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Le personnage de roman doit-il être un personnage hors du commun un héros ou doit-il appartenir à l'humanité commune ?

Publié le 29/09/2018

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Le héros romantique est également un être instable et ambigu: brave, passionnée, poursuivant un idéal, il peut se montrer orgueilleux et immoral. Julien Sorel par exemple, du roman le rouge et le noir de Stendhal publié en 1830, est un héros romantique intelligent et parfois naïf, mais il est également sombre , calculateur, cherchant l'action qui imposerait son nom. Il est instable, ruinantsa condition sociale en un instant et se retrouve condamné à mort. Balzac dira de ce roman qu'il est « un rire de démon, heureux de découvrir en chaque homme un abîme de personnalités où vont de perdre tous ses bienfaits ».
Les personnages romanesques n'apparaissent donc plus comme des figures manichéennes mais hésitent entre le bien et le mal, ils deviennent des énigmes pour eux mêmes. Les héros exceptionnels et ordinaires sont tout deux essentiels au roman et sont complémentaires. Les personnages cessent d'être au service d'un seul idéal et gagnent en profondeur.

Conclusion

Pour conclure, le personnage romanesque peut-être un héros hors du commun et se démarquer par ses caractéristiques et ses actions surhumaines. Il peut dans ce cas être en rupture avec la réalité et perdre son humanité en étant trop remarquable. A l'inverse, le personnage réaliste appartenant à l'humanité commune peut acquérir des aspects héroïques et se comporter en héros dans des situations ordinaires. Selon moi, ces deux personnalités se complètent. Chaque conception du héros possède ses avantages et les réunir en un seul personnage permet de le rendre plus complexe et fascinant pour le lecteur. L'évolution du personnage s'est donc faite de manière progressive, passant d'une figure immaculée à un personnage miroir reflétant les défauts humains. Dans un tel contexte, seul l'avenir pourra nous révéler quelle sera la conception du héros de demain.

« l'Odyssée, il en sort souvent vainqueur et ne fuit pas le combat.

Il représente la figure du bien contre celle du mal de manière manichéenne.

Le héros chevaleresque par exemple, se doit d'être un modèle de courtoisie au service de l'église et du peuple.

Dans le roman Yvain, le chevalier au lion, écrit par Chrétien de Troyes en 1176, le héros séduit la veuve Laudine par ses qualités de combat et accumule les prouesses afin de conserver son honneur. Pour reconquérir sa dame, il multiplie les combats : contre le chevalier Esclados, le serpent cracheur de feu, un géant et deux démons.

Ces exploits mettent donc en valeur les qualités individuelles du héros. Ainsi, le héros romanesque peut -être un personnage hors du commun représentant un idéal et accomplissant des actes extraordinaires.

Mais il peut aussi appartenir à la réalité et apparaître comme un être ordinaire.

II) Le personnage ordinaire Le héros admirable en tout point peut se montrer en rupture avec la réalité.

Un personnage romanesque appartenant à l'humanité commune, être ordinaire menant une vie ordinaire, pourra, lui, ancrer le récit dans le réel. Un des courants littéraires représentant le mieux le personnage commun est le réalisme, et le naturalisme.

Balzac par exemple, précurseur du mouvement naturaliste, rendait le personnage vraisemblable en le plaçant dans un contexte aussi proche du réel que possible.

Le personnage apparaît donc banal, avec des défauts et des qualités.

Il ne possède plus d'aptitudes admirables qui font de lui un être exceptionnel mais s'intègre au monde réel, et nous citerons cette phrase de Zola : »Le naturalisme fatalement tue le héros ».

Cet auteur naturaliste s'est par exemple servit d'un personnage réaliste dans Germinal, publié en 1885, afin de décrire les conditions de vie difficiles de la classe ouvrière.

Etienne Lantier, mineur ordinaire, permettra les débuts de l'organisation politique et syndicale des mineurs.

A son niveau et selon ses moyens, il a permis les prémices d'une révolution sociale, nous prouvant ainsi son courage et sa volonté.

Il nous apparaît de faon héroïque, bien qu'il ne soit pas un être d'exception.

De plus, ce personnage réaliste a permis à Zola de décrire avec véracité l'arrivée du marxisme en France et les conditions de travail des mineurs, donnant de l'importance au roman qui se veut dénonciateur, roman de lutte des classes.

Le personnage réel permet donc le reflet du monde commun et ancre le roman dans le monde vraisemblable. Le personnage banal n'a pas de destin exceptionnel préétabli et doit tenter de s'en créer un par lui -même, ou se contenter de mener une vie ordinaire.

Ainsi dans le roman Jacques le fataliste de Diderot, publié en 1796, le héros du roman Jacques, un valet philosophe voyageant en compagnie de son maître, narre à celui-ci ses aventures amoureuses mais il n'y a ni actions ni prouesses extraordinaires.

Il reste dans la conformité sans rechercher un idéal.

Nous pourrons citer comme second exemple le cas de madame Bovary, du roman éponyme de Gustave Flaubert publié en 1857.

Elle n'a jamais rien accomplit d'héroïque, rêvant seulement d'une nouvelle vie avec son nouveau mari.

Elle finira par se suicider après avoir mené une vie étouffante et ennuyeuse.

Le lecteur facilement s'identifier à ces personnages qui manquent de repères et de valeurs.

Ils ne présentent aucun caractère héroïque admirable mais se contente d'une vie banale. Si le personnage romanesque admirable, il peut -être un anti héros.

Dénué de sentiments altruistes, l'antihéros est un personnage antipathique, sans qualités ou qui n'en fait pas l'usage et apparaît comme mauvais ou maladroit. Prenons l'exemple de Georges Duroy, du roman de Maupassant Bel-ami publié en 1855.

C'est un être insensible et manipulateur, qui multiplie les aventures et se sert des femmes pour son ascension sociale.

N'étant pas bachelier, il tente de compenser sa médiocrité intellectuelle par son charme.

Cupide et immoral, il a permis à Maupassant de dénoncer le triomphe de l'apparence et de l'hypocrisie dans la société mondaine.

Mais Georges Duroy présente également quelques attraits : il est déterminé et a surmonté de nombreux échecs.

C'est un héros passionné désirant se faire un nom afin d'esquiver sa destinée d'ouvrier indigent.

Ainsi l'antihéros est également utilisé par les auteurs pour critiquer des vices humains et explorer les méandres de la nature humaine jusqu'à ces aspects les plus sombres.

Alors qu'un héros à l'allure parfaite peut apparaître naïf, l'antihéros est cynique et manipulateur et conçoit le mal.

Il donne de la profondeur au personnage et améliore notre perception de la condition humaine, être imparfaits et limités. Ainsi les personnages réalistes ont plusieurs qualités qui les différencient des héros épiques traditionnels.

Ils permettent d'ancrer le roman dans la réalité, une identification avec le lecteur, et ils critiquent les vices humains. III) Des personnages complémentaires. »

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