le Parti Pris de Choses - Francis Ponge analyse
Publié le 15/10/2023
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“DM: Etude du Parti Pris des Choses de Francis PONGE
I) L’auteur :
Francis Ponge, écrivain et poète français, nait le 27 mars 1899 à Montpellier et meurt le 6 août
1988 dans les Alpes-Maritimes.
Dans ses œuvres, on peut apercevoir un genre surréaliste ; la
création et l’expression à travers toutes les forces psychiques.
Mais, contrairement à d'autres poètes
de ce temps, Ponge n'adhère pas complètement à ce mouvement.
Une de ses œuvres la plus connue est aussi l’œuvre que nous allons observer dans cette étude :
Le Parti pris des choses.
Ce recueil de poème, publié en 1942, est une composition ou Ponge tente
de montrer des objets du quotidien, sous une lumière la plus précise possible pour exprimer leur
beauté à travers leur banalité.
II) Présentation Général du recueil :
1- La forme poétique :
Après avoir lu et parcouru plusieurs poèmes, j’en ai conclu que ce qui peut surprendre le lecteur est
l'habileté que Francis Ponge a pour tourner même la plus banale des choses en poèmes
magnifiques et une description extraordinaire.
En effet, le poète s'arrête sur des détails presque
imperceptibles, toujours plus profondément, et il est très méticuleux dans ses observations de la
nature.
À travers ces descriptions détaillées et complexes, Ponge anime l’inanimé, il réenchante le
monde.
Dans ce recueil, Ponge choisi d’utiliser comme forme poétique la prose, c’est la forme ordinaire du
discours oral ou écrit, sans règles de versification, de musicalité ou rythme qui sont d’habitude
dans les poèmes
Les textes du recueil peuvent faire penser à de simples paragraphes de romans, car il n’y a pas de
rimes particulières ou de versification, comme dans les livres.
Les poèmes racontent des histoires
ou décrivent des objets ou des événements, comme on peut le trouver dans les romans.
Si j’avais rapidement lu le recueil, je n’aurais surement pas appelée les textes des poèmes au
premier abord, car ils semblent juste être des paragraphes courts avec un titre, mais, au fur et à
mesure de la lecture et après m’être renseigner sur les œuvres de Francis Ponge, je serais surement
arrivé à la conclusion qu’en effet, ces textes peuvent être considérés comme des poèmes.
2- Les thèmes du recueil :
Après avoir lu tous les poèmes du recueil j’en ai conclu qu’il y a quatre thèmes proéminents :
● La Nature : “Pluie”, “La fin de l’automne”, “Rhum des fougères”, “Les mûres", “Les arbres
se défont à l’intérieur d’une sphère de brouillard”, “Le feu”, “Le cycle des saisons”, “La
mousse”, “Bords de mer”, “De l’eau”, “Notes pour un coquillage”, “Faune et Flore”, “Le
galet” et “La végétation”
● Les Animaux : “La crevette”, “L’huitre”, “Escargots”, “Le papillon”, et “Le mollusque”
Irene Cornet
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● Les Objets : “Le cageot”, “Le pain”, “Les plaisirs de la porte”, “La bougie”, “La cigarette”,
“L’orange”, et “Le morceau de viande”
● Les Portraits : “Pauvres pêcheurs”, “Le gymnaste”, “La jeune mère”, “R.C.
Seine n°”, “Le
restaurant Lemeunier rue de la chaussée d’Antin”, et “Les trois boutiques”
Comme il est possible de grouper les animaux avec la nature, il est possible de remarquer qu’une
grande partie du recueil Le Parti Pris des Choses est à propos de la nature.
IV) Lecture cursive de quelques poemes:
“Pluie”
3- Dans la première strophe, Ponge décrit l’aspect de la pluie, il parle de ses mouvements : "je la
regarde tomber", "c'est un fin rideau", "la pluie court", "elle se suspend", "elle ruisselle", "elle
coule", "elle choit", "elle se brise".
En changeant de verbe descriptif, il nous donne aussi l'illusion
de la transformation de la pluie, elle devient quelque chose de différent, dès la deuxième phrase, la
pluie devient un rideau.
Dans la seconde et troisième strophe, Ponge étudie le bruit de la pluie à
travers des comparaisons.
Pour finir, la quatrième et dernière strophe est une petite métaphore filée
qui montre la pluie comme étant une machine : “toute la machinerie s'arrête”.
Pour moi, le troisième paragraphe, même s’il est le plus court, est le plus sonore.
En effet, en le
lisant, on est presque capable d’entendre les bruits de la pluie qui y sont décrits.
Avec le “glou-glou
des gouttières”, Ponge utilise une onomatopée pour que le bruit de la pluie résonne dans l’esprit du
lecteur pendant la lecture, ce qui crée une sonorité frappante.
