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Le racisme. Le discours raciste : mythe ou réalité ?

Publié le 05/11/2016

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discours

Le discours raciste : mythe ou réalité ?

 

Introduction : se défendre d’être raciste est une chose encore que qui se défend... ne pas 1 ’être en est une autre. Il suffit pour s’en assurer de s’arrêter sur ce que l’on peut appeler le discours raciste pour se convaincre et de 1 ’existence latente d’une forme de racisme d’autant plus redoutable qu’elle ne s’avoue pas en tant que telle et de son infiltration dans les domaines les plus automa tiques comme le langage.

Une seule véritable idée la persistance d’un racisme latent appuyée par de nombreux exemples qui constituent autant de phrases du texte : en apparence il peut sembler difficile de réduire un tel émiet tement de la pensée et l’on se dirigera donc vers l’analyse. Mais survient alors une réelle difficulté : comment trouver une interdépendance entre toutes ces démonstrations qui ne font que répéter, moduler, une seule et même vérité? On choisira donc le résumé, d’autant plus facile à rédiger que chaque phrase peut aisément être contractée en quelques mots.

 

2. La tentation peut être forte d’aborder un problème aussi général que le racisme ou inversement des points de détail telles que la vie dans les bidonvilles ou les émigrés cause du chomage. Mais on ne voit pas très bien comment vous pourriez sortir de la démonstration de Poliakov

Les Français ne sont pas racistes.Léon Poliakov

discours

« ne sont, bien sûr, que de mauvais alibis.

On reproche, par exemple, aux Arabes de venir prendr e le trava il des Français.

Ou bien alors, on les acc use d'ê tre sales et de vivr e entr e eux comme des ani maux.

Alibis qu'il est facile de dém onter : la France a besoin de l'immigra­ tion pour que les tâches que les Franç ais ne veulent plus faire les tâches manuelles les plus pénible s et les moins rému nérées soient tout de même accomplies.

Sans doute est ce anormal mais ce n'est man ifestement pas à cause de l'immigr ation qu'il y a du sous emploi en France, bien au contrair e.

Si, d'autre part, les immi grés vivent « entr e eux », c'est que les Franç ais ne font rien pour les accueil lir, et finalemen t les forcent à se replier dans des sortes de ghe ttos (les bidon villes).

Même les travailleur s français du moins ceux qui se laissent influencer par une prop agande habile mais menson­ gèr e sont hostiles à l'émancip ation syndic ale et poli tique des immi­ gr és.

Enfin, les Français condamnent les immi grés à une misèr e si scandaleuse qu'eux mêmes éprouvent le besoin de s'en disculp er, en affirmant l'inhum anité de ceux qui en sont les victime s : méca nisme de projec tion assez classique sur lequel nous aurons l' occa­ sion de revenir plus longuement.

Ainsi le racisme n'est il pas mort mais peut être estil mieux caché qu'autr efo is.

On n'ose plus se dire rac iste, mais on persiste à l' être , d'une façon sour de et d'autant plus danger euse qu'elle demeur e in cons ciente.

Ce racisme caché derrière l'an tirac isme officiel, il peu t être repéré à tous les ni veaux de l'idéologie.

Dans le dis cours populair e, où subsistent des expre ssions stéréotypées telles que « voleur comme un Juif » ou « cruel comme un Jaune ».

Dans le discour s « scient ifique » ou « sérieux », par exemple dans les défi­ nit ions de certains dict ionn aires rééd ités sans discernemen t, qui font de l'homme de race blanche le modèle idéal pour to ute l'hum a ni té.

Dans la publ icité, où les Noirs sont prése ntés comme de bons sauvages parlant mal le français (« Y'a bon Banania » ...

).

Dans la bande dessinée, où les « méchan ts » sont souvent représent és par des hommes de cou leur s l'Arabe jouant ici également un rôle de choix, comme d'ailleurs dans de nom breux romans d'espion nage.

Dans le weste rn clas sique américain, où l'Indien devait toujour s être va incu par le« bon » blanc et tué, s'il résistait à la pe rcée vigoureuse de la « civi lisati on » ...

Bref, on n'en finir ait pas d'énu mérer les exemples de ce racisme confus dans lequel nous baignons et que, pour cette ra ison, nous avo ns tendance à sous estimer .

C' est pourquoi revenir, une nouvelle fo is, sur la que stion des races, pour rappeler la façon dont les sciences aujour d'hui la posent, ne saur ait être inutile.

Quant à demander depuis quand, pourquoi et commen t les homm es sont dev enus racistes, c'est une question indispensable, si l'on ne veut pas som brer dans la résig nati on de ceux qui croien t que « le raci sme est aussi vieux que le monde » et qui ne tentent même pas d'en limiter les dégâts.

Léon Poliak ov, Le racisme.

47. »

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