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Le mouvement scientifique en littérature: FONTENELLE et BUFFON

Publié le 18/10/2011

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Les ouvrages scientifiques se multiplient, on en parle passionnément dans les salons où les savants sont à l'honneur. Réaumur devint aussi célèbre que Voltaire en écrivant une Histoire des insectes. L'Abbé Pluche vulgarisa, à l'intention des gens du monde et des enfants, sa science toute neuve dans un ouvrage qui est l'un des grands livres du XVIIIe siècle : Le Spectacle de la nature. Il rivalise, nous dit M. Daniel Mornet dans son livre : Les sciences de la Nature au XVIIIe siècle, avec l'Histoire Naturelle de Buffon...

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« bre des éditions de tous les ouvrages parus à l'époque.

Imagine-t-on aujourd'hui, un li­ vre scientifique être le best seller de l'année? Le Spectacle de la Nature fut traduit en anglais, en italien, en espagnol, en allemand.

C'est lui, dit en 1749 le poète Dulard, qui a répandu « le goût de la nature jusque dans le grand monde :..

Tremblay découvre les polypes ct publie des Mémoires, en 1744, qui eurent un grand retentissement.

On lit également beaucoup l'Histoire de l'Electricité de Priestley.

Mau­ pertuis dirige une expédition au Pôle Nord et vérifie les calculs théoriques de Newton qui concluaient à l'aplatissement de la Terre à ses pôles.

Il publie les résultats de son expédition dans une relation intitulée : Sur la figure de la Terre qui tourne à la con­ fusion de Cassini, Nollet et l•ontenelle qui soutenaient que la Terre était allongée aux pôles.

Maupertuis, mathématicien, astronome, rendu célèbre à la postérité par la haine acharnée de Voltaire et les faveurs que lui accorda le roi de Prusse (celui-ci l'avait nommé président de l'Académie de Berlin) a beaucoup fait en France pour introduire et répandre les idées de Newton.

Ajoutons à ces travaux, qui eurent alors une grande importance, une multitude d'abrégés, de manuels, de dictionnaires, d'ar­ ticles consacrés aux questions scientifiques.

Les livres de science, ou de vulgarisation, sont dans toutes les bibliothèques, et les catalogues du temps révèlent à ce sujet la prodigieuse curiosité des lecteurs .

Signe d'un intérêt très rare - et combien éloquent - les littéraires eux-mêmes non seulement se préoccupent de « physique :.

comme on disait à l'époque, ce qui englobe tout ce qui touche aux sciences de la Nature, mais encore pratiquent eux-mêmes une ou plusieurs sciences.

On sait le rôle détermi­ nant pour Voltaire joué par Madame du Châtelet, ce « grand homme :.

féru de scien­ ces qui possédait dans son château de Cirey un laboratoire où son Illustre amant fit ses premières armes de savant.

C'est grâce à elle que Voltaire étudia les mathématiques et vulgarisa les travaux de Newton .

Elle­ même écrivit des Institutions de Physique et des Dissertations sur des questions scienti­ fiques.

Les encyclopédistes ne sont pas en reste : Diderot suit des cours d'anatomie, de chimie, de physiologie; il écrit même d'im­ portants éléments de physiologie.

Jean­ Jacques Rousseau étudie l'astronomie, les mathématiques, la médecine, et rédige ·à son tour de très longues Institutions chimiques.

Montesquieu s'occupe de glandes rénales.

A l'étranger, Goethe poursuit des recherches d'optique ct de botanique.

Certes, cela ne va pas sans quelque hardiesse : Voltaire, qui n'en est pas à une aventure près, affirme gravement que les fossiles poussent comme des champignons ...

Mais l'intérêt seul compte, car de lui sortira, pour s'armer, la science moderne.

Fontenelle Un homme, au début du siècle, avait beau­ coup fait pour préparer l,•s esprits à rece­ voir les vérités scientifiques, c'était Fonte­ nelle (1657-1757).

Il eut le mérite de mettre à la portée des gens du monde les secrets de l'astronomie cl de la physique ; par là.

il eut un rôle de révélateur.

En écrivant des Entretiens sur la Pluralité des Mondes, en expliquant le système de Copernic, il de­ vint, dans les Salons, le maître de philo­ sophie des dames auxquelles, « il deman­ dait tout juste la même somme d'attention dont elles avaient besoin pour suivre la Princesse de Clèves :..

Causeur brillant, spi­ rituel, homme délicieusement aimable doué d'une intelligence parfaite, aimant la mesure et la clarté autant que la vérité, il ensei­ gnait à douter, par là à s'interroger.

Ses entretiens n'étaient jamais didactiques, il faisait faire à son auditoire un voyage dans le ciel ct prévoyait avec hardiesse les temps des voyages interplanétaires : « Il pourra y avoir un jour un commerce entre la Terre cl la Lune ...

L'art de voler ne fait que de naître :., prophétisait-il.

Elu à l'Académie française, il écrivit des Eloges des Académi­ ciens où il trace avec beaucoup de talent les beaux portraits de Newton et de Vauban.

Philosophe, il manie le paradoxe avec es­ prit et démontre dans son Dialogue des Morts la supériorité des prétendus sauvages de l'Amérique sur les conquérants espagnols.

Quand il s'en prend à la religion chrétienne, sa verve raisonnable bouleverse encore da­ vantage les idées courantes.

Dans son His­ toire des Oracles, il analyse les causes de la crédulité humai!J.e; il place son étude chez les Anciens - 14l thèse est d'apparence inof­ fensive - et démontre que leurs croyance~ naives dans les oracles n'est que le signe de leur ignorance : ils créèrent toute une mythologie parce qu'ils n'avaient pas de vé-. »

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