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Le loup et le chien

Publié le 19/09/2010

Extrait du document

 

Dans sa fable Le loup et le chien, la réflexion morale exposé par La Fontaine est que la pauvreté n'est pas toujours la plus mauvaise situation et que la servitude est un état plus difficile encore. Selon le fabuliste,mieux vaut être pauvre et libre que pouvoir manger à sa faim mais être asservis. Dans la fable Le savetier et le Financier, du même auteur que le texte précédent, la morale mise en avant par le fabuliste est que l'argent ne fait pas le bonheur. Dans cet extrait de les Orientales de Victor Hugo qui s'intitule l'Enfant, la réflexion philosophique de ce conte est que rien ne peut soulager la souffrance qui découle de la guerre à par la vengeance. La réflexion philosophique de cet extrait de Candide de Voltaire est qu'il est inutile de se poser des questions sur le bien et le mal et que nous devons nous contenter de la vie comme elle est. Ce corpus de textes se compose de deux types de récit différents. En effet, nous avons deux fables : Le loup et le Chien et le Savetier et le Financier, ainsi que deux contes philosophiques : L'Enfant et Candide. Les fables sont des Un homme riche se promenait dans la rue quand il rencontra une vieille et laide mendiante qui lui demanda quelques pièces. Malgré ses larges moyens il ne déposa qu'un regard de dégout sur la pauvre femme. Un autre homme passe devant cette même malheureuse quelque secondes plus tard, cette fois ci l'homme n'est pas aussi aisé que le précédent, il était mineur et sa pauvreté se lisait dans le creux de ses joues. Cependant, avant même que celle ci ne lui ai demandé quoi que se soit, il déposa dans sa main tendue une partie de la maigre somme qu'il gardait dans la poche de son pantalon deux fois trop grand. Quelques rues plus tard, la même scène se déroule : les deux mêmes hommes et une mendiante qu'ils pensent différente de la précédente. Le riche agit de la même façon que la première fois, lui jette un regard tout aussi méprisant alors que le pauvre, une fois de plus divise sa bourse en deux et l'offre généreusement à la mendiante. La femme se dressa alors et pris la main du plus pauvre dans les siennes, elle lui rendit son argent et lui demanda de fermer les yeux. Ce qu'il fit sans demander pourquoi. Il l'entendit prononcer des paroles qui fit apparaître sur son visage amaigris un immense sourire et sentit soudain sa main être lâchée. Il ouvrit alors les yeux et la vieille dame avait disparue. Quand a lui, son apparence avait changée, ses vieux habits avait laissé place a des vêtement tout neuf et à sa taille, et sa poche était remplie de pièce d'or. L'homme heureux de sa nouvelle condition se dirigea vers un lieu qui lui avait était indiquer par la vieille dame. Il y retrouva alors le riche, qui ne l'était plus tant, car il était désormais vêtus de vieux habits tout sales et déchirés. Il lui transmis un message de la part de la mendiante : « Ta richesse n'a pas fait de toi un homme respectable, elle ne ta pas donner la générosité ou l'humanité, elle ne ta pas rendu bon... « Le nouveau riche expliqua alors que la mendiante lui avait proposer de pas donner la charité à cet homme devenu mendiant à son tour. Mais sa vie de pauvre lui avait appris certaines valeurs et il ne pouvait allait à leur encontre. Il fit alors don, une fois de plus, d'une partie de sa nouvelle richesse à cet homme et partit.

 

 

 

« «misérables », « cancres », « pauvres diables », « Dont la condition est de mourir de faim ».

Il presse le Loup pardes impératifs «quittez », « suivez-moi» et lui témoigne du respect en le vouvoyant.

De plus, il insiste sur le fait quele Loup peut facilement changer de vie comme le montre le vers «Il ne tiendra qu' a vous, Beau Sire».

La stratégiemarche, comme le prouve l'interrogation du Loup «que me faudra-t- il faire ? », preuve qu'il est implicitementd’accord avec la critique du Chien et envisage de changer de vie.

Dans un second temps, le Chien va s'attacher àfaire l'éloge de sa propre vie.

Pour cela, il va énumérer ses devoirs, qu'il va minimiser avec l’euphémisme « presquerien ».

Puis il va s’attarder sur les nombreuses récompenses :«os de poulets, os de pigeons» pour terminer sur lesrécompenses affectives : «mainte caresse».Le mépris des faibles et des pauvres est sans doute un autre trait de caractère du Chien qui est souligné par« donner la chasse aux gens » et « mendiants ».Malgré les questions insistantes du Loup sur la marque autour de son cou, le Chien refuse d’avouer : « rien », « peude chose ».

Il répond par des propos dilatoires qui repoussent le moment où il devra admettre son manque delibertés.

Il ne désigne pas directement la marque du collier mais se sert d’une périphrase pour minimiser la réalité : «le collier dont je suis attaché de ce que vous voyez est peut-être la cause », minimalisation amplifiée par un contrerejet qui souligne la difficulté qu’a le Chien pour admettre qu’il est attaché. Le Loup est l’exact opposé du Chien : autant le Chien est un être civilisé et gras, autant le Loup se montresauvage, indiscipliné et squelettique.

Ses réactions sont celles d’un animal : attaquer et s’enfuir.

