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Le personnage principal de l'Etranger de Camus est-il coupable ou innocent ?

Publié le 06/09/2018

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la page 35, il doit écrire une lettre pour « son ami » Raymond. Meursault est naïf et dit n’ « avoir aucune raison de ne pas le contenter ». Il en est de même page 85, ou Meursault croit qu’il doit « remercier un journaliste » ; alors quece dernier vient de le manipuler. Dans une certaine mesure, si Meursault est devenu étranger et coupable au fil du temps, c’est uniquement à cause de la société elle-même qui l’a corrompue. En quelques sortes, on peut dire que c’est la société qui crée ses propres ennemis. Dans ce roman, la société est doublement fautive puisqu’elle condamne trop sévèrement Meursault. On voit que cette hypothèse est vérifiée, et on peut dire même ajouter que Meursault est rejeté dans le jeu des pronoms personnels tout au long du roman. La focalisation interne (vision) du roman et le passé composé prolonge l’état d’emprisonnement du héros. Enfin, Camus adresse dans une plus petite mesure une critique du système judiciaire trop médiatisé et trop théâtralisé, une critique de la religion vue comme une dernière chance.

Pour conclure, on peut dire que si Meursault semble être froid et distant, ce n’est qu’une apparence. Le héros est un étranger, un être marginal qui n’est pas à même d’interpréter ses sentiments et les réactions des autres. Meursault est l’archétype de l’homme absurde. Un homme qui s’érige contre le conformisme et l’inutilité de la vie. Mais, un homme qui désire néanmoins vivre et survivre. Il peut être intéressant d’étudier les autres romans de Camus, sur la thématique du cycle de la révolte, et plus particulièrement l’Homme révolté.

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« fait, c’est très différent de son inusabilité lors de l’enterrement de sa mère.

Meursault gravis ici encore un échelon sur l’échelle de l’ « antihumain » et de l’ « antihéros ».

Il dit même, a fortiori « avoir oublié son acte » ; « il s’est souvenu à temps qu’il avait tué un homme ».

Pour conclure, on peut dire que Meursault est un personnage condamnable à la fois pour son immoralité et son crime.

Mais, on peut voir qu’il existe des éléments qui permettent de l’innocenter et d’atténuer les circonstances de son crime. Les éléments à décharge de l’Affaire Meursault reste présent dans le livre.

Ainsi, Meursault n’est pas qu’un personnage coupable. Dans un premier temps, il faut débattre des chefs d’accusation qui lui sont reprochés.

Tout d’abord, il a été condamné pour immoralité face à la mort de sa mère et face à son crime.

Meursault, page 12, boit du « café au lait » et avoir « eu envie de fumer ».

Les verbes aimer et avoir eu envie nous renseigne ici sur le but des actions. Elles traduisent un besoin corporel.

Et, on ne peut pas reprocher à quelqu’un qui vient de perdre sa mère de compenser cette perte avec 2 « drogues », la caféine et la nicotine.

De plus, Meursault dit même « avoir hésité », page 15, il est bien conscient que ces actes étaient à la limite de la morale.

On peut même ajouter que bien que ces arguments (café et cigarette) soient contraires aux habitudes, aux us et coutumes d’un pays, ils sont néanmoins irrecevables dans un procès puisqu’ils n’enfreignent en aucun cas la loi.

Attachons-nous maintenant aux circonstances du crime.

C’est d’abord, Raymond qui a le pistolet, d’ailleurs, il demande même page 60, s’ « il le descend ? ».

Meursault répond alors, « non, prends le d’homme à homme ! ».

Grâce à cette phrase Meursault s’innocente aux yeux du lecteur, le crime n’est pas prémédité.

Comme ce crime n’est pas prémédité la peine de mort est une peine démesurée puisque le lecteur connaît les circonstances atténuantes.

Meursault est une victime du système judiciaire.

Il dit page 90, « on a beaucoup plus parlé de moi que de mon crime ».

On voit donc bien que c’est le système judiciaire permettant l’utilisation de « preuve » appartenant à la vie privée du coupable, des preuves irrecevables, que Meursault est condamné à mort. Meursault semble être un personnage froid et insensible, mais qu’en est -il vraiment ? Tout d’abord, intéressons- nous aux circonstances de l’enterrement.

Dans un premier temps, il dit souffrir de l’ « éclat de la chaleur insoutenable ».

A travers cette hyperbole, on peut reconnaître le trouble dont souffre Meursault face à la mort de sa mère, il souffre inconsciemment.

Ou plutôt, son corps exprime sa souffrance.

Il en est de même lorsque Meursault utilise les champs lexicaux de la chaleur insoutenable : « éclat, bouilli, gluant, laqué, nuée de chaleur », le corps encore une fois exprime la souffrance.

Les sens du héros sont affutés à l’extrême, Meursault semble écorché vif.

On sent au travers lui l’ « odeur de cuir, de crottin […], de l’encens ».

A fortiori, il dit même que ses idées se troublent. Meursault nous apparaît ici proche de l’évanouissement.

Au cours du récit, ou plutôt à des moments clés, le héros ressent aussi des manifestations corporelles.

Dans un premier temps, on peut notamment parler de la déclaration d’amitié que reçoit Meursault.

Raymond lui déclare : « maintenant, tu es un vrai copain », au cours de cette déclaration, il fait preuve de sollicitude pour la situation de Meursault par rapport à la mort de sa mère.

Alors, Meursault reste seul dans la cage d’escalier ; un moment où « il n’entendait que les coups de son sang qui bourdonnait a son oreille ».

Ici encore, on reconnaît la manifestation physique que Meursault ressent dans un moment d’émotion, sans pour autant réussir à les identifier.

Puis, c’est son voisin, Salamano, qui converse avec lui de la mort de sa mère.

Notre héros apprend alors qu’on « l’a mal jugé » sur l’asile de sa mère.

Mais c’est surtout quand Salamano ajoute « J’espère que les chiens n’aboieront pas cette nuit.

Je crois toujours que c’est le mien » que Meursault va inconsciemment assimiler la disparition maternelle.

D’ailleurs, le lendemain, ses émotions corporelles évoluent.

Même sa cigarette a « un goût amer ».

Notre personnage principal arbore même une « tête d’enterrement ».

C’est ce jour -là que le meurtre a lieu.

Il faut donc associer le jour d’un deuil et le jour d’un meurtre. Ici, Camus nous livre des indices sur les circonstances atténuantes du meurtre de Meursault.

La présence des champs lexicaux de la chaleur insoutenable : « soleil, pluie aveuglante, éclatement rouge, ivresse opaque, épée de lumière, air enflammé, glaive enflammé », page 61 a 63.

On reconnaît par cette manifestation de chaleur invraisemblable que Meursault semble être le seul à ressentir l’émotion du héros.

Et, à ce moment, le trop plein d’émotion sous pression s’échappe, le corps se crispe, et Meursault appuie sur la détente. Enfin, étudions maintenant l’intégration sociale du héros.

Pour commencer, il faut analyser les réactions du héros face aux comportements des personnes qui composent le livre.

En premier lieu, intéressons nous à la veillé funéraire de sa mère.

Ici, Meursault dit « avoir peine à comprendre leur réalité ».

Le personnage évoque donc ici. »

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