Le personnage d'Alberto dans "Si c'est un homme" de Primo LEVI

Cet épisode ne ramène pourtant pas Alberto au rang des autres personnages. Il est même la preuve d'une conscience; quand la plupart des autres semblent en être dénués, ou du moins l'avoir perdue. Alberto apparaît alors comme une sorte de référent. Il est l'aune à laquelle se mesurer, en particulier du point de vue moral. Avec Lorenzo, dans les chapitres 12 et 16, ou Steinlauf, dans le chapitre 3, il est l'un des personnages qui, malgré le Lager, gardent leur humanité. Il « est entré au Lager la tête haute». S'il est rapidement devenu, du fait de son intelligence aiguë, un remarquable « organisateur», il n'est cependant jamais « devenu un cynique». Là encore, le terme semble choisi par opposition avec Henri.