En outre, Ponge raconte la pluie
comme un “un concert sans monotonie” pour que le lecteur comprenne que les variations de la
pluie qui tombe invente une musique sans ennui, ce qui rajoute un aspect sonore du troisième
paragraphe.
Le poème est structuré de manière à ce que l’apparence visuelle du poème peigne le tableau de la
pluie dont il est question.
Par exemple, dans la première strophe, Ponge commence par le haut
(“petit toit de zinc”), et qui finit par le bas (“jusqu'au sol où elle se brise”), une évolution spatiale
est créé ce qui fait référence au mouvement naturellement tombant d’une averse.
De plus, il est
clair que le poème décrit l’histoire d’un moment de pluie puisqu’en même temps que le poème se
termine, l’averse prend fin à son tour : “Alors si le soleil reparaît tout s'efface bientôt”.
“La fin de l’automne”
4- Dans le deuxième poème du recueil “La fin de l’automne”, Ponge utilise plusieurs images
poétiques pour décrire l’automne.
La première est l’automne guérisseur, l’automne tisane ou “Les
feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie” et ou les “compresses” doivent faire
effet sur les “jambe(s) de bois”.
A travers cette image poétique, Ponge fait apparaître une idée d’un
monde malade ou l’automne serait le guérisseur.
Pas de “fermentation” ou de “création” fait
référence au bois mort et aux feuilles mortes qui tombent en automne et cette tisane d’automne
serait là pour guérir cette nature morte.
La deuxième image poétique employée est celle du
“dépouillement” qui signifie un changement.
Ponge transforme les feuilles mortes qui sont une
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synecdoque de l’automne en “manuscrits” et le monde en “salle de scrutin” comme pour faire une
métaphore de l’automne en vote pour faire image au changement de l’été à l'hiver (du chaud au
froid).
Cette image poétique est continuée à travers la destruction de la bibliothèque qui est
nécessaire pour passer démontrer encore une fois cette idée de transformation, d’évolution.
Pour
finir, la dernière image poétique utilisée par Ponge est celle d’un “beau nettoyage”.
L’homme, tout
sali de l’été doit être lavé par cet automne-lessive qui fait que ses chaussures de “vagabond”
“s'imprègnent d'eau”.
Après avoir été "trempés jusqu’aux os”, le monde en ressort avec
l’apparition des “petits bourgeons” tout propres : il est purifié.
Ma préférée est la deuxième, celle qui compare un automne comme “un dépouillement”, un
événement changeant.
J’aime beaucoup cette image poétique, car j’ai toujours trouvé l’automne
comme un événement magnifique de transition et dans une société démocratique, le vote est aussi
un moment important qui apporte de nouvelles idées.
Donc, cette métaphore des feuilles mortes
comme des bulletins de vote que la Nature “déchire”, m’a non-seulement parlée, elle m’a aussi fait
sourire en imaginant la Nature toute “décoiffée” qui virevolte pendant l’automne pour changer les
couleurs du monde.
5- Dans “Pluie” et “La fin de l’automne”, la présence de l’auteur se définit comme observateur.
L’auteur regarde ces deux phénomènes naturels et en prend note, il les décrit de manière à rendre
justice à leur beauté simple.
Ponge se place comme faisant en aucun cas des événements qu’il
observe.
Il est juste présent pour montrer à ses lecteurs à travers ses poèmes la beauté d’une simple
averse et d’une saison habituelle.
D’une certaine manière il embellit à travers ses mots quelque
chose qui pourrait sinon passer comme banale.
“L’orange”
6- Ce poème peut surprendre et amuser car dans toute la première partie du poème, Ponge décrit
l’orange non-seulement d’une manière guerrière, mais, en comparant une simple éponge à une
orange, il montre au lecteur deux manières différentes de prendre l’oppression.
“l'éponge réussit
toujours, l'orange jamais”.
En transformant l’action de compresser une éponge ou une orange en
une attaque venant d’un oppresseur, il dit que même si l’eponge revient à son état après
l’oppression, “cette gymnastique immonde” car elle aspire de l’eau sale, du vent et elle n’est que
passage pour des attaques, tandis qu’une orange “est trop passive” elle éclate et ne peut pas revenir
à son état d’origine et elle donne un plaisir du “sacrifice odorant”.
Ceci peut surprendre et amuser
car dans ce poème, grâce à la personnification l’orange est donnée un caractère, une volonté, une
“conscience amère" et même de sentiments, le lecteur peut même se retrouver à s'être attaché à une
simple orange.
Aussi, même si on donne souvent des conseils pour prendre des attaques ou des
oppressions, la comparaison de cette orange et d’une éponge n’est pas du tout commune et donne,
je trouve, un exemple parfait de comment il est possible de réagir sous pression.
De plus, ce poème peut amuser et surprendre car Ponge, a travers un seul aliment, parvient à
décrire l’orange sous les....
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