Au début du récit,il est guidé par son instinct de bête comme en témoignent les verbes « attaquer », « mettre en quartier ».

Toutefoisil évalue avec prudence la taille et la force du Chien, ce qui l’incite à changer de comportement.

Il devient donchypocrite, cela n’est pas dans sa nature, mais il réussit néanmoins à accomplir les deux actes de base du flatteur :se montrer humble et faire semblant d’admirer.

La lenteur de l'approche destinée à ne pas effrayer le Chien estmarquée par la succession des verbes « aborde », « entre en propos », « fait compliment», ce qui s'oppose à laviolence de sa première idée.

La stratégie du Loup est réussie, le Chien est mis en confiance et commence às'entretenir avec lui.

Après s’être laissé convaincre de changer de vie, le Loup interroge le Chien sur la marque qu’ilvoit à son coup et recherche la vérité avec insistance : « Qu’est-ce là ? », « Quoi ? Rien ? », « Mais encor ? ».

Lerejet « Vous ne courrez donc pas où vous voulez ? » souligne l’importance que le Loup attache à la liberté.

L'animalsauvage reprend le dessus et affirme la prédominance de la liberté comme seule valeur, même si le discours du Chienet son talent de persuasion avait failli lui faire oublier.

Cependant, avant de s’enfuir le Loup fait preuve de superbe :c’est lui qui a le dernier mot et domine le Chien par le pouvoir de la parole. Néanmoins, ceci ne doit pas mobiliser à lui seul l’attention du lecteur qui ne doit pas passer à côté de la viséemorale de cette fable. Néanmoins, le récit n’en a pas moins une visée morale, ce qui fait de lui un apologue.

En effet, à travers lescomportements des animaux, ce sont ceux des hommes qui sont dénoncés.La moralité de cette fable est implicite et réside dans la composante principale de la conception du bonheur del’auteur.

Tout d’abord le fait que chacun des deux animaux puisse être assimilé à des hommes nous informe que deuxconceptions de vie et deux classes sociales sont opposées comme en atteste l’adjectif « puissant » pour qualifier leChien et l’adverbe « humblement » qui désigne le Loup.

De plus, l’opposition entre les deux animaux sert d’argumentà La Fontaine pour soutenir son opinion : « rien d’assuré » s’oppose à « meilleur destin » et « mourir de faim »contraste avec « force reliefs de toutes les façons ».

La Fontaine n’impose cependant pas son point de vue dubonheur au lecteur, il lui laisse le choix en lui proposant deux conceptions représentées chacune par un despersonnages.

La première expose la soumission à un maitre, le fait d’être aux ordres d’une personne plus puissanteque soi, de devoir la servir, la flatter, lui plaire, pour avoir une récompense et de fait, avoir une vie confortablecomme le montrent la métonymie du « cou pelé », le chiasme « flatter ceux du logis, à son maître complaire » etl’emploi du terme « salaire » faisant référence à la rétribution que donne un patron à son employé.

La deuxièmeénonce la liberté de faire ce que l’on veut, d’aller où l’on veut mais sans aucune garantie d’aisance, sans savoir sil’on va pouvoir manger à sa faim.

On comprend tout de même que la conception personnelle du bonheur de laFontaine est la même que celle du Loup, puisqu’il le valorise par les termes « Sire Loup » et « maitre Loup », leprésente en premier et lui fait clore la fable en lui attribuant le beau rôle.

Ainsi cette morale nous invite à nousdemander si le bonheur ne repose pas essentiellement sur la liberté. La Fontaine nous expose dans cette fable la valeur de la liberté, le fait qu’elle vaut mieux qu’un trésor comme enatteste le vers 40 : « ne voudrais pas même à ce prix un trésor ».

La Fontaine fait cependant une constatationréaliste.

En effet, le Loup est libre mais constamment affamé comme le montre la tournure restrictive « n’avait queles os et la peau ».

Il nous fait remarquer que notre condition est un choix de vie mais que de toutes les manièresnous n’arriverons jamais à avoir tous les avantages, c'est-à-dire l’opulence, le confort de vie et la liberté,l’indépendance.

Ainsi nous pouvons penser qu’en valorisant le Loup, La Fontaine valorise la conception d’un bonheurnaturel sans hypocrisie et sans soumission au Roi. Dans cette fable, La Fontaine fait en même temps un récit amusant et vivant, en partie dû à l’animalisation despersonnages, et un récit didactique qui dénonce les mœurs des nobles du XVII° siècle.

Cette légèreté et cettevivacité sont ici au service de la morale qui montre la difficulté pour les hommes de concilier confort de vie et libertéindividuelle.

Pour obtenir cette opulence, les courtisans de la Cour du Roi cherchent à tout prix à préserver ceprivilège tant convoité : la faveur du Roi, au risque de ne plus pouvoir s’exprimer librement.

La Fontaine dénonceainsi les mœurs de son temps et l'attitude du roi.

De la sorte, à travers le personnage du Chien, il condamne cetteservilité acharnée et ce manque d’indépendance propres aux nobles du XVII° siècle.

Ainsi, cette fable est l'exemplemême d'un apologue qui répond la devise des auteurs classiques du XVII° siècle : «Plaire et Instruire».. »

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