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Le pré-romantisme et la sensibilité

Publié le 07/10/2023

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« Le pré-romantisme et la sensibilité Le XVIIIème siècle ou l’âge de la sensibilité.

En effet, la seconde moitié du XVIIIème siècle est marquée par la question de la sensibilité au sein des œuvres romanesques majoritairement écrites à la 1ère personne.

L’expression de la sensibilité existe déjà au XVIIème siècle mais, au XVIIIème siècle, il y a une remise en question d’un certain nombre de préjugés, de dogmes et de tradition, au nom de la subjectivité et de l’émergence d’une pensée sensible.

Un certain nombre de courants philosophiques comme le sensualisme, le matérialisme et l’empirisme viennent appuyer cette émergence.

John Lock, avec son ouvrage Essais sur l’entendement humain et Hume avec son ouvrage le Traité de la nature humaine peuvent être cités.

L’homme est ainsi pensé comme un être sensible dont toutes connaissances proviendraient d’une expérience sensible du monde. Qu’est ce qui change dans ces romans ? Le genre romanesque du XVIIIème siècle exploite le développement humain : les personnages romanesques évoluent, changent au cours de l'œuvre ce qui n’était pas le cas au XVIIème siècle.

L’itinéraire des personnages est alors raconté pour que le lecteur puisse suivre l’évolution du personnage au sein de la société : les personnages connaissent les vicissitudes de la vie ou comme dirait Marivaux, ils connaissent les “instabilités des choses humaines”.

Il y a quelques figures principales comme la figure de l’orphelin, la figure de l’enfant ou encore la figure de l’ingénu dans le libertin, ce sont des personnages faussement naïfs qui vont remettre en cause les rouages de la société.

Les personnages du pré-romantisme ont tous en commun de naître sans conditions, ou alors une condition d’étranger ou de femme.

C’est le personnage sans condition qui devient le héros.

Le personnage féminin est souvent un personnage enfermé dans un couvent, un sérail, des lieux où les vices, que sont les désirs amoureux, sont mis à l’épreuve.

Le roman mémoire et le roman épistolaire sont des genres triomphants au XVIIIème siècle.

Les auteurs vont chercher à légitimer leur roman, un genre jugé invraisemblable et illégitime. Les romanciers ont une volonté d’effacer l’aspect du récit amoureux du 17ème siècle pour mettre en avant d’autres particularités, d’autres aspects romanesques : ● Marivaux, La vie de Marianne : la réflexion à une place majeure dans son roman avec des digressions philosophiques.

Le personnage de Marianne pense et évolue dans la société : sans titre, elle devient marquise. ● La Nouvelle Héloïse de Rousseau : Julie et St Preux vont devoir affronter la société qui refuse leur amour. ● Les Lettres persanes de Montesquieu : considéré depuis peu comme un roman épistolaire racontant la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans, Usbek et Rica, et leurs amis respectifs restés en Perse.

Le roman commence ainsi : “Rien n’a plu davantage dans les Lettres persanes, que d’y trouver, sans y penser, une espèce de roman.

On en voit le commencement, le progrès, la fin : les divers personnages sont placés dans une chaîne qui les lie.” On y voit l’aspect d’évolution et d’itinéraire. ● La religieuse de Diderot : Il s’agit d’une mystification dont le but est de faire entendre la voix d’une religieuse à propos de ses infortunes, et de se servir de cette voix pour faire revenir le marquis de Croismare.

Ce jeu inventé par Diderot est devenu une œuvre littéraire, il a été pris à son propre jeu.

Il va se le réapproprier et le transformer. Le roman du XVIIIème siècle est un roman de digression systématique : une structure en emboîtement, des ruptures permanentes au sein du récit, notamment avec l’intervention de l’auteur au sein même de l’histoire pour rompre l’illusion romanesque avec l’utilisation de la prolepse et de la métalepse.

Il y a un refus de l’unité d’action.

De plus,.... »

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