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LE MOUVEMENT ROMANTIQUE

Publié le 30/05/2012

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1. Définition du romantisme : individualisme, lyrisme, sentiment et pittoresque; destruction du goût, des règles, des genres; refonte générale de la littérature et de la langue.- 2. Origines françaises· et étran'gères. Influences artistiques. Circonstances favorables ou déterminantes. - 3. Premières manifestations poétiques : Lamartine; Vigny. Premiers théoriciens et champions : le Cénacle et la Muse française. V. Hugo : Préface de Cromwell.

Dans l'histoire de l'art littéraire au XIXe siècle, deux faits généraux dominent: vers 1830, la littérature est romantique, vers 1860 elle est naturaliste; deux grands courants semblent l'emporter successivement en sens contraire...

« LE MOUVEMENT ROMANTIQUE.

9{9 extérieur dont nous portons en nous l'image; les autres ne sont pas (directement du moins et facilement) représentatives, comme certaines sensations musculaires, et, pour la plupart des hommes, les sensations d'odorat el de goût: ces dernières, les romantiques en abandonneront l'expression à leurs successeurs, et ils se con­ tenteront des premières.

Ils s'attacheront à rendre leurs affections intimes et leurs impressions de la nature : leur lyrisme sera sen­ timental et pittoresque.

Mais si nous nous intéressons aux émotions qui ne sont pas les nôtres, c'est que nous sommes hommes, cl le· poète est homme : nous avons en commun avec lui la nature et la source des émo­ tions.

La qualité seule, l'intensité, les formes accidentelles et causes occasionnelles sont à lui.

« Les passions de l'àme et les affections du cœur, disait Hegel, ne sont matière de pensée poé­ tique que dans ce qu'elles ont de général, de solide, et d'éternel., Aussi le grand, le puissant lyrisme n'est-il pas celui par où le poète se distingue de tout le monde, mais celui qui en fait le représentant de l'humanité.

Le lyrisme qui nous prend, est celui où transparait sans cesse l'universel : il trouve au fond des tris· tesses et des désirs de l'individu, il aperçoit à travers les formes multiples de la nature, il pose et poursuit partout les problèmes de l'être et de la destinée.

Que sommes-nous? où allons-nous'! Dans tous les accidents du sentiment, dans l'amour par exemple, le poète aperçoit les conditions de l'être éphémère et borné.

Sous le perpétuel écoulement de notre vie phénoménale, qu'est-ce que ce moi qui se dérobe·? Et la mort, qui arrête cet écoulement, est-ce· une fin, un arrêt, un passage? Qu'y a-t-il au delà? Enfin la.

cause'? la cause de ce moi que je suis, la cause de cet univers que je reflète en moi? si je suis capable de création lyrique, Je la cherche dans tous les battements de mon cœur, dans tous les aspects de la nature.

Le romantisme (et c'est là sa grandeur) est tout traverse de frissons métaphysiques 1 : de là le caractère éminent de son lyrisme, qui, dans l'expansion sentimentale, et dans les tableaux pittoresques, nous propose des meditations ou des symboles de l'universel ou de J'inconnaissable.

Entre ces émotions particulières de l'individu et ces conditions essentielles de l'humanité, qui, réunies, forment l'objet du lyrislllc 1.

La religion, jadis, drainait, canalisait dans la vie individuelle el dans -le domaine ]iltéraire 1 l'émotion et la ECU~ée métaphysiques : quand, pat· le pro:JrPs de ln philo~ saphir:, elle a cessé de faire son office pour les classes supérieures de .La nation, alor:~ tous les ~enliments qu'elle enfermait dans certains actes de la vie eL certains genres de littërature, ont inondé toute la ''ic et toute la littérature.

Lr d,:-:'JiC]IJC s'inquiète de sa destinée à l'église, ou bien en lisant ou faisant un sermon ; Je rulllautique mêle cette inquiétude dans tous ses actes (d'où il perd vile la faculté d'agir), el ne peut exprimer aucun~ pensée qui ne la contienne (d'où la pente rapide vers le lyrisme).. »

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