.

Il condamne le sans- gêne du seigneur quand il évoque ses « sottises », qualifiant ses essais de séduction.

Les vers 37 à 38 marquent aussi un renversement de situation significatif, tournant à l’abus de pouvoir : « Il commande chez l’hôte ».

La fontaine a de la sympathie pour le jardinier mais le montre naïf.

Sa compassion est surtout sensible aux vers 43 à 45.

L’expression « pauvre potager » qui montre toute la tristesse du narrateur, en empathie ici avec le jardinier, est reprise un peu plus loin : « la pauvre haie ».

Et le jeu des adjectifs affectifs, associés à la métaphore de la plaie (« non pas trouée, mais horrible et large plaie »), accentuée par l’allitération en [r], nous montre clairement vers qui va la sympathie du fabuliste.

Le récit met donc en scène un choc de classes sociales injuste, dans lequel le narrateur prend clairement parti.

Cela explique sans doute pour quelle raison la moralité est si peu développée : quatre vers seulement, même s’ils sont mis en valeur pas la disposition typographique.

On remarque que cette moralité est curieusement décalée.

Le narrateur s’adresse ici aux « Petits Princes » qu’il met en garde contre les abus des rois.

Le rapport avec la situation du manant clairement à la merci de son seigneur paraît assez lointain.. »

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