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Le Misanthrope, Acte IV, scène 3 (v. 1371 –1435) de Molière

Publié le 04/04/2011

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·         Une sorte d'aparté tragique : aparté délibérative v. 1371 à 1380. Alceste s'enferme dans une sorte de monologue et évoque Célimène à la troisième personne du singulier (« je suis ému contre elle «, utilise le « on « indéfini qui représente en fait Célimène. Bref il semble qu'il oublie un moment la présence de Célimène, en proie à un dilemme tragique : vouloir ne plus aimer mais continuer à aimer. Dans cet aparté le « moi « est u centre

« b : soumission · Alceste fait souvent mention de sa faiblesse face à Célimène : « mon cœur est encore assez lâche », « ma faiblesse extrême », « mon faible » · Et quand Célimène le menace de ne plus l'aimer il abandonne soupçons et menaces pour déclarer : « A votre foi, mon âme est toute abandonnée.

» c : un personnage qui en vient à être contradictoire avec lui-même · Cette oscillation entre rêve de domination et soumission est une contradiction chez Alceste dont il ne se rend peut-être pas bien compte. · Il y a chez lui une autre contradiction qu'il énonce cette fois clairement aux vers 1422 à 1424 : il a de l'amour pour Célimène mais sa jalousie extrême le porte à former des vœux contre elle. 2.

DEUX CONCEPTIONS DE L'AMOUR OPPOSEES 1) Alceste : l'amour jaloux et possessif et le fantasme de Pygmalion a : possession et jalousie · Célimène le dit bien dans un vers où les hémistiches assonent : « Allez vous êtes fou, dans vos transports jaloux » (l'assonance fait sens : l'extrême jalousie d'Alceste tourne à la folie ) · Il ne s'agit dans le discours d'Alceste que de « soupçons », de « crime » qu'aurait fait Célimène et de culpabilité de cette dernière · « perfide », « traîtresse » : toujours des mots doux ! b : Pygmalion · Pygmalion est un sculpteur légendaire de Chypre.

Il s'éprit de la statue Galatée, qui était son propre ouvrage · De la même manière Alceste a le fantasme d'intervention : il veut façonner Célimène à son goût, il veut être son créateur, il veut qu'elle lui doive tout : « Et que j'eusse la joie et la gloire en ce jour / De vous voir tenir tout des mains de mon amour.

» · La série d'ordres qu'il adresse à Célimène des vers 1385 à 1390 montre qu'il veut façonner la jeune femme à sa convenance : « défendez-vous », « cessez », « rendez-moi », « efforcez-vous » 2) Célimène et la liberté revendiquée · Elle revendique la liberté et l'autonomie : personne ne saurait la contraindre à quoi que ce soit : « Je voudrais bien savoir, qui. »

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